C’est reparti pour le Gym ! Au terme d’une soirée stressante, Nice a fait la course en tête, vu le LOSC revenir, mais a poussé pour enclencher la marche avant. Un but tardif de Cyprien a matérialisé ses bonnes intentions et lui permet de glaner les trois points.
Etait-ce le froid ? Le scénario incertain ? La crainte que, faute d’un break, le Gym se fasse rejoindre ? Ce vendredi, il y eut certainement un peu de tout ça pendant les 96 minutes de jeu. Mais les Aiglons ont assuré l’essentiel : la victoire. Dans la foulée d’une ouverture du score précoce de Super Mario, qui smasha un corner de Cyprien d’entrée (1-0, 5’), ils ne parvinrent cependant pas à plonger la tête de leur adversaire sous l’eau, jusqu’à une 80e minute décisive. Pourtant ils dominèrent nettement les débats, dans le sillage d’un Allan Saint-Maximin des bons soirs.
Aligné à droite du trio offensif, le numéro 7 fit endurer 1000 souffrances à Ballo-Touré surtout lors des 45 premières minutes. Au quart d’heure, il prit l’intérieur, puis entra dans la surface, reprit l’extérieur, fit tomber son vis à vis mais trouva les gants de Maignan au terme de son action. Avant cela, Mario tomba aussi sur le gardien formé au PSG (10’). Un peu après, Mika Seri ne profita pas d’un des centres « d’ASM », car la reprise de l’Ivoirien – du point de pénalty – manqua de puissance.
Malgré la possession et la domination territoriale, le Gym fut inquiété par les attaques rapides venues du Nord. Car s’ils se regroupèrent bien bas pour défendre, les hommes de Christophe Galtier (placés en 4-2-3-1) explosèrent à chaque fois qu’ils récupérèrent le cuir, grâce à leurs flèches de couloirs (Pépé à droite et Araujo à gauche). Chaque approximation locale se solda donc par une attaque rapide du LOSC. Dante joua deux fois le pompier de service au coeur du premier acte, puis Mothiba loupa le cadre après une perte de balle de Cyprien (23’). Et malgré une succession de corners niçois en fin de période, le peuple rouge et noir accueillit la mi-temps avec une pointe d’anxiété.
Celle-ci trouva un écho au retour des vestiaires. La cause ? Un une-deux de 50 mètres entre Araujo, parti du rond central, et Pépé, qui déboucha sur l’égalisation du premier nommé. Déjà buteur en Coupe de la Ligue, Araujo profita d’une attitude passive du bloc rouge et noir pour ouvrir son pied droit (1-1, 51’). Tout fut donc à refaire pour les Aiglons. Ils tentèrent de s’y mettre rapidement, mais manquèrent une série d’opportunités.
Ladite série ? Un centre de Plea cafouillé qui fut dégagé in extremis en corner par Ballo-Touré (54’). Un centre de Coly – très à l’aise offensivement – smashé par Balotelli et boxé par Maignan (58’). Une volée de Tameze dégagée sur sa ligne par Maia à l’issue dudit corner ; un plat du pied de Seri trop enlevé (59’) ; un pointu de Balotelli à côté (63’) ; puis un plat du pied de l’Italien – bien lancé par Saint-Maximin – dans la niche du portier lillois (78′)…
Malgré ces loupés, le Gym eut le mérite d’y croire jusqu’au bout. Ne baissa ni les bras ni la tête. Puis Lucien Favre fit appel à un revenant : Arnaud Souquet. Coaching gagnant, puisque l’ancien Lillois déboula sur le terrain comme une bombe. Et comme en un temps pas si ancien, il avala son couloir dès ses premières foulées, profita d’un service de Saint-Maximin, leva la tête, et déposa une merveille de centre au 2e poteau. Merveille reprise par le plat du pied de Wylan Cyprien, qui délivra les siens (2-1, 80′).
Le Gym ferma la porte, et obtint finalement 3 points précieux grâce à un arrêt monstrueux de Benitez sur une tête de Ié, dans le temps additionnel (93′). Trois points qui font beaucoup de bien au moral, à deux semaines de la réception de l’ogre parisien…
LA STAT’ : 3000
Ce vendredi, Mario Balotelli a inscrit le 3000e but de l’OGC Nice parmi l’élite. Comme un symbole.
L’Histoire retiendra que ce chiffre rond s’est atteint sur une action de l’étoile italienne. Qui mieux que lui pouvait d’ailleurs prendre le stylo pour tenir les comptes…
L’OGC Nice est la 7e équipe à atteindre cette barre derrière Marseille, St Etienne, Bordeaux, Sochaux, Monaco & Lyon.
LA RÉACTION DE LUCIEN FAVRE
C’était important. Le point à Bordeaux l’était déjà, un point dans la souffrance, qui a fait du bien. Ce soir nous avons bien entamé le match. On marque très vite et on a continué derrière. On voulait marquer le deuxième en étant intelligent et patient, et au contraire on prend le 1-1 dès le retour des vestiaires. Mais il y a eu une magnifique réaction de l’équipe avec pas mal d’occasions. La victoire est méritée sur l’ensemble du match même si c’était difficile.