Accrochés par Toulouse après mené au score, les Aiglons pourront regretter de ne pas avoir su concrétiser leurs occasions, notamment à l’heure de jeu. Nice repart avec un point mais aussi des regrets…
En sortant de son chapeau un 3-4-3, avec un milieu en moins, Srarfi en plus et Myziane décroché, Patrick Vieira fit un choix audacieux au coup d’envoi. Le choix mit 10 minutes pour payer. Car avec un entrejeu remodelé et, toujours, 3 attaquants, les Aiglons trouvèrent leur souffle avant le quart d’heure, puis posèrent leur patte sur la rencontre. Cette « patte » se matérialisa par des duels remportés, un pressing tout terrain et une volonté de défendre en avançant. Toulouse ne parvint pas à sortir un ballon, chercha des solutions, puis commença à déjouer, pris par les mouvements d’un bloc compact.
UNE PREMIÈRE MI-TEMPS FORMI-FORMIDABLE
Cette force au pressing fut le point décisif du premier acte. Celui qui permit aux Niçois de se rassurer, de récupérer une foule de ballons, de commencer à jouer et, in fine, d’ouvrir le score, sur un pressing manqué par… les Violets. Nous disputions la 29’ lorsque Walter Benitez effectua une relance dangereuse plein axe, qu’Hérelle s’arracha pour tacler le ballon et repousser le danger, que Lees-Melou imita l’axial pour remporter un précieux duel dans ses 25 mètres, avant de servir Myziane. Le numéro 26 gagna du terrain plein axe, entra à toute allure dans les 30 mètres, puis servit Bassem Srarfi. Le Tunisien nous refit le coup de la saison passée, et, dans un angle impossible, glissa le ballon entre les jambes de Reynet, pour ouvrir le score et gonfler les muscles (0-1, 29’).
Les Rouge et Noir maitrisèrent jusqu’à la pause, portés par un Hérelle impérial et un Lees-Melou besogneux et très juste dans ses choix. Sans jamais trembler – hormis sur quelques coups de pied arrêtés dans les 10 premières minutes -, avec l’avantage au tableau de marque et quelques opportunités à leur actif (accélération et frappe de Saint-Maximin captée par Reynet à la 16’ ; volée pure mais non-cadrée d’Atal à la 20’ ; rush en profondeur mais tir loupé de Srarfi à la 33’).
ILS S’VOYAIENT DÉJÀ…
Ils entrèrent avec les mêmes intentions dans les 45 dernières minutes, mais furent piqués par l’égalisation de Dossevi, contre le cours du jeu, qui reprit parfaitement un centre de Manu Garcia (1-1, 54′), quelques instants après une frappe trop enlevée de Lees-Melou aux 20 mètres.
3 minutes après l’égalisation, les Aiglons manquèrent une opportunité énorme. Le véritable tournant de cette 9e journée, sommes-nous tentés d’écrire. Sur une tête en retrait interceptée, Saint-Maximin fila au but, effaça Reynet, ne conclut pas dans le but vide, (la faute à une position légèrement excentrée), servit Srarfi, qui relaya pour Myziane. L’ancien Lyonnais manqua son contrôle, le Gym le coche.
Derrière, les Aiglons continuèrent à aller de l’avant. Parti de la gauche, Coly prit l’axe et s’essaya du droit, sans succès (69′). Dossevi répondit au Sénégalais, en manquant également le cadre (71′).
Patrick Vieira lança Rémi Walter pour apporter un peu plus de densité au coeur du jeu et permettre à Lees-Melou de monter d’un cran. Le Gym domina territorialement, mais ne sut aller au bout de son match.
Il démarre donc la trêve internationale avec la satisfaction d’avoir fourni une belle copie, mais les regrets qu’elle n’ait pas trouvé sa juste récompense.
LA RÉACTION DE PATRICK VIEIRA
« C’est une grosse déception ce soir, parce que je pense qu’on était meilleur. Malheureusement on n’a pas su marquer ce deuxième but qui aurait pu nous mettre à l’abri. On a fait un match sérieux, on a été discipliné, on a essayé de contrôler le match et reparti d’ici avec un point, c’est insuffisant pour nous ».
LA RÉACTION DE DANTE
« Je pense que nous étions la meilleure équipe sur le terrain. On s’est créé pas mal d’occasions. Il reste des choses à régler, car un match comme ça, on doit le gagner. L’action du 2-1 ? C’est dommage, mais je ne vais pas jeter la pierre aux collègues, on fera notre auto-critique ensemble ».