DERNIERE MINUTE (14/02) : L’audit demandé à la direction du club et financé par Frank Giudicelli vient d’être repoussé à une date ultérieure sur décision de cette même direction. L’audit était prévu les 12, 15, 16 et 17 mai prochains.
Dernier acte en date, pour choisir une chronologie, L’Union des Journalistes de Sport de France vient de s’indigner de l’attitude « très menaçante et musclée » du directeur sportif de l’OGC Nice, Roger Ricort, en précisant qu’elle déplorait aussi « depuis quelques mois, les mauvaises relations entre certains membres de la section professionnelle de l’OGC Nice et les journalistes. ». Mais, ce n’est malheureusement que le dernier épisode d’une série interminable d’évènements extra-sportifs qui ne peuvent en aucun cas laisser indemne un groupe sportif qui devra lutter jusqu’au bout pour espérer prendre des vacances à l’ombre de la rayonnante première ligue française.
Bien entendu, inutile de rappeler les incessants rebondissements des relations entre les différents actionnaires du club qui, par voie de presse interposée, joue au jeu du chat et de la souris, tantôt ensemble pour profiter du fromage, tantôt ennemis pour des raisons aussi obscures que parfois non avouables. Annulation du projet Grand Stade, Maurice Cohen démissionné puis réintégré, une plainte en justice contre X pour malversations, relations conflictuelles entre Pro et Amateurs, attaques régulières entre actionnaires…. Rien n’est épargné à un club qui finalement s’en sort plutôt bien quand on compare cette situation à des nantais bien plus malheureux puisque d’ores et déjà relégués à jouer au niveau inférieur, l’an prochain.
Certes, la gestion d’un club professionnel n’est pas chose facile et les exemples sont légions pour démontrer la difficulté de construire un groupe solide dans tous les compartiments du jeu sur le terrain comme dans les coulisses. Mais, l’accumulation des faits, et qui sait peut-être des méfaits, au cœur de la maison rouge et noire fait aujourd’hui apparaître de larges fissures grandissantes au fur et à mesure du comportement irresponsable de certains.
Qui veut quoi ?
Outre le fait qu’ils desservent le club, l’ensemble de ces faits font aussi poser de nombreuses questions sur la conscience professionnelle et le talent qui animent les divers décisionnaires composant la nébuleuse rouge et noire. On accuse l’un de faire de la politique-football, on dit de l’autre que le football le passionne autant que la reproduction des coccinelles en Provence, on peut lire de ci, de là que la compétence n’est par le fort d’untel ou encore imaginer que tout ceci est un complot inscrit dans un plan bien rôdé. Bref, au lieu de faire parler de ses bons résultats, de sa correcte gestion et de la fiabilité de ses actionnaires, l’OGC Nice tient toujours sa vedette avec la relégation, ses magouilles internes et son incapacité à tirer les meilleurs fruits d’une pourtant si belle plante.
Car si l’OGC Nice n’est pas comparable, si tant est que l’on puisse comparer des clubs, aux olympiques lyonnais ou marseillais, il n’en reste pas moins qu’il a un atout incomparable avec un public répondant présent à chaque rendez-vous. Certes, chacun souhaiterait un budget plus important mais le management d’aujourd’hui ne se rapproche-t-il pas plus d’une gestion précise des coûts alors qu’hier, on pouvait encore parler de ré-investissement de bénéfices !
On ne manage pas un club comme dans les années 80 car le club des années 2000 ne répond plus aux mêmes exigences et n’a pas les mêmes besoins. Un club est une véritable entreprise et l’empire Aulas à Lyon ne s’est pas construit en un jour sur ce modèle fortement inspiré des techniques de gestion appliquées à la grande entreprise. Sportif, communication, marketing, recherche et développement…. La complémentarité des différents services composant un club se doit de jouer aussi juste que les joueurs qu’ils gèrent. Mais de la passe dans les pieds au tacle par derrière, il n’y a qu’un pas au cœur de cet OGC Nice entre chutes et rechutes.
Bien entendu, la couverture sera toujours assez tirée pour masquer incompétences et manque de convictions mais le temps semble venu de voir en face une situation qui pourrait l’an prochain valoir cette fois la peau d’un club qui pourrait même voir partir certains éléments en cette fin de saison. Entre fatalité et consternation, les supporters niçois retiennent leur souffle en attendant le prochain point synonyme de maintien dans l’élite mais une fois leur club sauvé, certains responsables d’associations promettent de faire entendre leurs voix qui sont les moteurs des aiglons les soirs de match au Ray.
L’histoire a vraiment une fâcheuse tendance à se répéter à l’OGC Nice, de quoi en faire tout un roman. « Le rouge et le noir » ça vous dit quelque chose ?