C’est bien sûr ce qu’espère le maire de Nice, qui assure « avoir pris toutes les précautions nécessaires en droit pour tenir le calendrier ». Car l’objectif est bien là : faire oublier aux supporters tous les déboires qu’ont connu les différents projets et offrir enfin à la cinquième ville de France, l’enceinte qu’elle mérite. Un soutien de poids s’est joint aux fans rouge et noir, puisqu’il s’agit de l’entraineur des Aiglons. Frédéric Antonetti n’a cessé la semaine dernière de réclamer un stade, expliquant qu’il fallait passer de la parole aux actes. Une prise de position que n’a que peu apprécié le 1er élu de la ville : « C’est un bon entraineur, j’ai une énorme confiance en lui. Je n’ai pas la prétention de me dire entraineur. Lui n’a pas les qualifications d’un administrateur public. Chacun dans son rôle ».
Autant dire que si tout le monde semble se battre pour la même cause, ils ne partent pas sur un pied d’égalité. Mais peu importe, car le plus important est bien d’offrir un écrin digne de ce nom aux coéquipiers d’Olivier Echouafni d’ici cinq ans. D’ailleurs, tout a déjà été pensé par l’équipe. Le stade disposera de 35 à 40 000 places, coûtera entre 50 et 100 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat public-privé dont fera peut-être partie le club, et dont la construction devrait représenter une « économie très importante pour le contribuable » selon Christian Estrosi. « Il ne comprendra pas de piste d’athlétisme comme l’ont demandé M. Cohen et M. Stellardo et pourra recevoir des rencontres de rugby, ou à titre plus exceptionnel des concerts et des expositions. « Mais je souhaite surtout qu’il soit un modèle sur le plan architectural et surtout environnemental » a ajouté le maire de Nice.
Le site de Saint-Isidore accueillera donc la future enceinte, là-même où devait se faire le précédent projet. Le stade occupera huit des vingt-quatre hectares disponibles, le reste étant partagé entre éco-cité, commerces et parkings. Le maire de Nice montre ainsi qu’il tient plus que tout à son plan de développement de la plaine du var dont le module présenté hier, n’est qu’une petite partie.
Christian Estrosi prend soin de l’OGC Nice et tient à le faire savoir. Il a ainsi affirmé que toutes les décisions seront prises en accord avec le club, et surtout qu’il allait faire en sorte qu’un nouveau centre d’entrainement soit construit dans les deux ans. « Il sera situé entre la zone commerciale de Saint-Isidore et le pont de la Manda. Il sera mis en place par le club avec le soutien de la Ville, du Conseil Général et de l’Agglomération ».
Une annonce globale qui ravit le président du Gym : « Je suis très ému, c’est un grand jour. Certains supporters manquaient d’impatience (le maire le reprend et dit « de patience », NDLR), oui, c’est ça de patience. C’est un dossier compliqué mais nous sommes satisfaits car il y a un calendrier qui est mis en place. J’ai le sentiment que l’OGC Nice est partie prenante. Je suis donc heureux d’autant que la date de livraison me parait correcte ».
En attendant 2013, les rouge et noir devront évoluer au Ray. Pas sûr que cela ravisse Frédéric Antonetti, mais il va devoir s’y faire, au moins il a été entendu. Après la victoire dans le derby samedi dernier, un nouveau succès ce week-end contre Bordeaux clôturerait une semaine parfaite pour l’OGC Nice qui n’avait pas connu ça depuis longtemps.