Et si c’était un problème psychologique. Défaits 1 à 0 sur la pelouse de Bastia, les aiglons ont paru amorphes face à une équipe réduite à 10 pendant toute la deuxième mi-temps. Régulièrement en difficulté à l’extérieur depuis le début de saison, ce match est venu confirmer cette tendance négative.
L’OGC Nice possède réellement deux visages, cette saison. Deux facettes complètement différentes, l’une à domicile et l’autre à l’extérieur. Invaincus et conquérants dans le jeu sur sa pelouse, les aiglons font tout le contraire loin de leurs bases.
A Furiani, ils n’ont pas dérogé à cette règle. Dès l’entame de match, ils sont pris à la gorge par une formation bastiaise agressive. Les Bastiais ont beaucoup de choses à se faire pardonner après leur prestation catastrophique à Paris. Très vite ils se mettent en évidence sur un centre du serbe Krasic pour Gianni Bruno, trop court pour reprendre le ballon au deuxième poteau. Le même Bruno tente sa chance de loin d’une frappe puissante sous la barre, mais Ospina veille au grain.
On joue la 36ème minute et c’est le moment choisi par Sébastien Squillacci pour s’illustrer. Sur un corner frappé au second poteau, le défenseur bastiais libéré de tout marquage par une défense niçoise aux abonnés absents vient placer une tête astucieuse pour ouvrir le score. Nice accuse le coup et doit rentrer au vestiaire avec le sentiment de ne pas avoir joué à fond cette première mi-temps.
Pour le deuxième acte, un coup du sort vient aider les aiglons. Gianni Bruno est expulsé assez rapidement et logiquement pour s’être essuyé les crampons sur les abdominaux de Pejcinovich. La rencontre change radicalement de visage et les niçois se ruent à l’attaque, confrontés à une équipe bastiaise recroquevillée dans son camp. A plusieurs reprises, Mickael Landreau le portier corse, sauve les siens grâce à plusieurs parades, jusqu’à en devenir le héros du soir.
L’arrière garde bastiaise est solidaire, valeureuse mais les attaquants azuréens manquent surtout cruellement d’adresse. Faut-il y voir le symbole de l’impuissance niçoise à l’extérieur ? Le raccourci est facile tant les aiglons ont paru tétanisés, incapables de trouver des solutions. Dario Cvitanich, pourtant si prolifique depuis le début de saison est apparu en méforme, trop esseulé face à cette solide charnière bastiaise (Modesto-Squillacci). L’argentin a souvent été l’arbre qui cache la forêt sur plusieurs matchs en ce début de saison, sauvant du naufrage des coéquipiers en dessous de leurs niveaux. Sur ce match ni lui, ni l’équipe n’a été en mesure de renverser la tendance.
Un constat inquiétant sur la mentalité des joueurs à l’extérieur. Ces contres performances ont en tout cas le mérite de mettre sous pression les aiglons pour chaque match à domicile. Cela sera le cas face à Bordeaux, le week-end prochain, avec, à nouveau, une obligation de résultat pour rester dans le haut du classement.
