Archi-dominateur durant 90 minutes, les Aiglons ont parfaitement lancé leur mois d’avril. Ils profitent de la défaite de Nantes pour se replacer à la hauteur de la cinquième place.
Si la défaite face au PSG il y a deux semaines était venue interrompre la belle série des Aiglons, la qualité de la prestation livrée par les Rouge et Noir face au futur champion de France n’était pas de nature à remettre en cause la forme des hommes de Lucien Favre.
Le coach suisse ne modifiait d’ailleurs qu’un seul élément de son onze pour ce match dans l’Aube avec la titularisation de Marlon dans l’axe de la défense au détriment de Malang Sarr. Les Niçois ont ainsi signé un 13e succès en Ligue 1 qui ne souffre d’aucune contestation, tant ils ont paru supérieur à leur adversaire.
Mais, alors qu’Alassane Pléa avait ouvert la marque à la 16e minute d’une frappe superbe, les Rouge et Noir ne sont parvenus à se mettre à l’abri qu’à la 83e, par ce même Pléa. Le numéro 14 niçois, auteur d’un quadruplé à Guingamp en début de mois, aurait même pu signer un triplé s’il n’avait pas été interrompu alors qu’il se présentait face à Zelazny par un coup de sifflet… signifiant la fin de la rencontre !
Entre les deux réalisations de l’attaquant niçois, qui a marqué ce dimanche ses 11e et 12e buts en Ligue 1 cette saison, les Azuréens ont multiplié les occasions sans parvenir à faire le break. Ils ont parfois buté sur un bon Zelazny (Plea 15′, 48′ ou 54′, Lees-Melou 70′), manqué de précision (Saint-Maximin, 60′) ou raté des choses immanquables comme Seri face au but vide sur un caviar de l’omniprésent Plea (23′). Ajoutez à cela deux buts refusés, le premier à Plea pour un hors-jeu de quelques centimètres (28′), après une superbe talonnade de Balotelli, et un second à Balotelli pour un hors-jeu… imaginaire (31′).
Dans un mauvais jour, ce sont des signaux alarmants et le prélude à beaucoup de regrets, mais l’ESTAC a paru trop loin du niveau du Gym pour revenir dans la partie, malgré une deuxième période un poil meilleure des locaux, qui n’inquiéteront toutefois Benitez que sur une frappe en bout de course de Pelé à l’heure de jeu.
Ce succès permet aux Aiglons de rattraper le FC Nantes, lourdement battu à domicile contre St Etienne (0-3) et le Stade Rennais, qui jouera mercredi face à Monaco son match en retard. Les Bretons qui se déplaceront quatre jours plus tard à l’Allianz Riviera pour une rencontre capitale pour la qualification en Europa League.
LA RÉACTION DE WYLAN CYPRIEN
« Nous n’avons pas su nous mettre à l’abri assez vite, et nous leur avons laissé l’opportunité de revenir à plusieurs reprises. Nous avons eu un peu de réussite car ils ont été assez maladroits devant le but. Nous aussi : avec un peu plus d’adresse nous aurions pu mieux faire. Mais le résultat était primordial, même si on peut corriger la manière. Nous avions à coeur de bien rebondir après la défaite face au PSG malgré notre bon match. C’est chose faite. Maintenant, nous devrons travailler sur ce qui n’allait pas cet après-midi, pour préparer la réception de Rennes ».
LA RÉACTION DE LUCIEN FAVRE
« Nous avons eu beaucoup d’occasions, comme rarement nous en avons eu, et comme rarement Troyes en a concédé. Troyes a été en difficulté aujourd’hui. On a 6-7 grosses possibilités dans la partie, c’est le côté positif, même s’il faut être plus réaliste. Si on veut être exigeant, on constate qu’on a aussi perdu des ballons un peu trop facilement dans des zones dangereuses, en donnant des munitions à Troyes, et à 1-0 on était toujours à la merci du 1-1. On marque le 2-0 sur la fin, qui est amplement mérité ».