Pas au mieux en championnat en ce moment, l’OGC Nice se déplace mercredi soir à Drancy pour le compte des huitièmes de finale de la coupe de France. Sur le papier, un affrontement entre un club de Ligue 1 et un pensionnaire de CFA semble déséquilibré. Et pourtant il existe des raisons de s’inquiéter d’un éventuel faux pas des Niçois.
1. Ne pas prendre une équipe amateur à la légère
Il est vrai que, en théorie, le fossé qui sépare une équipe comme Drancy, actuelle quinzième au classement du groupe A de CFA, de l’OGC Nice a des airs de David contre Goliath. Pourtant, on parle ici d’un huitième de finale de Coupe de France. Sur un seul match, tout est possible : un éclair de génie du « petit poucet » de la compétition, une malchance des Niçois durant le match, un fait de jeu défavorable, voir une décision arbitrale contestable…
2. Drancy, pas si faible que ça
Et puis, si Drancy en est arrivée à ce stade de la compétition, c’est sûrement qu’elle a su s’imposer face à des formations qui, à priori, paraissaient supérieures. Elle a d’ailleurs battu Boulogne-sur-mer (L2), à l’extérieur (1-0), au tour précédent.
3. Nice n’aime pas les petits
De plus, rappelons, si il en était besoin que l’OGC Nice n’a pas à proprement parlé de match facile face aux équipes supposées moins fortes. Pour preuve, la défaite la saison dernière , au stade des 32e de finale, face à un autre club de CFA, Plabennec, 1 but à 0, ou encore plus récemment la très difficile qualification aux tirs au but sur le terrain de Créteil (National).
4. Cette saison, les petits chassent les gros
Un autre point à prendre en compte : l’incroyable hécatombe des clubs de l’élite cette année en Coupe de France. Seules sept équipes de L1 feront partie des seize rescapées qui s’opposeront mardi et mercredi. C’est bien le signe que l’écart de niveau entre les différentes divisions se rétrécit irrémédiablement.
5. Les Aiglons à la traine en championnat
17e du classement général de Ligue 1 depuis la 21e journée et cette défaite sans appel à Bordeaux, et voilà Nice en bien mauvaise posture à seulement un point du premier relégable, le RC Lens. Avec une attaque toujours en panne de but (4 réalisations lors des huit dernières rencontres toutes compétitions confondues) et une défense qui a sans doute montré quelques signes de faiblesse face aux Girondins dimanche dernier, les Niçois présentent un visage quelque peu décevant.
Certes, ils sont capables de se transcender pour des grands rendez-vous comme pour la réception de Lyon au tour précédent, ou encore celle de Marseille en championnat le 5 décembre dernier. Mais ont-ils cette motivation nécessaire pour passer un tour de plus ? Il est logique de penser que l’objectif reste plus que jamais le maintien. Alors pourquoi épuiser ses batteries dans une autre aventure ?
Et bien parce que celle-ci n’est pas une aventure comme les autres. Elle peut représenter pour l’équipe qui la gagne toute une épopée. Elle peut transformer une saison morose en une saison réussie. Elle pourrait représenter pour certains, comme le portier Lionel Letizi, un exceptionnel baroud d’honneur, le plus beau des cadeaux pour une fin de carrière. Elle pourrait enfin constituer l’une des plus belles pages de l’histoire du Gym, pour peu qu’elle soit prise au sérieux…