Incroyable mais vrai ! L’OGC Nice s’est incliné sur la pelouse de Dijon, au terme d’un match marqué par de nouvelles erreurs d’arbitrage incroyablement flagrantes…
La rencontre promettait d’être ouverte. Elle tint toutes ses promesses et, malheureusement, les Niçois en firent les frais. Elle s’engagea sous les meilleures auspices pour les hommes de Lucien Favre. Placés dans le traditionnel 4-3-3, avec Marlon aligné pour la première fois à droite de la défense et le retour dans le 11 Balotelli et Lees-Melou (suspendus contre Toulouse), les Aiglons imprimèrent un vrai rythme aux débats. Plus inspirés, plus incisifs, ils mirent les locaux sous pression durant le premier quart d’heure. Au bout de 5 minutes, l’avant-centre italien monta au pressing, gratta un ballon au bord de la ligne de touche, puis fila au but. Dans un angle fermé, il chercha à frapper entre les jambes de Reynet – malgré le bon appel de Plea aux 6 mètres -, mais le portier bourguignon ferma la porte.
Une action qui résume bien l’entame azuréenne : pleine d’envie mais pas assez juste. Preuve en est : la multitude de coups de pied de coin ne donna rien.
Ce premier quart d’heure passé, le DFCO, qui disputa sa 100e en L1 ce samedi, desserra peu à peu l’étreinte. Gagna quelques mètres sur le terrain. Posa à son tour le pied sur le ballon. Sans jamais inquiéter Walter Benitez au cours de la première période (hormis sur quelques coups francs et une frappe de Said hors cadre à la 39’).
Sans être dominé, le Gym s’appliqua à bien défendre, mais se montra trop brouillon dans ses attaques. A la chaîne : Balotelli piqua un ballon pour Plea, plein axe, mais l’excellent Reynet devança le numéro 14 d’un cheveu (31). Il Signore envoya deux coups francs en fin de période, mais n’appuya pas assez son premier essai et ne cadra pas le second. Les 22 acteurs regagnèrent les vestiaires sans avoir mis un rythme fou aux échanges.
MAUVAIS SCÉNARIO
Ce qui changea dès leur retour sur le pré. Et si l’entame de match fut niçoise, celle de la 2e mi-temps tourna en faveur des Dijonnais. Deux minutes après avoir donné le coup d’envoi, Julio Tavares profita d’un long ballon de Baptiste Reynet dévié par Naim Sliti pour filer seul au but. Après une course de 40 mètres, l’attaquant trouva la barre de Walter Benitez (47’). Le Gym ressentit un violent coup de chaud, malgré le froid ambiant. Coup de chaud synonyme de coup de fouet. Il se cabra, se révolta, mais vendangea 3 grosses opportunités. Tameze trouva le pied de Reynet (51’), Balotelli, seul au 2e poteau, ne profita pas d’un bon centre de Lees-Melou et croisa trop son plat du pied (54’), puis Srarfi tomba sur un Djilobodji attentif (56’). Le football possédant ses règles impitoyables, Nice se mordit rapidement les doigts devant cette série de loupés. Lancé par Amalfitano, Tavares remporta son 2e duel face à Benitez, et ouvrit le score du pied gauche (0-1, 61’).
L’histoire sembla écrite : le Gym devrait s’acheminer vers son 16e de finale d’Europa League avec 3 revers de rang en L1. Elle suivit son cours malgré une énorme réaction d’orgueil. Fraîchement entré à la place de Srarfi, Saint-Maximin prit le stylo et enflamma le scénario. Sur l’un des ses premiers ballons, l’ailier trouva Lees-Melou aux 18 mètres : l’ancien Dijonnais déclencha un tir d’une précision redoutable, égalisa et, très élégamment, ne célébra pas son but (1-1, 66’).
Dans la foulée, Plea s’empara de la plume. Profitant d’une montée de Rosier, « Lasso » déboula comme une balle dans le couloir gauche, effaça Yambéré à toute allure, sans lui jeter un regard, et ouvrit son pied dans un superbe mouvement (2-1, 68’).
