PSG-OGC Nice 0-1 : Paris s’enraye , le Gym s’éveille

Tout le monde attendait…les Parisiens. Comme d’habitude pour ainsi dire où seules les grosses cylindrées voient le jour médiatiquement parlant. Mais de coutume également, l’OGC Nice est allé titiller le PSG chez lui pour finalement s’imposer dans les dernières minutes.

Passés les nombreux commentaires d’avant match qui voyaient l’ensemble des médias nationaux parier sur une renaissance parisienne depuis leur victoire 4-1 à Sochaux, c’est Nice qui fait une nouvelle fois sensation en étant là où on ne l’attendait pas . Sur le fauteuil du vainqueur face à une cylindrée du championnat de Ligue 1. Pourtant, rien ne fut facile pour les coéquipiers d’Apam, capitaine d’une nuit parisienne au rythme endiablé. Devant 38 000 spectateurs, Luyindula, allume la première mèche , dès la 3ème minute de jeu , d’une frappe des 20 mètres non cadrée. Le rythme est alors déjà lancé. Une frappe d’Hellebuyck hors cadre (4ème), Giuly qui bute sur Paisley(5ème), une tête à côté de Mabiala(10ème), une tête de Chantôme captée facilement par Ospina, les esprits commençaient à s’échauffer sans la précision au bout.

Un tour de chauffe qui aura duré 25 minutes avant que le round d’observation ne s’achève par une action niçoise rondement menée. L’intenable David Hellebuyck tente de transmettre un ballon à Mamadou Bagayoko, lequel est repoussé par Armand qui, malencontreusement, offre un caviar à Loïc Rémy , auteur d’une splendide frappe des 25 mètres ,à mi-lucarne , détournée par Grégory Coupet en corner(32ème). Match équilibré, la bataille fait rage au milieu de terrain sans qu’aucune des deux formations ne puisse inquiéter le portier adverse. Il faudra attendre la 44ème minute et un festival de Rémy, l’international français dribble trois joueurs avant de frapper au but. Coupet s’interpose. Une dernière occasion avant le repos et de voir le Gym confirmer là où il fautait , une confiance retrouvée pour un fond de jeu avec une âme certaine. Il restait 45 minutes pour continuer sur cette lancée.

De retour au milieu de l’arène, les 22 acteurs semblaient déterminés à plier un match qui n’avait que trop duré sur un score nul et vierge. Du côté parisien, on tentait mais c’était sans compter sur une défense niçoise bien repliée et solidaire. A la 54ème minute , la baraka est venue s’ajouter à la liste des valeurs des visiteurs lorsque Jallet, servi par Giuly , centrait de la droite pour Erding, l’attaquant turc reprenant le ballon d’une tête placée qui crucifiait David Ospina sur place ,mais le colombien était sauvé par son poteau ! Il s’en était fallu de peu pour que les Aiglons ne subissent une ouverture du score mais c’était sans compter sur la réaction d’orgueil d’Anthony Mounier , qui , au front de l’attaque, zigzaguait entre les lignes défensives franciliennes et se présentait seul devant Coupet. Un duel gagné par le parisien , lequel déviait le ballon sur Bagayoko, ce dernier dévissant sa frappe qui passa à côté des buts( 56ème).

Des occasions de part et d’autre, de la tension, peu d’arrêts de jeu, la recherche de la victoire était vraiment le leitmotiv d’un soir où le beau jeu était de sortie. Le PSG poussait et après une frappe du feu follet Giuly , repoussée par Ospina(60ème), les locaux touchaient encore du bois , encore par l’intermédiaire de Ludovic Giuly qui voyait son ballon ,contrôlé de la poitrine et frappé de volée , s’écraser sur la transversale, après un bon centre d’Erding(67ème). L’OGC Nice pouvait prier Sainte Rita. A la 72ème, c’est un pèlerinage à Notre Dame de Laghet qui s’imposait lorsque à la 72ème minute, Sessegnon à 30 mètres, décochait une frappe terrible……sur la transversale du gardien niçois. C’en était trop pour les hommes d’Antoine Kombouaré qui relâchait d’un coup la pression. Comme pour dire que ce soir , rien ne fonctionnerait comme prévu.

Le Gym , lui, croyait plus que jamais en sa bonne étoile et sur une contre-attaque qui voyait Anthony Mounier décaler sur sa gauche , accélérer et centrer au second poteau , Loïc Rémy , libre de tout marquage, plaçait une tête qui lobait à contre pied Coupet , statique sur sa ligne(88ème). 1-0 pour NICE!!!!!! Les niçois dans les tribunes étaient aux anges, L’entraîneur francilien restait livide, le parc grondait malgré une ultime occasion du Paris SG et une frappe de Jallet de peu à côté. Les niçois respiraient même si au nombre de d’occasions franches, ils ont fait jeu égal avec un Paris qui aura marqué les débats par cette succession de frappes au petit bois. Un match qui a basculé du côté de la Côte d’Azur et qui aura vu une image sympathique conclure cette soirée. A l’initiative de Rémy, décidément, plusieurs joueurs du Gym ont entamé une danse porte bonheur déjà pratiquée contre Le Mans, le « Chilili. » . Une danse capverdienne lancée au milieu de la pelouse , véritable symbole d’un bien-être ressenti par ces joueurs. Un mental retrouvé, un nouvel état d’esprit recrée ,ici à Nice . La joie de vivre ensemble, la candeur de gagner ensemble, le bonheur de vaincre ensemble.

Photos Alex OGCNice.com