Dès l’entame de match, les bordelais poussent très haut sur le milieu de terrain et la défense niçoise qui ne pourra tenir que dix petites minutes avant que Geraldo Wendel n’expédie un missile de près de 35 mètres sur coup franc ne laissant aucune chance à David Ospina qui, malgré une belle détente, ne pourra que constater les dégâts. Bordeaux menait somme to te assez logiquement L’addition aurait même pu être plus lourde quelques minutes plus tard si le portier niçois n’avait pas écarté du pied une belle tentative de Cavenaghi bien servi pas Chalmé. Le coup est passé bien près ce qui a le mérite de réveiller les niçois qui essaient de revenir à la marque grâce à un Cyril Rool des grands soirs enchaînant les envolées sur son aile mais sans trouver preneur dans le rectangle girondins. Habib Bamogo laisse sa place à Mahamane Traoré suite à un choc avec Gouffran et Tony Chapron renvoie les deux équipes aux vestiaires sur un avantage minimum pour les hommes de Laurent Blanc.
Le discours de Frédéric Antonetti semble avoir été clair à la pause et les azuréens reprennent tambours battants les débats avec Hellebuyck sur coup franc puis Traore qui tentent de tromper la vigilance d’un Ramé jusqu’alors impérial. On se dit que les rouge et noir sont sur le bon chemin pour refaire leur retard mais le soufflet retombe aussitôt lorsque Diego Placente entre dans la surface face à Traoré qui n’a d’autres solutions que de faucher le bordelais. Penalty peu discutable et exécution parfaite de Cavenaghi qui prend David Ospina à contre-pied. L’addition est cette fois un peu lourde surtout que Laurent Blanc fait son coaching de luxe en faisant rentrer Gourcuff, Obertan et Diarra en lieu et place de Cavenaghi, Gouffran et Wendel alors qu’Antonetti remplace Ben Saada par Mouloungui puis Echouafni par Jeunechamp. Le temps pour David Ospina de s’illustrer à nouveau en détournant une belle frappe en pivot de Chamack que les Niçois repartent à l’assaut de la surface bordelaise.
Nouveau corner pour les azuréens que tire David Hellebuyck, la défense girondine repousse comme elle peut toujours sur Hellebuyck qui cette fois trouve impeccablement Mouloungui qui ajuste Ramé de la tête. Une action entâchée d’un hors-jeu flagrant de la part du buteur que n’a pourtant pas vu l’arbitre assistant. Plus que 5 minutes à jouer et l’espoir renait dans les travées du Ray qui poussent à chaque action niçoise. Ramé repousse des deux poings un nouveau coup franc d’Hellebuyck, très en verve ce soir et le temps réglementaire touche à sa fin. Le speaker du stade annonce alors 4 minutes de temps additionnel.
Les girondins font tourner le ballon obligeant les niçois à venir les presser dans leur camp avec toujours un public qui pousse sans faillir ses protégés à chaque possession de balle. Sur une action chaude dans la surface bordelaise, Ducasse fait une main presque involontaire que M. Chapron transforme sans hésiter en penalty. Vives réactions des hommes de Laurent Blanc mais la décision est définitivement prise par l’arbitre, Loic Rémy se charge de l’exécution. Les secondes s’égrènent le temps que le jeu ne puisse reprendre. Loïc Remy s’élance et prend à contre-pied Ramé donnant le droit à tout un stade d’exploser de joie. Un dernier corner bordelais ne donnera rien et ce sera finalement un match nul inespéré que les niçois arrachent grâce à cinq dernières minutes de toute beauté et une farouche détermination.
Certes, les trois points se sont pas au rendez-vous mais parfois un nul vaudrait presque une victoire face à des formations comme celle des girondins de Bordeaux. Un point, c’est (parfois) tout !