Face à des lorrains venus jouer le nul et pas aidés par un arbitrage douteux, les Aiglons ont du se contenter de partager les points (0-0). Un nul qui n’arrange pas le Gym, rejoint dans la soirée par Monaco.
Nice n’a toujours pas gagné en 2017. Après une élimination malchanceuse à Lorient (2-1), les niçois ont cette fois été trop peu dangereux au devant de messins regroupés et efficaces. Face au 3-4-3 expérimental de Lucien Favre, Metz a joué sa chance. Heureusement pour Nice, les grenats ont été aussi maladroits que les Aiglons.
L’après-midi avait commencé avec un bel hommage rendu à Guillaume Bertolino, journaliste de Nice-Matin décédé brutalement dimanche dernier. Mais privé de ses nombreux cadres (Seri, Belhanda, Walter, Cardinale, Balotelli), le Gym s’en est remis au bricolage. Dalbert et Ricardo sur les ailes, une défense Sarr-Baysse-Dante-Souquet et Pléa en pointe.
Ce fut le visiteur qui se procura la première occasion, lorsque Nguette réalisa un petit numéro technique et conclut son mouvement par une frappe sur laquelle Walter Benitez s’allongea avec à propos (14′). Le ton fut donné : les Aiglons auraient à attaquer en gérant sérieusement les contres pour décrocher des points. Il n’effectuèrent que la seconde moitié de ce chemin, ce qui ajoute une seule unité à leur tableau de marche.
Dans un premier temps, les Aiglons ont du mal à être dans le bon tempo. Ils tiennent le ballon sans les envolées leur permettant habituellement de mettre à mal leurs visiteurs. En première mi-temps, ils montent en régime au fil des minutes sans que le score n’évolue. Peu avant la demi-heure, Ricardo accélère et s’essaie juste avant la surface, mais la frappe du Portugais – qui aurait aussi pu servir Souquet dans son dos – est détournée par un défenseur messin.
Puis Vincent Koziello pénètre dans la surface et arme du gauche. Sans succès. Dans la foulée, Arnaud Souquet, très actif à droite du milieu rouge et noir, déboule, frappe mais bute sur Didillon. Les locaux commencent véritablement à mettre sous pression les Messins et faillirent virer en tête peu avant la pause, lorsque Paul Baysse talonna un corner de Wylan Cyprien et que Dante frôla le ballon (42e).
Les Aiglons manquent d’être punis sur un coup franc grenat d’entrée de second acte, à l’issue duquel Renaud Cohade hérite du cuir, seul dans les 6 mètres. Walter Benitez fait don de son corps et sort une magnifique parade permettant aux siens de ne pas courir après le score. Une précieuse donnée dans une rencontre aussi fermée. Le faux rythme de la première période s’étire néanmoins après la pause. Les Rouge et Noir toussotent sans se lancer. Mais ils ne renoncent jamais : servi dans le bon tempo par un Ricardo très véloce, Alassane Pléa déclenche un tir puissant qui achève sa course au pied du poteau adverse (66e).
Ce sera la meilleure occasion d’un Gym qui n’eut définitivement pas les jambes pour s’imposer ce dimanche. Les Aiglons semblent baisser de rythme et baissent les bras pour de bon à l’entame du dernier quart d’heure, pas aidé par un arbitrage douteux (Bartolomeu Varela au sifflet s’illustra par des décisions contradictoires) et une pelouse en mauvaise état.
Nice perd deux points et voit ses rivaux Monaco et Paris, victorieux ce week-end, revenir sur lui. Il reste au Gym dix-huit matchs au Gym pour espérer réaliser un exploit retentissant. La première finale aura lieu dès vendredi à 20h45, du côté du stade de Furiani, à Bastia.
La stat’ : un an
D’ordinaire particulièrement gâté en la matière, le public de l’Allianz Riviera a vu son premier 0-0 en championnat depuis des lustres (novembre 2015 face à Lille). Et en tout cas, le premier match sans but inscrit par ses protégés depuis février 2016, et la réception de Bastia (0-2).
Tenus en échec avant la trêve à Bordeaux, les Aiglons n’ont donc pas marqué lors de leurs 2 derniers matches de Ligue 1, soit autant que lors des 28 précédents.
La réaction de Lucien Favre :
C’était un match très difficile, très compliqué. Je m’y attendais. Avec le 0-0, ça peut passer, on peut vivre avec un point. Il y a des demi-occasions, les deux équipes pouvaient gagner. Depuis le début de saison, tous les matchs étaient difficiles, sans exception. On ne peut pas dire que l’on perd deux points vu la physionomie du match. Il nous a manqué de la percussion, les dernières passes. On savait qu’avec la CAN, les blessures il allait nous manquer des joueurs. C’est comme ça. Au niveau du mercato, c’est très difficile de trouver des joueurs qui pourraient être de suite efficaces, sauf à sortir des fortunes qu’on n’a pas. Il ne faut pas se plaindre et bosser avec l’effectif que l’on a.
La réaction de Dante :
Ça manquait de jus, de puissance vers l’avant. On a tout fait pour chercher les 3 points, on n’a pas pu cette fois-ci. Il va falloir continuer le travail et progresser dans tous les domaines. Surtout au niveau de l’intensité, de la vision, du jeu de passes et des duels. Quand tu as 3 joueurs offensifs majeurs absents (Balotelli, Belhanda, Seri), c’est clair que tu le sens. Mais ça n’aurait pas non plus été évident avec eux. D’un autre côté, les joueurs qui les ont remplacés ont aussi répondu présent. Je félicite d’ailleurs les gens qui sont rentrés, ils montrent toujours qu’ils ont du talent. Ce n’était pas une question d’un, deux ou trois joueurs : c’était une question collective au niveau de l’attitude.