Rapidement mené au score par Bordeaux, l’OGC Nice a réagi de manière tonitruante. Portée par son traditionnel allant offensif, la formation de Claude Puel est parvenue à prendre les devants avant la pause. Non-content de ce 2-1, le Gym a ensuite livré un récital et marqué à quatre reprises en seconde période.
Maurice-Belay côté gauche pour Crivelli qui glisse à Plasil, lequel ajuste tranquillement Hassen… La sixième minute de jeu ne laisse absolument pas deviner que Nice va cartonner à domicile. D’autant que le début de match est poussif. Seule possibilité dans le premier quart d’heure, une incursion de Le Bihan dans la surface est interrompue par un contact litigieux avec Pablo. L’arbitre ne bronche pas.
Juste avant le quart d’heure de jeu Whabi Khazri, cette fois côté girondin réclame lui aussi un pénalty après un contact avec Hassen. Là non plus le petit point blanc n’est pas désigné. Au ralenti le bordelais donne vraiment l’impression de se laisser tomber, surprenant alors qu’il a un face à face à négocier. Le début de la fin pour les girondins. Le gym entend l’avertissement et se met en ordre de bataille. A la 17e minute, Jérémy Pied adresse un superbe centre au deuxième poteau pour Le Bihan. La tête puissante du Normand passe à côté.
Une petite dizaine de minute passe et Valère Germain se crée une nouvelle occasion. parfaitement lancé en profondeur par Koziello, l’attaquant prêté par Monaco bute sur Carasso. Le gardien Bordelais réalise alors l’une de ses dernières parades du match. On joue la 33e minute lorsque Germain égalise enfin. Jérémy Pied, encore très convaincant dans son couloir droit, adresse un centre parfait au premier poteau que Valère Germain se fait un plaisir de dévier. Sa tête décroisée est un modèle. Le duel négocié par Pablo, beaucoup moins.
Une minute qui change tout
La réaction bordelaise à l’égalisation est timide. Le Gym a désormais placé son bloc très haut et la confiance est revenue grâce à Germain. A trois minutes de la pause les intention Niçoises sont à nouveau récompensées. A presque trente mètres, Hatem Ben Arfa déclenche une frappe flottante extrêmement lourde que Carasso ne peut que repousser. Le Bihan a suivi et pousse le ballon au fond pour inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs.
Dans les vestiaires, Willy Sagnol demande à ses hommes de remettre le pied sur le ballon et de jouer plus haut. Entendu, il voit les siens occuper la moitié de terrain niçoise pendant les premières secondes de la deuxième période. Jusqu’à la 50e minute de jeu et l’exclusion de Enzo Crivelli pour jeu dangereux. Le jeune attaquant tente un tacle les deux pieds décollés et ne touche pas Jeremy Pied mais la dangerosité du geste amène l’arbitre à l’exclure tout de même. Un tournant surtout que l’action qui suit va enfonce Bordeaux.
A toute vitesse, Nice déploie une offensive et Ricardo Pereira se trouve en position de centrer vers Le Bihan. L’attaquant niçois place une bonne tête mais Carasse se détend. Malheureusement pour le portier Girondin, le ballon rebondit sur le torse de Nicolas Palois et termine au fond des filets. En une minute Bordeaux s’est vu réduit à dix et repoussé à deux buts de son adversaire du soir. le début d’une très, très longue deuxième période.
Les aiglons se régalent
Dépassée, la défense Bordelaise laisse au fur et à mesure de plus en plus d’espaces. A l’image du quatrième but niçois. Un bon appel à gauche de la surface et Le Bihan se retrouve en un contre un avec Palois. L’ancien Havrais efface son vis-à-vis d’une feinte de frappe pourtant évidente. Lucide, il offre ensuite son ballon à Ben Arfa seul face au but vide. Le numéro 4 Niçois se permet de contrôler avant de pousser la balle au fond. Presque incrédule de tant de facilité dans le geste qu’il a à effectuer.
A un quart d’heure du terme de la partie, le meneur de jeu des aiglons s’offre même un doublé. Après une incompréhension dans la surface de réparation il se retrouve seul et ajuste tranquillement Cédric Carasso. Meilleure attaque du championnat grâce à ses cinq buts, le Gym ne s’arrête pas pour autant de jouer. Alexandre Mendy, entré en jeu offre même au public de l’Allianz Riviera une sixième réalisation. La passe cachée de Séri pour le servir est un délice. Peut-être aurait-t-elle même été efficace dans une défense moins apathique. Mandy lui n’a plus qu’à Crucifier le gardien bordelais. Nice finit la soirée avec 6 buts, le chiffre dit du diable ; cela tombe bien : Bordeaux a passé une soirée en enfer.
Crédit photo et plus d’informations sur www.ogcnice.com
