En accueillant le troisième du championnat, Lille, l’OGC Nice espérait signer un premier succès en 2010. Mais face à un cador de L1, c’était surtout l’occasion de se réconcilier avec son public. Pour ça les 7123 spectateurs présents n’attendaient qu’une chose : que les joueurs « mouillent le maillot ». Et ça a été chose faite samedi soir au Ray. Les niçois ont même cru tenir les 3 points pendant près d’une heure. À la 17e minute Ben Saada ouvrait le score de la tête pour les locaux après une faute de main de Mickaël Landreau (1 – 0). Avec une défense remaniée courageuse, Nice a tenu son avantage jusqu’à la 75e minute. De Melo reprenait de la tête un coup franc de la droite et laissait Letizi impuissant (1 – 1). Dans le jeu les aiglons ont tenu tête avec les nordistes dans un premier temps. Mais ils ont eu plus de mal après les entrées de De Melo et Obraniak à l’heure de jeu. Une équipe lilloise décevante, en deçà de ses dernières prestations. Nice a eu quelques occasions à l’image de ce beau mouvement de Cid servi par une talonnade de Poté. Le milieu de terrain a enchainé petit pont et frappe mais le portier nordiste s’est bien couché. On regrettera quelques contres ou les niçois n’ont pas assez levé la tête pour offrir la dernière passe idéale. Au chapitre des regrets, le carton jaune de Béria à la 84e a aussi sa place. Alors que Rémy, très discret ce soir, s’était retourné dans le rond central pour filer seul au but, il était retenu de manière illicite par le défenseur lillois. Résultat : pas de carton rouge selon l’arbitre, Damien Ledentu, au grand dam du public du Ray.
Le Niçois du match : Didier Digard
Ils sont deux à s’être distingués ce soir au Ray. A 37 ans, Lionel Letizi, le portier remplaçant, a répondu présent pour suppléer Ospina. Il a été décisif sur les attaques lilloises. Il a même sauvé le point du match nul à la 84e sur une double occasion des visiteurs. Gervinho et Balmont ont butté tour à tour sur les gants du gardien rouge et noir. Mais devant lui, Letizi a pu compter sur Digard, pilier d’une défense remaniée par l’absence de Civelli. Descendu d’un cran par Ollé-Nicole, le n° 22 a été omniprésent. Parfois maladroit, certes, mais exemplaire dans l’intention. Il était sur tous les ballons. Repoussant, contrant, dégageant avec courage toutes les attaques adverses. A défaut de faire parler sa technique, il a fait honneur au maillot et c’est ce qui comptait ce samedi.