Avec les mêmes sauveurs , désormais dans le rôle de constructeur, les coachs niçois se rendaient à Lorient non sans crainte. Entre une pelouse synthétique inédite pour la L1 et les Aiglons , paramètre de taille justifiant l’appréhension , et la force de frappe de lorientais techniques sous la direction d’un Christian Gourcuff toujours en recherche de beau jeu et de construction vers l’avant , Nice jouait déjà là un drôle de match. Dans le vif.
Sous le regard inquiet d’une dizaine de supporters nissarts ayant fait le déplacement , la formation Rouge et Noire allait finalement rassurer son monde dès le début de match avec une possession de balle partagée entre les deux équipes et une défense niçoise bien en place.
Ainsi, Hellebuyck , sur coup-franc, allumait les premières mèches sur coup-franc (6ème minute) avant que Loïc Rémy , servi par Civelli, ne tente une frappe qui sera déviée par Diarra.
Du rythme et de l’engagement , des contacts virils mais toujours corrects, le match ne manquait pas de mordant. Et sur une attaque rondement construite par les Merlus, un ballon mal dégagé par Ospina offrait la possibilité à Jouffre d’armer puis frapper. Un ballon qui fuse et fusille le gardien Rouge et Noir , crucifié sur sa ligne (11ème).
A cet instant précis, chaque supporter avait en tête l’émergence d’une nouvelle saison galère et voyait resurgir les démons d’un proche passé. Un doute de l’esprit vite éclipsé après un corner frappé par Mounier trente secondes plus tard et qui trouvait au premier poteau la tête rageuse d’Ismaël Gace! Déjà buteur l’an passé face au Mans, au stade du Ray ( 1-0), le jeune défenseur formé au club remettait les pendules à l’heure. Un but plein d’opportunisme qui aura surtout permis à la formation azuréenne de ne point douter par la suite .
Une équipe de Lorient qui tentera bien de pousser et qui se procurera des occasions malgré un match des plus équilibrés dans le jeu. Une frappe de Sosa (27ème) puis un raid de Gameiro qui, excentré , après une sortie hasardeuse d’Ospina, prend le meilleur sur le colombien mais voit sa frappe passer à côté(28ème)
Une frayeur n’arrivant jamais seule , sur un coup de pied arrêté d’apparence anodine, Mouloungui, tentant de dégager la balle lors d’un duel aérien dans la surface, trouvera de la tête la transversale niçoise…(34ème) .
Mais malgré les occasions, le jeu n’est pas breton, les niçois monopolisant le milieu de terrain ou agissant en contres rapides. Sur l’un d’eux, Hellebuyck servira Loïc Rémy face au but . Un crochet puis deux sur Morel , l’attaquant international se retrouve seul face à Cappone qui finalement s’interpose ( 35ème).
Dernière brèche avant la pause , Romao dans un petit périmètre ,dans l’axe, se joue de la défense niçoise pour un tir du pointu qui verra Ospina effectuer une parade exceptionnelle de détente et de vivacité. Un mi-temps qui s’achève ainsi sur un score logique pour deux équipes joueuses.
Loïc Rémy offre la victoire aux niçois
<doc34093|right>Au retour du quart d’heure de pause, les deux formations attaquaient cette seconde période avec la même envie de vaincre . Les Lorientais durant 20 bonnes minutes commençaient à asseoir une domination territoriale mais le milieu et surtout la défense niçoise prenaient à chaque fois le dessus. C’est ainsi que l’on pouvait apprécier le travail de Rénato Civelli le guerrier , disponible à souhait, mais surtout de se rendre compte de l’immense talent de la seule recrue niçoise du mercato. Le serbe Pejcinovic a ainsi offert une copie quasi parfaite tant son sens du placement coïncidait avec des interventions dignes des plus grands défenseurs, pour un joueur qui n’a que 23 ans. Ajouté à cela des éléments comme Gace et Diakité en jambes , l’arrière-garde niçoise s’en trouvait fortifiée.
C’est ainsi que Lorient poussait de façon stérile sur des frappes anodines de Mvuemba (49ème)et Gameiro (52 et 60 ème).
Loin d’être une marque de faiblesse, le Gym laissait venir son adversaire du soir pour mieux pratiquer le contre. Un exercice maintes fois mis en pratique au Moustoir mais où la bonne finition manquait de peu .
Après des frappes de Rémy (51ème) et d’Hellebuyck ( 63ème) , le salut allait venir d’un corner tiré par Anthony Mounier à la 68ème minute. Un ballon qui semble long au deuxième poteau mais repris in extremis de la tête par Pejciniovic qui repique dans l’axe. Le ballon arrive ainsi dans les pieds de Mouloungui qui à l’aveugle, remise pour Rémy qui marque de la tête devant le gardien . Un but plein d’opportunisme pour le buteur niçois qui jouait là peut-être son dernier match dans le championnat de France, plus que jamais sur le départ du côté de Tottenham.
2-1 pour Nice !!
Un but qui vient récompenser les efforts d’une équipe nissarte efficace autant qu’appliquée. A ce moment là de la partie, on s’attendrait à une réaction lorientaise mais c’est au contraire l’OGC Nice qui va pratiquer un meilleur football. Les bretons abattus et dépassés, les Aiglons déroulent et font circuler le ballon. L’entrée de Ben Saada apportera d’ailleurs son importance dans la mainmise du match grâce à sa touche technique.
Malgré une dernière frappe de Mvuemba à la 87ème minute qui passera au-dessus , Lorient ne reviendra pas. Nice s’impose fort logiquement à l’occasion d’une partie finalement bien maîtrisée tant tactiquement que physiquement.Un visage séduisant des niçois qui ont surpris autant les observateurs que leur adversaire du soir à en juger les commentaires durant le match De bon augure pour la suite à condition de ne pas s’enflammer tout ayant la volonté de rester dans le bon wagon.
