L’OGC Nice s’est facilement qualifié pour les seizièmes de finale en disposant d’une timide équipe de Zulte Waregem. Nice se redonne un peu de baume au cœur.
Un pénalty obtenu avec métier, à la suite d’un appel parfait. Le plat du pied ouvert, la révérence devant la Sud (1-0, 4’).
Une passe venue d’ailleurs de Mika Seri, un centre parfait d’Alassane Plea, un appel dans le bon tempo et un doublé plein de justesse (2-0 31’). Suspendu à Caen, dimanche dernier, il signore Balotelli signa un retour gagnant dans le 11 de départ. De l’envie, de l’efficacité : le buffle de Brescia répondit présent dans le registre où les siens l’attendaient. Du coup, le Gym s’en trouva rapidement plus léger, même si l’ensemble des débats allaient devenir pesants au fil des minutes. Deux nouvelles opportunités non-converties – Plea manqua le cadre (9’) et Burner n’appuya pas assez sa volée (13′) – firent pourtant penser que le soirée allait être paisible. Il n’en fut rien.
Campé dans un 4-4-2 à plat au coup d’envoi, avec une défense classique, Koziello et Seri à la baguette, Burner et Lees-Melou dans les couloirs et le duo Plea-Balo’ devant, les Rouge et Noir firent donc rapidement la course en tête, avant de se mettre en danger en voulant gérer. Fidèle à elle-même – redoutable devant et friable derrière -, l’équipe de Franck Dury parvint à se pointer régulièrement devant la cage d’un impeccable Walter Benitez.
A l’image de ses deux dernières sorties, le portier sud-américain fit preuve de sobriété et de confiance. En première période, il ferma bien son angle suite à un raid de Leya-Iseka (24’), se coucha parfaitement sur une tête de Kastanos (36’), et s’appuya sur des retours de ses défenseurs (Le Marchand sur une frappe de Leya-Iseka, puis Souquet sur une tête d’Hamalainen) pour garder sa cage locale inviolée. Dès le début de la seconde, une sortie magnifique devant ce même Leya-Iseka (52’), puis une double parade parfaite – encore devant l’ancien attaquant de l’OM (56’) permirent de garder un écart confortable. Mais prouvèrent, en même temps, que des minutes passées à défendre paraissent toujours plus longues…
La seconde période fut, globalement, dominée par les joueurs du plat-pays. Lesquels cherchèrent à refaire leur retard avec insistence. Appuyé sur son portier, le Gym essaya de conserver le score, mais n’afficha pas la même maîtrise qu’en première période. Revenu de blessure, Mika Seri, l’homme qui rend tout plus facile, baissa logiquement de pied.
Et à force de refuser le jeu, Nice finit vraiment par se mettre en danger à 10 minutes du terme, au moment où le très bon Hamalainen déclencha une frappe monstrueuse des 35 mètres, sur coup franc (2-1, 80′). Cette fois, Benitez ne put rien faire, et l’atmosphère se chargea rapidement d’une mauvaise électricité.
Adrien Tameze, entré avec du feu dans les jambes, se chargea d’adoucir le tout. Lancé comme un taureau, l’ancien de V.A. perça les lignes, entra dans la surface, et trouva la lucarne de Bostyn (3-1 86′).
Le peuple niçois pouvait souffler.
Et l’Allianz se réjouir : le premier 16e de finale de son histoire se déroulera au début de l’année 2018.
PAROLES, PAROLES…
Lucien Favre : C’était très dur. On leur a laissé beaucoup trop d’occasions. En première période ils nous contrent trop rapidement. ils ont des attaquants qui vont vite. Après la pause, si Leya Iseka met le 2-1 à la 60e, ça aurait pu être difficile pour nous. Dès la fin de première mi-temps on a vu que nous avions des difficultés. Le problème ce n’est pas de la concentration, c’est du pipeau ça. Il faut perdre moins de ballons. Mais je retiens qu’au final on fait quelque chose de très positif, tant mieux.
Arnaud Souquet : On savait que ça n’allait pas être facile. A l’aller, certes, on gagne 5-1, mais on se rappelle du déroulement du match : 3-0 à la mi-temps, 3-1, et puis il y a une action qui peut nous faire mal. Ce soir, on mène assez rapidement 2-0 et leur but, forcément, nous remet un petit doute. Mais le plus important, c’est la qualification. On va pouvoir se concentrer sur Lyon.
16E DE FINALE, MODE D’EMPLOI
L’OGC Nice fera partie des 32 équipes au rendez-vous des 16es de finale d’Europa League en début d’année 2018. 24 sont issues de la phase de poules (les 2 premières de chaque groupe) et 8 sont reversées depuis la Ligue des Champions.
MATCH ALLER À L’ALLIANZ RIVIERA LE 15/02
Le tirage au sort, effectué le lundi 11 décembre prochain, déterminera l’adversaire des Aiglons. En terminant à la 2e place, le Gym se mesurera soit à l’un des quatre meilleurs 3es de Champions League, soit à un vainqueur de phase de poules d’Europa League. Ce ne pourra, par contre, pas être une formation française, ni la Lazio.
Enfin, les Rouge et Noir connaissent déjà leur calendrier. Ils accueilleront à l’aller le jeudi 15 février, avant de se déplacer au retour, le 22.