Les deux clubs azuréens entament tous deux une semaine décisive avec la rencontre les opposant samedi à 17h et puis le déplacement à Marseille pour les aiglons et la réception de Lille pour les joueurs du Rocher.
Clubs voisins. Clubs différents. Tout oppose l’AS Monaco et l’OGC Nice. A chaque derby, les mêmes constats, les mêmes articles. Monaco : le grand club au gros budget, ses stars, son public clairsemé. Nice : le petit club au petit budget mais avec la chaleur de ses supporters et des joueurs « anonymes » mais au grand coeur. Monaco est supérieur. Zoom sur les trois dernières saisons : pendant que Monaco termine 2ème, 3ème et 3ème, Nice se classe 10ème, 11ème et 12ème. Les aiglons ont les armes sur un match pour vaincre les rouges et blancs mais sur l’ensemble des 38 matches de L1, il n’y a pas photo. Un cliché : le 1er mai 2004 au Ray, victoire de l’ASM 2 à 1. C’est la seule victoire de Monaco sur Nice depuis le retour de l’OGCN en L1 en 2002. Nice est la bête noire…et rouge des joueurs de la principauté.
La demi-finale de la coupe de la ligue entre les deux clubs azuréens le 7 février confirme ces faits. Dans le jeu et individuellement, Monaco est un cran au dessus. Les monégasques ont eu une emprise technique évidente sur ce match. Mais les aiglons courageux sont parvenus à l’emporter grâce à un but d’Ederson à la 88ème minute. Un but en fin de match. Symbole d’une ASM abandonnée par le facteur réussite à l’image de Christian Vieri dont les frappes sont aimantées par les poteaux face à Nice et Troyes et Marco Di Vaio qui doute dans ses duels avec les gardiens adverses.
<img3290|right> Le mal être de Monaco s’est poursuivi en Suisse contre le FC Bâle en 16ème de finale de la Coupe de l’Uefa : Un nouveau but encaissé en fin de match et surtout le capitaine emblématique Gaël Givet blessé et incertain pour le derby de samedi. Les hommes de Francesco Guidolin viendront au Ray avec un esprit revanchard. Ils auront à cœur de prouver qu’ils sont le Grand club de la Côte d’Azur, avec des moments difficiles mais capables de les surmonter. Rien de tel qu’un derby en terrain hostile pour souder un collectif, retrouver l’envie de se transcender. En cas de victoire, l’ASM relèverait la tête. Une défaite et Monaco s’ancrerait dans le ventre mou du championnat. Ventre mou dont espère sortir Nice. Après une première partie de saison difficile, le Gym remonte spectaculairement la pente.
Qui terminera meilleur club azuréen?
Le cœur, la vaillance et un esprit de solidarité sont les vertus qu’inculque l’entraîneur Frédéric Antonetti à ses joueurs. Le déclic se produit au lendemain de la défaite à Metz le 17 décembre avec un coup de colère de l’entraîneur : « Lorsque nous revenons de Rennes et Metz avec zéro point, compte tenu de la valeur de ces équipes sur les rencontres en question, c’est que nous sommes une équipe moyenne, avec des joueurs très moyens et un entraîneur certainement très moyen également. Il faut travailler plus, donner plus à chaque fois. On a du mal à se faire mal, c’est un fait. C’est un problème de mentalité, nous n’arrivons pas à sortir de notre petit confort. L’exigence du haut niveau, nous ne l’avons pas sur ce match. » Le message est reçu et les joueurs transformés. Une seule défaite au Mans, légitime après la débauche d’énergie de la demi-finale, et des victoires probantes face à Lille, le PSG et Saint Etienne. Tout sourit au Gym en ce début d’année. Les supporters sont radieux, et rêvent. Il n’y a rien de plus beau pour un club que de faire rêver son public. Ils s’imaginent poser en extase au Stade de France le 22 avril. Ils règlent l’objectif vers le haut de tableau de L1. Euphoriques, les aiglons sont revenus à cinq petits points de la quatrième place. Le staff technique, à l’image de Frédéric Antonetti, préfère ne pas s’enflammer, prendre les matches les uns après les autres sagement, sereinement.
La rencontre de samedi peut devenir un tournant dans l’histoire du football azuréen. En cas de victoire, Nice passerait au classement devant Monaco. Les Aiglons aborderait le finish du championnat en position d’outsider. Sur leur lancée, la confiance aidant, ils pourraient prétendre finir devant Monaco. Une nouveauté dans l’histoire récente des deux clubs azuréens. Un début de réponse samedi vers 19h. Réponse définitive le 13 mai. D’ici là…
Marama « la locomotive » du gym prolonge son contrat jusqu’en 2010
Tahitigol va pagayer trois saisons supplémentaires sur la Côte d’Azur. Marama Vahirua, 25 ans, au club depuis l’été 2004, en prolongeant son contrat, a prouvé l’amour qu’il a pour l’OGC Nice. Marama Vahirua, à l’origine attaquant, auteur de quatre buts cette saison et repositionné par Frédéric Antonetti en numéro 10 explique son choix : « Je sens qu’il y a quelque chose à vivre ici. Tout me plaît à Nice. Je n’avais donc pas besoin de voir ailleurs. J’aime la stabilité. Il y a deux clubs dans mon cœur : Nantes et Nice. Je vais rester à Nice jusqu’à ce qu’on ne veuille plus de moi. Je sens que je progresse de jour en jour. Je sens que le coach me fait progresser. C’est très important. Depuis mon repositionnement, beaucoup de choses ont changé. On me voit autrement qu’un simple attaquant. Les résultats du club ont beaucoup joué dans ma décision. L’objectif désormais c’est d’aller plus loin que la dixième place en championnat et de toucher des places plus hautes. Et puis il faut gagner la coupe de la ligue. J’ai dit que je voulais gagner quelque chose avec Nice. C’est l’occasion. »
Autres réactions :
Maurice Cohen, président de l’OGC Nice : « Marama doit être une locomotive pour l’équipe qui évoluera dans le nouveau stade. Malgré des propositions d’autres clubs, il a fait le choix de rester. Sa prolongation fait partie du projet du club ».
Roger Ricort, directeur sportif de l’OGC Nice : « Marama a beaucoup souffert à une période. Il s’est remis en question. Il a été repositionné en numéro 10 et à ce poste il a une grande marge de progression. Les numéros 10 sont rares de nos jours. En plus de ces qualités de footballeur, c’est un gars très bien. »