Un match terne, sans relief, puis un contre. En panne d’inspiration sur sa pelouse face à un Guingamp bien regroupé derrière, le gym s’incline un but à rien. Une défaite qui marque peut-être la fin de l’enthousiasme béat des aiglons pas récompensés de leur début de saison séduisant.
Le football est un sport ingrat. Très en jambes depuis la première journée de championnat, les niçois ont fait une belle impression. Du jeu, de l’envie, des sourires, oui ce Gym a tout pour plaire. Tout, sauf les résultats. Après cinq journée, le compteur n’affiche que cinq points. Pire, si jusqu’ici les résultats moyens sur le plan comptable tranchaient avec un jeu agréable, la défaite de ce soir n’a rien de scandaleux. Peut-être les aiglons ne méritaient-ils pas de perdre. Ils ne méritaient pas plus de gagner.
Les deux plus grosses occasions niçoises du soir sont des frappes non cadrées, comme un symbole. Celle de Koziello, d’abord, à la 56e. Après une récupération haute, le jeune milieu niçois s’offre un joli rush dans l’axe puis croise trop sa tentative du gauche, à l’entrée de la surface. 20 minutes plus tard c’est Pléa qui semble proche de marquer. Pied effectue un excellent travail côté droit et centre à ras de terre, la reprise du numéro 14 niçois part comme un coup de fusil, mais très loin de la cage de Lossl. Comme ses compères de l’attaque, l’ancien lyonnais a manqué de présence ce soir. Pas de quoi susciter la colère d’un Puel plus frustré qu’énervé envers ses joueurs : « c’est vraiment très dur de perdre ce soir car on aurait mérité un meilleur sort »
Quand ça ne veut pas sourire…
L’analyse de l’ensemble du match est sans appel : les deux lignes de quatre de Gourvennec ont asphyxié le secteur offensif niçois. Jamais les quatre milieux du Gym n’ont trouvé leurs attaquants grâce à des passes verticales. Les quelques appels en profondeur des trois de devant demandaient à chaque fois des transmissions beaucoup trop compliquées à réaliser et les niçois se sont contentés d’une possession stérile.
Indéniablement supérieur techniquement bien qu’à court d’idées, les hommes de Puel ont eu le ballon, se sont fait des passes, puis ont pris des contres. Par Younousse Sankharé, surtout. À la 75 e, l’ancien parisien prévient. Il déboule côté gauche, enrhumant au passage Paul Baysse, et s’enfonce dans la surface pour servir Briand qui manque le cadre.
Dans la minute d’après Sankharé fait un appel parfait dans la profondeur. La défense niçoise complètement arrêtée ne peut que le regarder ajuster Hassen d’une frappe croisée. Guingamp mène 1 – 0 dans le genre de match où un but, c’est déjà beaucoup. malgré quelques tentatives en fin de partie l’OGC Nice ne reviendra pas. La solidarité Guingampaise, déjà triomphante face à Marseille il y a quinze jours, semble plus que jamais le remède aux soucis offensifs causés par les départs de Beauvue et Mandanne. Côté niçois, le coup est rude d’autant que des matchs compliqués à Bastia puis face à Bordeaux et Saint-Etienne s’annoncent. Vraiment, le foot est un sport ingrat.
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