En grande forme à Saint-Etienne malgré la défaite 5-0, décisif ce samedi contre Lens (victoire 2-1), Mouez Hassen est apparu grandi en conférence de presse ce mardi. Malgré une saison compliquée à tous les niveaux, le gardien formé à Nice est conscient d’avoir franchi un cap et progressé dans de nombreux domaines. Prometteur.
Comment est le groupe après avoir validé le maintien samedi (victoire 2-1 contre Lens) ?
Soulagé. Il nous fallait un point, on a fait mieux. On a bien attaqué le match mais ce but encaissé nous a coupés dans notre élan. Pour la confiance, c’était important de ne pas encaisser le deuxième but. Ce but de Didier (Digard), ça été une joie pour tout le monde. On était content qu’il marque après une telle saison.
Un petit retour sur les incidents de jeudi avec la Brigade Sud…
Pour ma part j’ai réussi à digérer mais c’est inadmissible. Dans aucun club en France, il n’y a eu ce genre d’événements. Je comprends que les supporters peuvent être mécontents mais là, ce n’est pas normal.
Comment l’effectif a réagi ?
Le groupe était énervé mais ça nous a soudés. On voulait gagner ce match contre Lens pour que les supporters se taisent. S’il n’y a pas eu de tour d’honneur à la fin, c’était notre réponse aux agissements du jeudi.
Cela donne des envies d’ailleurs après de tels événements ?
Je suis au club depuis l’âge de 15 ans, l’amour est toujours là. Je suis bien ici, non je ne compte pas partir. Cette question ne n’a jamais traversé l’esprit.
Pour une première saison « complète » en Ligue 1, ça été difficile…
A cet âge (20 ans), peu ont vécu tout cela. Ce fut une saison riche, qui m’a apporté beaucoup d’expérience. Je pense avoir progressé dans certains domaines même s’il me reste des secteurs à travailler, notamment le jeu au pied et les sorties aériennes. Je ne suis pas inquiet car avec Lionel (Letizi, entraîneur des gardiens), on travaille très bien, on le lâche rien.
Qu’est-ce qu’il te reste à travailler ?
Le côté mental. Je me dois d’être plus à l’aide dans les matches « chauds », d’être moins stressé. Les sifflets, parfois, font perdre les moyens. Et quand, en plus, les cadres sont absents (Digard, Bodmer, Traoré)…
Comment juges-tu ta saison ?
Bonne avec toutes les galères autour du club (matches à huis-clos, affaire Ben Arfa, incidents avec les supporters). Pour moi, c’était surtout une saison d’apprentissage. La saison prochaine, je tenterai de l’attaquer de la meilleure des manières.
Quelles sont vos espérances pour la saison 2015-2016 ?
Aucune inquiétude, on a un bon groupe. Comme à chaque intersaison, le club fera son travail malgré les départs de certains joueurs. Ce qui est sûr, c’est qu’on a besoin de cadres. Mais tôt ou tard, les jeunes devront prendre leurs responsabilités.
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