Dans une rencontre pauvre en occasions et riche en déchêt technique de part et d’autre, le Gym s’est fait piéger et repart de l’Hérault sans point.
Pugnaces et solidaires à Lyon, virevoltants face à Rennes, les Aiglons n’ont pas réussi à enchaîner un troisième résultat positif ce samedi face à Montpellier au Stade de la Mosson, un stade qui leur réussit historiquement peu (une seule victoire depuis l’an 2000).
Face à un adversaire qui avait décidé de revenir à sa tactique en 5-3-2, Patrick Vieira alignait un schéma tactique identique, qui avait bien réussi aux Rouge et Noir à Lyon et Rennes. Youcef Atal, dans tous les bons coups le week-end dernier était titulaire, de même que Mario Balotelli, de retour de blessure.
Le jeune latéral algérien, au four et au moulin dans le couloir droit, sera le principal atout des Aiglons durant les 90 minutes d’une partie que le Gym ne parvint jamais à emballer. Un match qui aurait pu prendre une autre tournure si l’inspiration géniale de Balotelli (lob du rond central, 4e minute) avait été plus juste techniquement. Avec un déchêt technique très important de la part des vingt-deux acteurs, les occasions de s’emballer furent rares. Sambia butait devant Benitez qui avait bien fermé son angle (8′), de l’autre côté Balotelli tentait une volée difficile qui s’envolait (28′).
Lorsque les occasions se font rares, les coups de pied arrêtés peuvent faire la différence. Cela aurait pu une nouvelle fois se vérifier si Atal, du genou, ne sauvait pas Benitez sur une frappe de Le Tallec consécutive à un corner mal repoussé (21′).
Héroïque face à Lyon et Rennes, Walter Benitez fut malheureux sur le seul but de la partie, signé Laborde (35′). Le portier argentin laissa échapper une frappe tendue d’Aguilar qui se fraya un chemin dans une forêt de jambes. Opportuniste, l’ancien bordelais fit trembler les filets et donna un avantage que l’on craignit, déjà, définitif, vu le peu d’opportunités à se mettre sous la dent.
A l’heure de jeu, Patrick Vieira réorganisa son équipe en 4-3-3 avec l’entrée de Myziane Maolida à la place de Boscagli. Le Gym tint alors un peu plus le ballon, Saint-Maximin fut mieux servi décalé sur son côté droit, mais pour autant les Aiglons n’inquiétèrent guère Benjamin Lecomte. C’est sur coup de pied arrêté – encore – que le score aurait pu évoluer. Dante ne cadrait pas sa tête sur un corner de Saint-Maximin (79′), avant que Lees-Melou ne vit son but refusé pour une faute peu évidente de Balotelli sur son garde du corps, alors qu’il venait de dévier de la tête le corner de Saint-Maximin (83′). La seule occasion dans le jeu des Niçois sur cette deuxième période fut à mettre à l’actif d’Atal, qui enchaîna passement de jambes / frappe tendue du gauche, mais trouva Lecomte sur son chemin (81′).
Encore plus offensif avec l’entrée de Srarfi le Gym laissa des espaces que Delort faillit exploiter, mais sa frappe du plat du pied trouva le poteau de Benitez (88′). Balotelli, qui avait obtenu un coup franc à l’entrée de la surface dans les arrêts de jeu, eut la balle de match au bout du pied, mais son enroulé du droit termina quelques centimètres au dessus de la tranversale (90’+2).
Une défaite que les Aiglons n’auront pas le temps de ruminer puisque le championnat les conduira à la Beaujoire défier le FC Nantes (battu à Lille samedi, 2-1) dès mardi !
LA RÉACTION DE PATRICK VIEIRA
« On ne mérite pas grand chose sur ce match. Nous sommes tombés sur une équipe qui en voulait beaucoup plus que nous. Nous n’avons pas su réagir, pas su créer quelque chose. On a eu du mal à les mettre en danger. A partir de là c’était difficile de rentrer avec quelque chose. Je ne sais pas si c’est l’excès de confiance dû aux deux derniers résultats… L’équipe de Montpellier ne nous a pas posé énormément de problèmes. La différence s’est faite dans l’envie. En première période nous avons été inexistants. On n’a pas joué, on n’a pas gagné de duels, on était en-dedans. Nous étions trop timides avec une trop faible prise de risque. On a trop joué avec le frein à main, on a eu du mal à se libérer en première mi-temps ».
LA RÉACTION DE DANTE
« Nous avons rencontré un adversaire très compact qui nous a mis en difficulté. Il fallait plus de mouvement dans la profondeur. Nous n’avons pas trouvé ce jeu vers l’avant pour finir les actions. Malheureusement, nous prenons un but, c’est comme ça. Dès qu’on est mené on se met en difficulté. Montpellier est très difficile à jouer. On a essayé, il n’y a pas que du négatif. Il faut se reposer car il y aura une autre bataille dès mardi (à 19h à Nantes) ».