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22 novembre 2024

OGC Nice – Olympique Lyonnais (2-0) : et à la fin, c’est Nice qui gagne

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Jamais inquiétés par des lyonnais trop désorganisés, les Aiglons ont conforté leur place de leader sans trembler. Et Mario Balotelli s’est même permis de manquer un penalty.


En un peu plus d’un mois, Mario Balotelli a pratiquement tout fait au Gym : un but sur penalty, des frappes enroulées, une contre-attaque conclue en beauté, des gestes de classe et d’autres un peu moins, et même un carton rouge ensuite annulé par l’arbitre. Ce soir, Super Mario s’est offert le « luxe » de rater un pénalty en fin de match. Mais pas de quoi entacher sa Dolce Vita avec les supporters niçois.

Des supporters qui peuvent adapter le célèbre adage : « le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin c’est Nice qui gagne. » Cette citation trouve tout son sens tant une fois de plus, les Niçois n’ont pas été inquiétés par l’Olympique Lyonnais. Une équipe de Nice qui ne cesse de monter en puissance et qui se montre de plus en plus solide.

Avant le coup d’envoi, Lucien Favre avait légèrement réorganisé son équipe : une sorte de 5-4-1, avec Seri et Walter en sentinelles, secondés par Cyprien et Belhanda placés de part et d’autre de Mario Balotelli. Un pari audacieux mais payant d’entrée de jeu.

Car une fois de plus, il ne fallait pas arriver en retard à l’Allianz Riviera. Malgré la pluie battante, 28 139 spectateurs se sont massés dans le nid des Aiglons. Et après un contact douteux entre Yanga M’Biwa et Balotelli qui aurait pu valoir un pénalty au second, c’est dès la 5ème minute que Paul Baysse, à la réception d’une remise de la tête de Malang Sarr, fusille Anthony Lopes d’une superbe demi-volée.

Nice prend les commandes d’entrée de jeu et Lyon sort de son match. Trop mal organisés et trop agressifs, les Lyonnais multiplient les fautes et les gestes d’anti-jeu. Face à des niçois sereins, organisés et efficaces dans la relance, les nerfs lâchent et c’est Nabil Fékir qui en fait les frais. Sur un ballon anodin destiné à partir en corner, l’international français adresse deux coups de pied à Paul Baysse avant de lui marcher sur le bras. L’arbitre Ruddy Buquet n’hésite pas et exclut l’attaquant lyonnais (28e).

Nice assure et en face, Lyon ne montre rien. Peu d’occasions, deux corners sans danger, et les 22 acteurs se dirigent tranquillement vers la mi-temps. Seule une frappe lointaine de Dalbert juste au-dessus de la barre (41e) viendra agiter une fin de première période tranquille.

Ce Gym-là est grand

Au retour des vestiaires, Lyon se réorganise : Ghezzal remplace Yanga M’Biwa. Tolisso s’offre une première occasion dangereuse mais Cardinale veille. En face, Ricardo fait le spectacle avec deux débordements sur le côté droit conclus par des centres sans suite (51e, 54e). Juste avant l’heure de jeu, Rachid Ghezzal s’offre un slalom dans la défense niçoise et fait trembler le Gym, avant de buter une fois de plus sur Cardinale.

Deux nouvelles occasions niçoises plus tard (frappe de Walter au-dessus à la 60e puis frappe molle de Dalbert à la 62e), Alexandre Lacazette remplace Jordan Ferri et fait son retour sur les terrains. Deux offensifs en plus et Lyon se montre décidé à hausser le jeu. Mais à l’inverse, le nouvel entrant n’est pas trouvé un milieu de terrain trop désorganisé. Gonalons et Darder, inexistants, n’ont pas fait le poids face à un trio Seri-Walter-Cyprien redoutable (mention spéciale aux deux premiers) dans la récupération du ballon.

C’est d’ailleurs comme une récompense pour ce match plein que Mika Seri se retrouve à la retombée d’une frappe de Belhanda sur le poteau pour crucifier un Anthony Lopes peut-être trop attentif (76e) et doubler la mise. 2-0 à un quart d’heure de la fin, la messe est dite.

Balotelli grille un joker

Et l’addition aurait pu être encore plus corsée. A la 80e, Super Mario est accroché dans la surface par le jeune Jordy Gaspar. L’italien s’avance pour se faire justice lui-même, mais sa frappe trop écrasée est repoussée par Lopes. Pas de quoi se mettre à dos le public niçois, qui continuera à l’ovationner durant ses cinq dernières minutes passées sur le terrain et après sa sortie. Un dernier frisson signé Cardinale (et sa spéciale, un crochet sur l’attaquant venu lui piquer le ballon) et le Gym s’achemine vers une nouvelle victoire, impressionnant de maîtrise dans tous les secteurs du jeu.

De moins en moins d’imperfections et d’erreurs dans les passes. Quelques pertes de balles mais rien d’inquiétant. Une domination constante et surtout, des victoires construites sur la puissance et la maîtrise et pas seulement sur des faits de jeu ou de la chance. Ce petit Gym est devenu grand.

Nombreux sont ceux qui osent la comparaison avec le Montpellier champion en 2011-2012, ou avec le Leicester de la saison dernière. Peut-être un peu anticipé après seulement neuf journées. Mais avec 23 points au compteur et sans aucune défaite après neuf matchs, Nice a tout d’un grand. 23 points, c’est mieux que le PSG l’année dernière. En parlant du PSG, les Aiglons sont assurés de passer au moins une semaine en plus en tête : car si le PSG s’impose ce week-end, ils auront, comme Monaco, au mieux quatre points de retard sur le Gym.

De quoi offrir aux Aiglons un joker, qui prend la forme d’un déplacement risqué à Metz, dès samedi prochain. Pour peut-être confirmer que la flatteuse comparaison avec Montpellier et Leicester n’est pas aussi utopique qu’on le pense.

La stat’ : 10

C’est le nombre de points qui séparent Nice de Lyon après la neuvième journée. Autant dire que pour les Gones, en quête d’une place sur le podium, ça commence à faire beaucoup…

La réaction de Lucien Favre :

« Nous avons joué avec le même système que Lyon mais nous avons pressé un peu plus haut. Nous avons été meilleurs dans la récupération et nous les avons mis parfois en danger. Nous n’avons pas mal joué en première période. C’est bien d’avoir essayé de marquer le second. Nous avons battu une belle équipe de l’OL. Nous savourons mais nous conservons notre philosophie au match par match. Nice est la seule équipe invaincue, c’est bien mais sans plus. Le Championnat est très long. C’est bien qu’on soit premiers et qu’on ait bien débuté la compétition mais nous devons continuer à travailler. »

La réaction de Younès Belhanda :

« On nous prend de plus en plus au sérieux mais il ne faut pas s’enflammer : il reste beaucoup de matchs, avec l’Europa League notamment. Quand on foule la pelouse, c’est toujours pour gagner. Nous sommes conscients de nos qualités et il faut continuer à les montrer sur le terrain. J’essaie d’apporter l’expérience engrangée lors des titres de champion remportés avec Montpellier et Kiev. Mais je ne suis pas le seul. Balotelli ou Dante ont tout gagné. Baysse apporte également son métier. C’est un beau mélange entre les jeunes et les plus anciens. Sur le but, Mika m’a vite consolé ! Que ce soit lui ou moi qui marque c’est pareil. Ça fait 2-0 et trois points pour l’équipe : c’est le plus important. »

Crédit photo : ogcnissa.com / Plus d’informations sur www.ogcnice.com

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