Ce mardi 19 avril à 20h30, c’est un rendez-vous très particulier qui attend le Gym , en demi-finale de la Coupe de France. Face au LOSC, leader du championnat de Ligue 1,Les Aiglons ne sont plus qu’à une marche de la finale . Une première depuis…la saison 1996/1997 et une finale victorieuse face à Guingamp aux tirs au but.
Dans un Stade du Ray plein à craquer ( 17 615 places vendues), l’OGC Nice s’attend à un match difficile face à l’ogre lillois , épique même mais aussi historique pour le club et ses supporters .
Le 10 mai 1997, Fréderic Gioria, capitaine de l’OGC Nice et natif du « pays », soulevait la glorieuse Coupe de France après une lutte acharnée face aux bretons de l’En Avant Guingamp .
Pour la troisième fois de son Histoire, le club rouge et noir remportait cette prestigieuse compétition envers et contre tout .
Déjà relégués en deuxième division depuis quelques semaines, les hommes du président Boïs avaient en plus de la défaveur des pronostics , le soutien de tout ou partie de la presse nationale à des guingampais qui jouaient là leur première finale au Parc des Princes.
Pourtant la spécialité française que de se ranger derrière un petit poucet à l’occasion d’une rencontre sportive , ne sera ni mijotée ni cuisinée…Plus tard , Frédéric Antonetti, coach de l’OGCN entre 2005 et et 2009, aura eu cette phrase discrète mais révélatrice d’un sentiment partagé par les supporters nissarts….depuis toujours « Nice comme Bastia est trop loin de Paris pour voir ce qui s’y passe vraiment…C’est dur de changer les mentalités qui durent….. »
Loin d’être paranoïaques , les fans de tous les âges et de tous les rangs rencontrés ci et là ont finalement grandi avec cette donne qui pour eux, a forgé ce mental de guerrier, cette recherche du perpétuel exploit pour montrer que Nice est bel et bien vivant mais surtout fier de ses couleurs.
Le lendemain de cette victoire de légende, la coutume voulait que TF1 invite les lauréats dans l’émission Téléfoot. Un joli pied de nez à ceux qui avaient concocté plus de la moitié des reportages à des bretons qui ne pouvaient que gagner…..Finalement c’est Nice qui ajoutait son nom à cette 79ème édition grâce à ses tripes et à son courage.
Un match pour tout un peuple
Quatorze ans plus tard et quelques malentendus seulement en Coupe de la Ligue (défaite en finale 2006 face à Nancy et en demi-finale contre Vannes pour la saison 2008-2009 ), le club de tous les niçois donne de nouveau rendez-vous avec une de ces dates marquées de fer rouge dans le livre d’or vieux de 107années …
Une demi-finale face à Lille, leader du championnat de L1 dans un stade du Ray proche du volcan ( 17 615 spectateurs prévus et record d’affluence depuis un certain Nice-Strasbourg en 1990, match de barrage ) , la soirée promet une ambiance électrique.
Et pour couronner le tout, supporters lillois et niçois, amis de longue date , commencent déjà à communier et fêter ensemble ce qui sera un moment à ne pas rater dans un vie de passionné en rouge et noir.
Dans la rue, dans les villages, sur les forums de discussion, par mail ou par sms , anciens ou jeunes , les nombreux tifosi hument déjà l’air de cette demi-finale . Pour Philippe,amoureux du Gym de longue date, » on profite de chaque instant. Tout est possible . Ces moments sont trop rares pour ne pas s’en imprégner une bonne semaine avant. Le match contre Monaco était une première étape dans cette folle semaine qui nous attend » .
La confiance a ses vertus mais certains ont encore en mémoire la triste élimination contre Vannes, en Coupe de la Ligue il y a deux ans. Eric, abonné en tribune populaire depuis plusieurs décennies préfère rester prudent mais bout déjà d’impatience : « Je crois que le Gym dans les grands rendez-vous ne s’est jamais aussi bien porté que lorsqu’elle porte l’étiquette de l’outsider. Etre favori a coûté deux finales face à Nancy et une demi contre Vannes….Finalement c’est pas plus mal de rencontrer le leader….et puis revoir le Stade de France et pourquoi pas l’Europe, ..ça nous fait tous rêver . Si on gagne , on sera nombreux à aller poser un cierge à Laghet comme en 1997 ».
Une passion palpable, réelle et qui s’exprimera au grand jour pour peut-être un nouveau grand soir du côté du vieux stade du Ray qui pourrait vivre là une de ses plus belles soirées avant de tirer sa révérence en 2013. Alea Jacta Est.
ISSA NISSA
