La première période débutait sur un faux rythme et les deux équipes se regardaient jouer plus qu’elles ne faisaient le jeu. Les aiglons essaient de presser la défense verte mais la triplette Hognon-Camara-Diatta tient le choc malgré deux cartons jaunes justifiés pour Hognon et Gomis. La vitesse de Bakary Koné gêne les défenseurs stéphanois mais les tentatives niçoises resteront vaines jusqu’à la pause qui verra les deux équipes rentrer aux vestiaires sur un score nul et vierge mérité pour les deux formations.
Après le sempiternelle challenge des jeunes pousses du football azuréen, les deux équipes regagnent la pelouse pour les 45 dernières minutes et c’est à ce moment que les verts passent à l’offensive pour ouvrir la marque par l’intermédiaire de Diatta bien servi par une déviation de la tête de Ilan suite à un coup franc tiré du côté droit par Dernis. Consternation dans le chaudron niçois et les rêves de Ligue des Champions se font réalité du côté du Forez. Dans les tribunes, on calcule, on suppute, on échafaude mais surtout on espère un retour en force des aiglons. Comme pour donner raison à un public omniprésent, les protégés de Frédéric Antonetti passent la vitesse supérieure et il faut un excellent Janot pour empêcher Bellion et Laslandes de réduire la marque. Nice joue beaucoup plus haut et, mis à part, une belle frappe de Gomis qui vient s’écraser sur le poteau des poteaux de Lloris, le jeu est à présent rouge et noir.
Plus que 20 minutes à jouer et le stade s’est remis à chanter de plus belle. C’est à ce moment que Balmont décoche un centre impeccable qui vient trouver l’intenable Bellion qui ne laisse aucune chance au portier vert en déposant le cuir au fond des filets déclenchant une explosion de joie de la Brigade Sud aux présidentielles en passant par les secondes. Un nul n’est pas une si mauvaise affaire mais les aiglons continuent de planer sur la rencontre et il faut, à nouveau un superbe arrêt réflexe de Janot pour empêcher Ederson, rentré en jeu à la place de Vahirua, de doubler la mise pour les niçois. Dans les tribunes on compte un peu moins et on espère que ces verts ne retrouveront pas une nouvelle fois le chemin du but niçois.
Le jeu se situe à présent tout près de la surface de réparation stéphanoise et Ederson en profite pour tester une nouvelle fois le portier stéphanois qui déjoue la tentative avec un nouvel arrêt réflexe de haute volée. Nice pousse et c’est finalement M. Kalt qui délivrera les aiglons en sifflant un penalty somme toute bien sévère pour une main involontaire de Camara dans sa surface de réparation. Penalty, le stade exulte puis retient son souffle jusqu’à ce que David Bellion n’expédie le ballon pour la deuxième fois dans le but de Janot pris à contre-pied.
2 buts à 1 et une petite dizaine de minutes à jouer, la tendance est à présent inversée au plus grand bonheur d’un public qui a retrouvé de l’espoir comme de la voix.
La nervosité fait son entrée dans le jeu et les esprits s’échauffent après une faute aussi vilaine qu’inutile de Gaurin sur Echouafni. Il n’en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres et M. Kalt, l’arbitre de la rencontre, a le plus grand mal à contenir la rixe inhérente à cette faute provoquant une altercation entre certains joueurs et, curieusement, des remplaçants entrés sur la pelouse sans y être inviter. L’ambiance est électrique et le jeu sera suspendu, le temps que chacun retrouve ses esprits à quelques secondes de la fin de la rencontre.
Dernières incursions stéphanoises mais l’arrière-garde niçoise veille au grain. Les minutes s’égrainent et l’arbitre de la rencontre regarde une dernière fois son chronomètre avant de demander le ballon du match afin d’en siffler la fin. Le plus dur était à faire et il a été bien fait par une équipe niçoise qui, après le match de ce soir, a démontré qu’elle a tout à fait sans place dans la Ligue 1 version 2007-2008.
La victoire est acquise et les niçois se pressent vers les populaires pour remercier leur kop alors qu’une marée verte s’abat sur l’arbitre de la rencontre qui se fera même bousculer par certains stéphanois survoltés. Triste spectacle même si M. Kalt n’a pas été des plus brillants sur ces divers choix.
Mais le résultat est là et bien là. Une victoire, 3 points et une quinzième place au classement juste à une longueur de nancy et deux de Valenciennes sont les cadeaux de cette belle soirée du côté d’un Ray qui n’en attendait pas autant. Prochain rendez-vous dans la course au maintien, samedi prochain à Sedan qui vient de perdre un peu de ses illusions en allant perdre à Lyon mais qui mathématiquement possède encore une chance de ne pas jouer en Ligue 2 la saison prochaine.
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