Le Gym est passé par toutes les émotions au Louis-II mais repart au final avec un point. D’abord dominateur, il s’est sabordé tout seul avant la mi-temps et a failli réaliser le hold-up parfait.
Pour ce derby, Patrick Vieira décida de renouveler sa confiance au 3-5-2, une semaine après avoir battu Bordeaux en 4-3-3. Christophe Jallet remplaça Christophe Hérelle (suspendu) dans le trio défensif, aux côtés de Dante et Malang Sarr. Youcef Atal occupa le couloir droit, Patrick Burner le gauche.
Au milieu, Rémi Walter partit à plat avec Wylan Cyprien. Adrien Tameze débuta un cran plus haut, même si l’ancien Valenciennois retrouva régulièrement le coeur du jeu pour se mêler à la bataille. Ihsan Sacko occupa le poste d’attaquant gauche, et laissa la pointe au seul Allan Saint-Maximin, qui sortit une nouvelle fois un très bon match.
La première demi-heure fut tactique et verrouillée, chaque formation tentant de gagner la bataille du milieu. Le secteur où se situe la clef du jeu. D’entrée de rencontre, Walter Benitez sortit une parade magnifique sur une frappe de Golovin, consécutive à un long ballon de Serrano, bien exploité par Sylla, qui servit le Russe sur un plateau.
Derrière, le Gym ne trembla que sur une frappe de Lopes au-dessus, à la suite d’un ballon perdu par Dante à mi-terrain, et prit progressivement le contrôle des débats. Le pied sur le ballon, il chercha la faille en passant par les couloirs et en misant sur l’impact de Saint-Maximin.
Nice trouva l’ouverture grâce à son meilleur buteur. Sur un bon pressing, Tameze contra une passe de Aït-Bennasser, et lança involontairement Saint-Maximin. La fusée du Gym s’occupa du reste, tout seul, comme un grand. Il bougea d’abord Jemerson, prouvant qu’un derby se joue à l’envie ; puis conclut en croisant son tir, avec sang-froid (0-1, 30e). Le vrai geste d’un attaquant en confiance. La cinquième réalisation personnelle du meilleur buteur du Gym cette saison.
Une ouverture du score qui mit Monaco dans une situation inconfortable. Malheureusement, la première période s’acheva par l’expulsion (injuste) d’Ihsan Sacko. L’attaquant fut sanctionné pour un jeu dangereux sur Henrichs. Une décision particulièrement discutable, prise avec l’assistance de la VAR. Une décision lourde de conséquence, puisque le Gym défendit durant une grande partie de la seconde période.
Monaco égalisa rapidement après la pause (1-1, 50e), les Aiglons se recroquevillèrent et souffrirent pendant 20 minutes. Serrano loupa une tête dans les 6 mètres (70′). Benitez capta une frappe de Golovin (71′). Nice mit toute son énergie à conserver le nul, articulé autour d’un Dante à nouveau exemplaire et d’un Benitez impeccable, et attendit « un coup ». Le coup se présenta à un quart d’heure du terme, lorsque Youcef Atal avala son couloir et fut déséqulibré dans la surface asémiste. Saint-Maximin prit le ballon et frappa son pénalty au même endroit que la semaine passée, mais son tir fut détourné par Benaglio (75′). Derrière, le derby s’enflamma pendant 10 minutes. Falcao plaça une frappe que Benitez détourna sur le poteau (83′), le Gym desserra l’étreinte. Finalement, personne ne sortit vainqueur d’une rencontre acharnée.
LA RÉACTION DE PATRICK VIEIRA
Il y a beaucoup de frustration, de questions aussi sur les décisions de l’arbitre. Le rouge de Sacko est très sévère. Je ne le comprends pas. J’ai revu les images et je ne pense pas que le geste soit dangereux. Ce carton rouge a un impact important sur notre collectif. A onze contre onze nous aurions été beaucoup mieux. Dans l’ensemble la première période était assez triste, c’était assez décevant au niveau des occasions. C’était mieux en deuxième période. Pour nous c’était bien sûr plus compliqué à 10 mais je n’ai pas grand chose à reprocher aux joueurs, ils ont tout donné, sur le plan défensif ils ont été très bien. Il ne nous a pas manqué grand chose. Je pense que si on marque le pénalty on a de grandes chances de gagner le match, même si on peut aussi perdre sur le poteau de Falcao.