Trois jours après sa victoire en championnat 2-0 sur les terres stéphanoises , le Gym va retenir son souffle avant d’affronter Reims en quarts de finale de la Coupe de France. Quatorze ans après leur dernière victoire dans cette compétition, les Aiglons ont à nouveau un fabuleux destin entre leurs pieds. Ce soir, face à eux des Rémois qui auront l’envie de renouer avec le passé, les niçois, eux, devront montrer qu’ils ont la fureur de vaincre pour écrire un nouveau rendez-vous avec leur Histoire …Alea Jacta Est
Autre contexte, autre époque. Au printemps 1997, l’OGC Nice, lanterne rouge, a perdu la bataille du championnat depuis des mois…L’enfer de la D2 est devenue une certitude.
Seul rayon de soleil au tableau, la coupe de France semble sourire aux nissarts qui se hissent en quarts de finale de la coupe de France après une victoire à domicile face à Gueugnon ( 2-0).
Face à eux, les amateurs du Clermont Foot viennent d’éliminer le PSG 4-3 aux tirs au but après un match fou dans lequel les auvergnats , après avoir été menés 4-1 à 20 minutes de la fin, reviennent miraculeusement dans la partie avant de se qualifier.
Toute la France du foot via ses médias attend alors une nouvelle victoire clermontoise face à Nice. C’était sans compter sur la grinta, la hargne et l’envie de faire déjouer les pronostics des mauvaises langues, qui ont poussé le Gym à une nouvelle victoire en prolongations dans cette coupe.
Aujourd’hui, le club n’a pas encore sauvé sa tête en L1 et demeure en danger potentiel mais ses chances de maintien sont hautement supérieures à celles de leurs aînés de 1997.
Le lien souvent évoqué avec cette période mi figue mi raisin n’est pas parfait et c’est tant mieux. Tout le monde peut alors rêver d’une victoire finale accouplée à une nouvelle saison parmi l’élite.
Face à des rémois surexcités tant chez leurs supporters, qu’au sein du club, et ce dès le tirage au sort qui leur a « offert » Nice en quarts de finales, les Aiglons ne partent pas avec les faveurs des pronostics ni avec celle des médias nationaux qui voient la qualification de Reims comme une formalité….
Une euphorie chez l’adversaire, historiquement l’OGC Nice y est plus à l’aise dans le jeu, quand tapie dans l’ombre, le Gym demeure la bête blessée à abattre…. Les exemples en coupe sont éloquents sans être une généralité mais une certaine constance s’en dégage quant aux chances niçoises de passer un tour de coupe alors que la vox populi voit le club Rouge et Noir tomber.
Dans l’enceinte du stade Auguste Delaune, la pression s’avère tout de même énorme, une région en émoi et un passé glorieux entrouvert pour un Stade de Reims à la recherche d’un second souffle.
Comme leurs comparses de 1997, les niçois devront déployer sur le terrain des valeurs de combativité, de conquête et de volonté pour une compétition qui doit leur tenir obligatoirement à cœur.
Du côté des supporters, malgré un climat morose lié aux différentes répressions contestées qui s’abattent sur les ultras, l’heure est à la mobilisation, aux souvenirs des exploits du passé et en l’espoir de jours meilleurs. Avec l’impression de manger un drôle de pain noir, les fans veulent y croire , le souvenir du Stade de France mais aussi l’élimination face à Vannes en demi-finale de la Coupe de la Ligue en 2009 sont encore dans toutes les têtes.…A deux matchs d’une éventuelle finale c’est une ville encore en sommeil en apparence mais prête à faire son retour en fanfare qui se prépare. Avec peur et passion, un goût amer des contextes mêlé à la fierté du résultat. L’avenir proche le dira.
Les dés sont presque jetés, il ne reste plus qu’à espérer .
