Cinq mois après la défaite à domicile suivie de l’envahissement de terrain, Nice se déplace à Bastia (20h) avec l’esprit revanchard. Avec cinq matches sans victoire, les Aiglons regardent maintenant vers le bas (5 points d’avance sur le premier relégable). Une victoire dans le derby pourrait relancer une machine qui s’est grippée en février.
Les Bastia-Nice et Nice-Bastia ne sont jamais des matches comme les autres et ça depuis près de 30 ans. Les événements d’octobre dernier (provocation du gardien remplaçant corse, envahissement de terrain des supporters niçois) et ceux de la semaine (provocations via journaux interposés) n’ont rien arrangé. C’est un match classé à haut risque et sans supporters niçois (interdits de déplacements) qui verra s’affronter deux clubs loin d’être sauvés.
Chez les Aiglons, l’euphorie a laissé place à la retenue. Avec un point sur neuf en février combiné à la défaite dimanche dernier à Montpellier (2-1), les Niçois ont vu la zone rouge se rapprocher à grands pas. Si Metz et Lens paraissent condamnés, il reste une place et elle se jouera entre une petite dizaine de clubs. Tout va très vite en Ligue 1, une série positive et la première partie de tableau s’ouvre, une négative et le stress revient.
« On est déçus, frustrés d’être à cette place. Personne ne fera de cadeau, il faut aller chercher les points. Dans un derby, il faudra avoir la bonne agressivité, être intelligent et faire les choses dans l’esprit » indiquait Romain Genevois en point-presse, jeudi.
Lors de la dernière journée, les rouge et noir ont mis fin à une série de près de 400 minutes sans marquer (Bauthéac sur penalty) mais ont craqué sur deux erreurs individuelles. La défense reste une vraie satisfaction mais devant, les inquiétudes ne cessent d’augmenter. Le trio Bauthéac-C.Eduardo-Eysseric tourne au ralenti. Devant Plea travaille beaucoup mais l’efficacité fait défaut. Pourtant, prendre des points dans les jours et les semaines à venir passera pas des filets qui tremblent…mais pas ceux de Mouez Hassen.
« Sur les deux derniers matches, on était moins bien. Il faut retrouver nos vertus. Ce match contre Bastia est important pour nous et nos supporters. Pour leur faire plaisir, il faut leur ramener une victoire » expliquait Claude Puel face à la presse.
Sur l’Ile de Beauté, le Sporting Club s’est véritablement métamorphosé. Le Bastia de Claude Makélélé, 20e en décembre et presque « condamné », a laissé place à une équipe joueuse et efficace. Sous la houlette de Ghislain Printant, les Bastiais ont enchainé neuf matches sans défaites pour remonter à la 14e place et retrouver de la sérénité. La défaite à Lorient la semaine passée (2-0) a marqué un coup d’arrêt mais à domicile, le SCB laisse peu de miettes. La forme du duo Sio-Ayité est une bouffée d’air frais et c’est une toute ville qui croit de nouveau au maintien voire plus (finale de Coupe de la Ligue mi-avril contre le PSG).
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