Nicolas, 19 ans, supporter de l’OGC Nice depuis tout petit, abonné en populaire depuis 1999 et membre de la BSN, et Stéphane, président des Ultras Monaco et également supporter de l’ASM depuis toujours, parlent avec leurs mots du derby le plus chaud de la Côte d’Azur. Morceaux choisis…
Monaco/Nice se profile samedi, que représente ce match pour toi ?
Stéphane : Dans le contexte actuel, ce match doit etre l ‘ électrochoc pour relancer la saison. Une victoire est impérative. Sinon, les Monaco-Nice en général sont assez chaud, mais nous ne faisons pas une fixation sur ce rendez-vous. C’est un match qui vaut trois points, comme les autres.
Nicolas : Monaco- Nice est un match un peu à part, du fait de la distance qui sépare nos 2 villes. C’est un affrontement de 2 cultures, mais cela reste néanmoins un bon moment où on peut délirer. A mon avis, ce derby se situe au 2eme rang des derbys français derrière Lyon – Saint Etienne et devant Lille-Lens.
Quel regard portes-tu sur le début de championnat de ton équipe ?
Stéphane : Nous avons fait un tres mauvais debut de saison. Le pire depuis très longtemps. Mais nous croyons en nos joueurs, à eux de ne pas nous décevoir. Ils nous ont promis une victoire pour samedi, espérons qu’ils tiennent leurs promesses…
Nicolas : A domicile, on fait du jeu mais on n’arrive pas à tuer la partie. On vient de gagner notre premier match au Ray. A l extérieur on a bien commencé avec deux victoires à Toulouse (2-0) et à Paris (2-1). On a un peu perdu pied à Lille (4-0). On est dans une nouvelle phase qui consiste à changer de schéma de jeu. On peut « emmerder » et produire du jeu contre n’importe quelle équipe. Je pense qu’il faut un temps d’adaptation pour que l’équipe commence à bien tourner et aussi que certains joueurs adhèrent à la mentalité niçoise. Il faudrait aussiqu’ils viennent nous saluer à la fin du match…
Et sur celui de l’adversaire ?
Stéphane : J’avoue que je ne préoccupe pas beaucoup des autres équipes. Ce qui compte avant tout, c’est mon équipe. Mais disons que les Niçois font un début de championnat correct, moyen mais sans plus, en adéquation avec les possibilités du club.
Nicolas : Monaco, malgré ses deux victoires à l’arrachée contre Nancy et Strasbourg, n’a rien prouvé au niveau footballistique et encore moins au niveau de l’état d’esprit. Les nouveaux joueurs se la jouent un peu tandis que les anciens ont la tête un peu trop gonflée. Je pense que la démission de Deschamps va les plonger encore un peu plus dans la crise.
Les Niçois vont encore débarquer en masse au Louis II, qu’est-ce que cela t’inspire ?
Stéphane : Je trouve que beaucoup trop de places sont vendues aux Niçois, alors que des supporters de Monaco ne trouvent plus de places à acheter le soir de la rencontre. c’est fort dommage! Le club devrait faire un effort dans ce sens, et privilégier ses supporters
Nicolas : Au Louis II, on est chez nous. Mais on aimerait que pour des déplacements comme Lille, Lens ou Le Mans il y ait le même engouement. Mais cela fait toujours plaisir de représenter Nice à Monaco. On commence à avoir l’habitude, et c’est vrai qu on y prend du plaisir.
Raconte nous comment va se passer ta journée de samedi ?
Stéphane : Comme avant chaque rencontre… Nous ne faisons pas un foin de rencontrer nos voisin Niçois, ce n’est pas le match de l’année pour nous. Contrairement à eux…
Nicolas : On va faire une petite descente dans Monaco en début d’après-midi, on va se rafraîchir un peu et puis tout doucement on ira se diriger vers le stade.
Vas-tu penser au match fou de l’année dernière au moment du coup d’envoi ?
Stéphane : Bien sur qu’on va y penser, tellement le reversemment de situation était incroyable. Mais je suis persuadé que les Monégasques auront a coueur de faire oublier les précédents échecs.
Nicolas : On ne peut que y penser. Un scénario fou ! Un match fantastique avec une émotion intense. Voir notre équipe remonter quatre buts en quinze minutes contre Monaco, c’est le scénario idéal. Même menée 3-0, l’équipe est restée présente. Maintenant, samedi, ça sera différent.
On encouragera les joueurs comme toujours, et je pense qu’en entrant sur la pelouse, en voyant le Louis II avec 80% de niçois, ils ne peuvent que se surpasser et nous offrir un petit cadeau.
Quelles avaient été les conséquences pour ton équipe ?
Stépahne : Ce match a été un peu le debut de la fin pour nous!!! C’est a partir de là que l ‘équipe s’est démobilisée.
Nicolas : A posteriori, on peut dire que cela avait été le déclic pour Victor Agali, qui avait mis un triplé. On attendait beaucoup de lui, mais vous connaissez la suite. On a vécu une saison difficile au niveau football.
As-tu un message à adresser à tes adversaires d’un soir ? Qu’est-ce que tu n’aimes pas chez eux ?
Stéphane : Non, je n’ai pas de message particulier à leur adresser, je ne m’interesse pas a eux particulièrement…
Nicolas : On ne peut pas leur reprocher « d’encourager » leur équipe, mais au niveau des tribunes on ne s’en préoccupe pas trop… Ils ont une poignée d’irréductibles, mais le reste de la tribune c’est 13-14 ans de moyenne d’âge…
Monaco et Nice sont distants de 20km, pourtant ces deux clubs sont très différents. Pourquoi ?
Stéphane : Premièrement, la grosse différence c’est que Monaco compte 25 000 habitants, et nice 500 000. Les équipes n’ont pas le meme niveau, et pas le meme budget. Il est donc difficile de faire une comparaison. Mais nous sommes fiers que notre moyenne de spectateurs soit supérieure à la leur, contrairement aux idées reçues.
Nicolas : Vous connaissez la réputation de Monaco, et celle de Nice. Nous, on a un public « populaire », fier de ses couleurs, de notre comté, de notre culture, de nos traditions. Pour toutes ces raisons le public est chaud.
Au contraire Monaco, la Principauté, où l’argent circule facilement. C’est un public plus huppé. Mais quand on voit ce que cela donne dans les tribunes, je suis fier d’être nissart.
Un pronostic pour le match et la saison ?
Stéphane : Une victoire du maillot Rouge et Blanc, et…. une 2ème place au championnat !
Nicolas : Victoire niçoise 3-1, et pour la saison se maintenir autour de la 10ème place, et jouer a fond une des deux coupes. Aller au Stade de France et une victoire en coupe serait sympa pour fêter les 20 ans de la BSN.
Le mot de la fin ?
Stéphane : DAGHE MUNEGU
Nicolas : M’en bati sieu nissart !
NP et VT
