Tous les ingrédients étaient pourtant réunis pour que la fête soit belle et complète cette fois après le match nul concédé à domicile face aux rennais. Un stade bien garni, une température estivale et une équipe toulousaine qui n’était pas des plus dangereuses donnaient à cette entame de match de belles raisons d’espérer l’envol des aiglons. Une bonne maîtrise du ballon et un Koné virevoltant mettaient à rude épreuve des haut-garonnais peu inspirés qui cherchaient désespérément des solutions sur les ailes à l’aide de Mansaré et d’Elmander toujours très dangereux. On s’avançait tranquillement vers la mi-temps quand Bamogo s’élance sur la droite et trouve Apam, centre immédiat vers Ederson, peu en réussite jusqu’à l’heure, qui expédie le cuir au fond des filets de Douchez. Le stade exulte, les spectateurs respirent et les quelques minutes suivant le but niçois laissent présager une seconde période à l’avantage des locaux.
Quelques pissaladières et pan bagnat plus tard, les 22 acteurs reprennent leurs positions sur le rectangle vert du Ray et les premières phases de jeu confirment bien les bonnes intentions niçoises avec une pression constante sur la défense toulousaine qui plie sans pour l’instant rompre. Balmont en profite pour venir faire une petite incursion dans la surface de réparation des visiteurs et trouve Mansaré sur sa route. Accrochage, faute et la sanction est immédiate : Penalty pour les niçois. Les spectateurs se lèvent et Koné s’apprête à se charger de cette transformation qui donnerait deux buts d’avance à ses coéquipiers. Mais c’était sans compter sur le poteau des buts gardés par Douchez qui renvoie la frappe de l’attaquant niçois. Une belle occasion de se mettre à l’abri gâchée d’autant que quelques minutes plus tard, aucun niçois n’arrive à profiter d’une nouvelle grossière erreur du portier toulousain, très fébrile dans cette rencontre, qui relâche le ballon dans les pieds d’Ederson qui tente sa chance, malheureusement contré par Illunga avant que Sirieix ne sauve sur sa ligne la reprise d’Echouafni.
« On est pas vernis ! C’est la scoumoune ! Tu vas voir qu’on va encore de faire avoir sur un ballon de contre dans les dernières minutes ! » Le doute semble plus s’être installé dans les tribunes que sur la pelouse et c’est pour relancer sa machine qu’Elie Baup décide de faire entrer au même moment ses deux attaquants, Bergougnoux et Gignac. De son côté, le coach niçois qui avait déjà remplacé Ederson par Traoré effectue son deuxième changement en lançant la nouvelle recrue rouge et noire, Joseph Désiré Job en lieu et place d’un Bamago bien en jambe dans cette soirée. Coaching tout de même étonnant compte tenu du score et de la rentrée des deux pointes toulousaines.
Bref, les minutes s’égrainaient et le parfum de la victoire fleurait bon les trois points. Il ne restait que cinq petites minutes à jouer et les niçois faisaient tourner le ballon avec un toujours impérial Hugo Lloris qui, une nouvelle fois, a réalisé une performance de haut niveau en s’imposant aussi bien à terre que dans les airs étant même sauvé par son poteau sur une belle tête de Dieuze. Arriva alors la 87ème minute et un coup franc ayant comme artilleur Paulo Cesar. Le brésilien dépose son centre sur la tête de Gignac, entré quelques minutes plus tôt et étonnement seul aux 6 mètres, qui vient devancer le portier niçois pour déposer la balle de l’égalisation dans le but azuréen. 1-1, tout était à refaire !
Les quelques actions qui ponctuèrent la fin de match ne donneront finalement pas grand-chose et les deux gardiens devront encore s’employer chacun leur tour pour que tous les acteurs de cette rencontre jouée sur un très bon rythme rentrent au vestiaires en partageant des points que tout un stade voyait déjà dans l’escarcelle rouge et noire.
Ha ! ces cinq dernières minutes….