La tension était à son paroxysme, hier soir, au stade du Ray. Dans une rencontre âpre, l’OGC Nice s’est incliné face à l’AS Saint-Etienne (0-2). Trop nerveux et trop tendres, les hommes de René Marsiglia ont vécu une soirée cauchemardesque.
Ce Nice-ASSE promettait d’être chaud bouillant. Les spectateurs présents dans les travées du stade du Ray, ce samedi, ont été servis.
Une fois le match lancé, les Stéphanois donnent le ton. Dès la 2e minute, Sylvain Marchal trouve Banel Nicolita, sur le côté gauche. Le Roumain tente un centre, mais il bute sur la défense niçoise, bien regroupée.
Piqués au vif, les hommes de René Marsiglia sortent de leurs bases. Dès la 7e minute, Civelli, Monzon et Mouloungui mettent le feu à la maison verte. Mais les tentatives des Argentins et du Gabonais sont toutes repoussées par un Stéphane Ruffier en verve.
Le réveil des Verts énerve les Niçois
Dominés depuis la blessure de Paulao (remplacé par Kurt Zouma), les Verts peinent à réinvestir le camp niçois. Jusqu’à ce que Renato Civelli se troue, à la 21e minute, laissant Pierre-Emerick Aubameyang filer vers le but. Mis au-devant de ses responsabilités, David Ospina sort et crochète le meilleur buteur stéphanois.
L’arbitre, Ruddy Buquet, n’hésite pas : penalty et carton rouge ! Le 100e match en Ligue 1 du gardien colombien du Gym tourne au cauchemar. La soirée de son équipe aussi. Car Florent Sinama-Pongolle ne tremble pas. Le natif de Saint-Pierre (Réunion) prend la doublure d’Ospina, Raul Fernandez, à contre-pied (23e).
Le match a basculé, mais le rythme demeure intense. Les contacts restent âpres. Faouzi Ghoulam écope d’un avertissement pour une charge irrégulière sur Dja Dje-Dje.
A la 28e minute, l’OGC Nice est réduit à neuf, après un tacle d’Eric Mouloungui sur Fabien Lemoine. Pendant que l’ancien Rennais se tord de douleur, Ruddy Buquet est contraint de jouer les pédagogues pour calmer les esprits.
Malgré cette série d’impondérables, les hommes de Christophe Galtier continuent d’attaquer. Sur un corner rentrant, Banel Nicolita trouve le jeune Kurt Zouma, qui trompe Raul Fernandez, d’une tête rageuse, au premier poteau.
Saint-Etienne fait le break (38e). Et inscrit même un troisième but, peu après. Mais l’arbitre le refuse à juste titre, en raison d’une faute de main volontaire de Sinama-Pongolle, averti pour la peine.
Les Verts s’exposent, Nice explose
Dominateur et en supériorité numérique, l’ASSE mène logiquement à la pause, face à une formation azuréenne trop agressive.
En seconde période, le climat est toujours aussi tendu. Sur le terrain, les fautes se succèdent. Pendant ce temps, le chrono tourne. Les Verts semblent se satisfaire de ce 2-0, en dépit de leur supériorité numérique.
Les Niçois tentent alors le tout pour le tout, à l’image de Franck Dja Dje-Dje, qui oblige Stéphane Ruffier à réaliser une nouvelle parade à la 70e minute.
Cette parenthèse de jeu fait plaisir à voir, mais elle ne dure pas. Les contacts sont toujours aussi rudes. A la 85e minute, le rugueux Renato Civelli est là pour le rappeler. Coupable d’un vilain tacle sur Florent Sinama-Pongolle, l’Argentin est exclu à son tour.
Alors, l’ambiance devient délétère. Dans les tribunes du Ray, comme aux abords du stade. Les pétards craquent, des supporters se battent dans les rues, suscitant l’effroi de certains spectateurs assis dans les tribunes.
Au point que le résultat du match (2-0) devient anecdotique pour les Aiglons. Pendant ce temps-là, l’OGC Nice glisse dans la zone de relégation (19e).
Crédit photo : www.ogcnice.com