Fin de série pour le Gym, battu par le FC Metz après un match compliqué à Saint-Symphorien. Les Aiglons ont été affaiblis par l’expulsion très sévère de Pierre Lees-Melou.
Le voyage à Metz s’annonçait périlleux. L’annonce trouva un prolongement sur l’aire de jeu. Au coeur d’une bonne spirale, le Gym se confronta à une lanterne rouge en quête de rachat après une défaite à Monaco. Dans une belle dynamique, les deux blocs se heurtèrent durant la première moitié du match, avant que les locaux ne parviennent à faire la différence.
Nice, placé dans un 4-3-3 type – avec Papy Mendy devant la défense -, ne parvint jamais à faire vaciller son hôte, malgré quelques opportunités lors des 45 premières minutes.
Si le groupe de Lucien Favre ne trembla jamais lors du premier acte, il se montra dangereux mais ne parvint pas à enfoncer le pieu dans le coeur des Grenats.
Mario Balotelli manqua d’un brin de précision sur une remise de Pierre Lees-Melou (26’), Bassem Srarfi se heurta à un bon retour de Niakhaté (33’), puis à une parade impeccable de Kawashima (35’). Les Aiglons humèrent rapidement l’impression « d’avoir laissé passer leur chance » et n’eurent jamais le gaz pour la contrarier. L’impression fut d’ailleurs renforcée par une décsision sévère de M. Hamel peu avant la pause, qui décida d’exclure Pierre Lees-Melou pour un jeu dangereux sur Milicevic.
Sans avoir été inquiété, le Gym eut à disputer 45 minutes en infériorité numérique. Il en mit 5 pour se retrouver en grande difficulté. Sans rien bouger à son organisation, il fut piqué d’entrée de second acte. Suite à une récupération litigieuse sur Bassem Srarfi, Nolan Roux partit de la droite, piqua dans l’axe et croisa sa frappe, ce qui ne laissa aucune chance à Benitez (0-1, 50’). Touché, blessé, le groupe de Lucien Favre ploya sous la première rafale locale.
Il dut s’en remettre à un pénalty de Super Mario pour se sortir d’affaire. Momentanément. Remuant, Srarfi – les Niçois le plus en forme du soir – se fit faucher par Niakhaté dans la surface, et le grand Italien se fit justice, au nom des siens. Malgré un pénalty repoussé par Kawashima, il reprit le cuir de demi-volée pour mettre les compteurs à égalité (1-1, 62’).
Les Niçois n’eurent pas le temps de savourer : Nolan Roux s’offrit un doublé, en reprenant dans les 6 mètres un centre de Mollet (2-1, 62′).
Srarfi manqua le cadre du droit, après avoir laissé tout le monde sur place (70’), et l’affaire commença à sentir mauvais pour les hommes de la Côte. Ils n’eurent ni le ressort ni les jambes pour refaire leur retard.
La belle série du Gym a donc pris fin sur la pelouse de la lanterne rouge. Charge au groupe de se relever samedi prochain, lors de la réception de Toulouse.
PAROLES, PAROLES…
LUCIEN FAVRE : « On a fait un relativement bon début de match. On peut mettre un but. On a une grosse occasion sur laquelle on doit être plus prompt. Sur quelques ballons on doit mieux fixer l’adversaire pour se créer des occasions. Le rouge ? C’est un peu surprenant… Je ne pense pas qu’il y ait carton rouge là dessus… non ce n’est pas possible un truc pareil. Avec un de moins, comment voulez-vous faire ? C’est compliqué, vous ne pouvez pas presser, vous êtes obligés de les attendre. C’était la seule solution possible à 0-0. Metz jouait avec des ailiers, donc passer à une défense à 3 ce n’était pas possible pour nous. A 10 contre 11 ce n’était pas si mal, on était revenus à 1-1. Ce qui me gêne c’est de prendre le 2-1 trop vite derrière ».
DANTE : « L’expulsion a tout changé. C’est malheureux pour nous. C’est à nous de continuer à travailler. C’est dommage, je pense qu’on avait bien commencé le match. On a eu des occasions. Ça arrive, il faut lever le tête et continuer à travailler. On venait d’une bonne série, malgré ça, on voulait impérativement prendre 3 points ce soir (samedi). Le carton rouge a changé un peu la donne, mais il ne faut pas jeter la faute sur Pierre. C’est comme ça, il faut regarder devant ».
NAMPALYS MENDY : « On est venu ici avec l’envie d’être conquérant, de prendre les 3 points et, au final, on repart avec 0 point : tout le monde est déçu, a tranché le milieu défensif. Si on avait été à 11, le match n’aurait pas été pareil. Ils ont su profiter de leur supériorité numérique et mettre leur but. Malgré le fait que l’on soit à 10, on a su rester en bloc, on n’a pas lâché, on s’est procuré des occasions, on a marqué. C’est dommage qu’il y ait des faits contre nous. A 10, il y avait beaucoup de vagues, même s’il y a deux fautes sur les 2 buts… C’est dommage que des erreurs d’arbitrage aient des conséquences sur le score. Mais l’erreur est humaine, il faut passer à autre chose et se préparer au match de samedi ».