Les Niçois, toujours aussi imprévisibles, ont arraché un match nul à la dernière seconde face à Strasbourg. Menés 2-1 après avoir ouvert le score, ils ont égalisé à la 90e+4 grâce à Ndayishimiye.
On vous défie de faire le bon pronostic avant la fin d’un match de l’OGC Nice. Encore moins à son début… Capables du meilleur comme du pire d’une mi-temps à l’autre, d’un match à l’autre et d’une compétition à l’autre, tant à domicile qu’à l’extérieur, les Niçois font partie des équipes les plus imprévisibles cette saison.
Cette fois encore, les Aiglons n’ont pas dérogé à leurs habitudes aussi fluctuantes que le CAC 40 et le Dow Jones réunis. Ils se dégonflent lors de leurs moments forts et ils renaissent de leurs cendres, aux moments où on les croit cuits…
Un but contre le cours du jeu comme de coutume
Alors que les Strasbourgeois avaient commencé la première mi-temps tambour battant, poussés par un stade plein à craquer, se ruant vaillamment en attaque de manière outrancière, la défense niçoise repoussait les assauts les uns après les autres, tant par un regroupement dense et efficace que par l‘entremise de l’excellent Marcin Bulka, omniprésent, comme de coutume. L’on sentait la rupture lors de chaque attaque des locaux, visiblement plus chauds à grignoter les trois points menant vers le podium. Mais l’OGC Nice tenait bon malgré tout. Et c’est contre le cours du jeu que Melvin Bard curieusement oublié par la défense alsacienne, ouvrira le score à la 38’, sur un long ballon de Jonathan Clauss (0-1).
L’effondrement niçois en quatre minutes chrono…
Là encore, on se dit que les Aiglons vont saisir cette occasion pour maintenir leur dynamisme et l’avantage du score arraché avant la pause. Mais les mauvaises habitudes sont difficiles à oublier et une fois de plus, quelques minutes après la reprise, les Aiglons vont vite déchanter et redescendre de leur nuage en perdant en altitude de manière brutale, sur deux actions menées par les Strasbourgois. La première sonnera la réduction du score par le Néerlandais Emegha qui gagne son duel avec Bombito (51’) et file au but pour ajuster un tir précis au ras du poteau que Bulka verra juste passer comme une fusée (1-1). Le second, par Amo-Ameyaw sur une récupération dans les pieds de Bombito par Andrey Santos qui sert Amo-Ameyaw côté droit. Le jeune anglais repique et conclut du droit. Bulka dévie le ballon mais ne l’arrête pas (2-1).
Une égalisation insoupçonnée !
Nul ne pouvait imaginer dès lors, que Nice avait les ressources nécessaires pour revenir dans le match, tellement l’intensité baissait au fil des minutes. Il a fallu un triple changement opéré par Franck Haise (Moffi, Sanson et Bouanani à la place de Guessand, Santamaria et Dante) pour voir un peu plus d’envie en attaque même si ça restait encore très insuffisant pour faire fléchir la défense alsacienne. Mais une fois encore, alors qu’on s’acheminait sans surprise vers une défaite des Aiglons. Mais allez comprendre comment… sur une ultime occasion qui verra même le gardien Bulka monter pour tenter sa chance sur ce dernier corner frappé par Clauss, Ndayishimiye surgit en même temps que Marcin Bulka pour mettre une tête assassine et refroidir le stade de la Meinau d’un but inespéré (à la 90’+4), mais oh, combien précieux ! On vous la dit et on vous le redit : nul ne peut prévoir le score d’un match de l’OGC Nice cette saison tant que l’arbitre n’a pas sifflé la fin. Peut-être que ce sera valable aussi pour le podium ? Qui sait avec cette équipe niçoise, franchement capable du pire comme du meilleur !
Dante : « on est tous solidaires, c’est magnifique ! »
« Il y a toujours un coéquipier qui fait une erreur et c’est ça le football. Aujourd’hui c’était lui (Bombito) et demain ce sera un autre. On a essayé de corriger son erreur mais on n’a pas réussi. C’est comme ça… En tout cas, dans le vestiaire, on a tous été vers lui pour le réconforter et lui montrer notre solidarité. C’est un esprit d’équipe magnifique et j’en suis très content en tant que leader. A la mi-temps, le coach nous a dit que les quinze premières minutes de la reprise allaient être difficiles pour nous avec beaucoup d’intensité et d’engagement de leur part. On n’était pas très surpris de leur retour. »