Le Gym y a cru, a espéré. Le Ray aussi. Mais l’OGC Nice s’est elle-même tirée une balle dans le pied, en prenant deux cartons rouges bêtement. D’abord par Julien Sablé, auteur d’une prestation correcte durant 50 minutes avant d’assassiner Ederson à 60 mètres des buts d’Ospina, puis par Adeilson avec un coude de coude sur Boumsong. Mais à ce moment-là, le match était plié. Si Lyon a été inquiété, il était loin de céder face à des Niçois souvent approximatifs. Les hommes de Frédéric Antonetti ont souvent perdu le ballon maladroitement. Loïc Rémy, trop esseulé à la pointe de l’attaque, n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Ses coéquipiers lui ont balancé régulièrement des ballons morts, inutiles puisque l’attaquant ne peut rivaliser face à l’impeccable duo Boumsong-Cris. Nice ne s’est montré dangereux que sur des contres ou des centres (Hellebuyck, Ben Saada, Faé) qui n’ont pas souvent trouvé preneurs ou des beaux mouvements malheureusement vite étrillés par la défense lyonnaise (3e, 8e, 26e, 39e).
L’OL maitrise
Du début à la fin, l’Olympique Lyonnais a dominé son sujet, sans jamais s’affoler.
Les meilleures occasions de la première période furent lyonnaises et la plupart du temps à l’initiative d’Ederson, très bon pour son retour au Ray. Son entente avec les Benzema, Keïta ou encore Makoun a été quasiment parfaite. C’est d’ailleurs lui qui centre au premier poteau pour que le Camerounais ouvre le score à la dix-huitième, après un premier travail de Benzema. Avant et après cela, Ospina a sauvé plusieurs fois son équipe : 5e minute, 15e, puis surtout 21e. Bien lancé par Makoun, Keïta se retrouve seul devant le portier niçois mais s’en mêle les pinceaux. Ederson tente le lob et le Colombien s’interpose. Sauvé par son poteau sur un coup franc de Juninho trois minutes plus tard, il ne peut en revanche rien faire peu avant la demi-heure de jeu. Benzema tente de servir son capitaine, en position de hors-jeu passive. Le ballon est contré, Kanté et Apam s’arrêtent mais le meilleur buteur lyonnais continue sa course pour marquer son onzième but de la saison.
Dès lors on pense que les Aiglons vont se faire corriger bien comme il faut. Dépassés dans le jeu, ils ont failli s’écrouler une troisième fois juste après. Il faut toute la classe d’Ospina pour repousser une tête de Benzema qui partait tout droit dans le petit filet. Cependant les Niçois ont de la ressource. Antonetti apporte une cartouche offensive de plus en sortant Hellebuyck pour Bamogo. Dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, Apam reprend un corner de Ben Saada et réduit le score. Le Ray se remet à y croire et à pousser son équipe.
Sablé expulsé
L’OGC repartira de plus belle après la pause. Julien Sablé lance Rémy par-dessus la défense mais Boumsong s’interpose in-extremis et prive le Niçois d’une belle occasion d’égaliser. L’ancien stéphanois et lensois est partout pendant les dix premières minutes de la seconde période. A la récupération, à la relance, il livre une partie bien plus que correcte au contraire d’autres de ses coéquipiers. Malheureusement, par envie de trop bien faire, l’ex-capitaine des Verts est coupable d’une véritable agression sur Ederson à la cinquante-septième. Carton rouge et les Aiglons finiront à dix, les ailes coupées, alors qu’on les sentait capables de bousculer l’OL. A partir de là, Lyon va avoir plus d’espaces et se mettre à jouer facilement, trop parfois.
A la 65e, Cyril Rool enlève sur sa ligne un coup de boule magistral de Cris sur un corner de Juninho. Dix minutes plus tard, l’arbitre accorde un pénalty sévère pour une faute peu évidente d’Ospina sur Ederson, décidément dans tous les bons coups. Mais Benzema bute sur le gardien niçois, en grande forme.
Doublé de Makoun
Les Niçois n’arrivent plus à mettre le pied sur le ballon et sont pressés par des Lyonnais qui vont trouver une nouvelle fois le chemin des filets. On joue la 80e. Le coup franc de la Kallström vient de la gauche. Tout le monde pense qu’il est long et la défense niçoise est attentiste. Benzema parvient à remettre de la tête pour Makoun, qui s’offre un doublé. Emballez, c’est pesé. Le Gym, frustré, ne reviendra pas. Apam puis Rémy buteront sur Hugo Lloris, qui a passé une soirée presque tranquille. Dans le temps additionnel, Jean II Makoun n’est pas loin du triplé. Défaite 3-1. Logique.