Il fallut une décision incompréhensible de M. Rainville pour contrarier l’épilogue. L’arbitre sanctionna « une légère poussette » de Sarr dans la surface d’un pénalty, et Tavares s’offrit un doublé (2-2, 78’). Galvanisés par ce but malheureux, profitant d’un contexte électrique, Dijon reprit l’avantage sur un ballon de Jeannot taclé par Kwon (2-3, 83’), et cette fois la bande à Dante ne se releva pas. Cette 25e journée s’achève donc par une mauvaise conclusion.
Le Gym devra vite se relever pour l’un des chapitres les plus importants de son histoire, prévu jeudi soir contre le Lokomotiv Moscou.
LA RÉACTION DE LUCIEN FAVRE
« Sur l’ensemble du match, on ne doit jamais le perdre. Dans le jeu, on était ok, même si on a subi quelques contres. On a des occasions aussi avant l’ouverture du score de Dijon, mais on ne les met pas. Dans l’ensemble, c’était pas mal jusque-là. L’équipe réagit magnifiquement bien ensuite. On met deux beaux buts, sur des jolies actions, et puis… On ne voit rien depuis le banc, et je n’ai pas encore revu les images. S’il n’y a vraiment rien comme tout le monde semble le dire, ça commence à faire beaucoup… A Metz, l’expulsion est sévère. Contre Toulouse, il y a penalty à 100% sur Makengo et on ne le donne pas. Ce qui est sur, c’est que ça change la donnée du match. On relance une équipe. Il ne faut cependant pas tomber là-dedans. Il faut faire mieux.
Que le 2-2 soit valable ou non, on peut s’énerver, mais il faut savoir éviter le 3e but. Il y a une petite inattention là. On méritait de gagner, on aurait pu faire un point, et on repart sans point. On est très déçus, parce qu’on avait le match en mains, et qu’il n’y a plus rien à la fin. C’est dur à accepter pour tout le monde. Si on met de côté le résultat, il y a eu des bons enchainements. Il manque cependant certaines choses, des fois ce n’est pas suffisant. Trois défaites consécutives, c’est dur. Il faudra s’en remettre rapidement. Quand nous avons fait notre série, je répétais que cela ne tenait à rien du tout. Là, il faut aller chercher ces 10% qui font la différence ».
LA RÉACTION DE JEAN-PIERRE RIVERE
« Je suis scandalisé. Cela fait 4 matchs consécutifs (Monaco, Metz, Toulouse et Dijon, ndlr) que nous avons le sentiment d’évoluer à 11 contre 12. Les différences d’arbitrage d’un match sur l’autre sont incompréhensibles. La semaine dernière, on nous refuse un penalty sur une faute grossière en pleine surface (sur Makengo), et ce soir on en accorde un à Dijon pour une petite poussette, une main sur l’épaule, comme on en voit sur chaque coup de pied arrêté, parce que le joueur adverse s’effondre. Cela change le cours de la partie. Et pas par le fait de l’équipe adverse. Cela anéantit tous les efforts des joueurs sur le terrain. Ce n’est pas dans les habitudes de l’OGC Nice de remettre en cause l’arbitrage. Mais devant une telle accumulation sur les dernières rencontres, il nous est impossible de nous taire. Il faut que toutes ces incohérences cessent ».
LA RÉACTION DE ALASSANE PLÉA
« On est bien revenu à la marque, et malheureusement, l’arbitre siffle un pénalty et on ne sait pas pourquoi, comme d’habitude. C’est ce qui nous tue le match. Ça fait plusieurs fois, comme à Monaco. Ici, on a le match en main, c’est l’arbitrage qui nous le casse et nous fait perdre. On pouvait gagner et, malheureusement, ça fait une 3e défaite de suite, c’est dommage. Il y a un match de Coupe d’Europe qui arrive (jeudi contre le Lokomotiv Moscou), on va vite se projeter dessus. La Coupe d’Europe n’a rien à voir avec le championnat et on a hâte de faire quelque chose parce qu’on en a les capacités. Il faudra être à 200 % et on va tout donner. »