Un partage des points qui peut nourrir quelques regrets mais si le coup franc de Modeste à la 89ème minute avait trouvé autre chose que la barre de Joris Delle, les regrets auraient sans doute eu un goût de désespoir. Il faut parfois savoir se contenter d’un point et c’est à Reims qu’il faudra essayer d’aller en glaner un supplémentaire, voire mieux, qui sait ?
Et il ne fallut pas plus de 2 minutes de jeu pour que l’arbitre de la rencontre, M. Castro ne sorte sa première « biscotte » à l’encontre de Cahuzac coupable d’une semelle sur Eysseric. Après les tribunes, le décor répressif était planté aussi côté terrain ! Et les Bastiais se font fringants en ce début de rencontre avec un Rothen bien présent alors qu’il faut attendre la 10ème minute pour voir une première tentative de Bauthéac passer juste à côté des buts corses. De longues balles devant côté Bastiais et des tentatives de contre pas vraiment heureuses pour les aiglons, on ne résumerait pas les trente premières minutes de jeu à cela, mais presque.
Et, c’est à la demi-heure de jeu que la délivrance pouvait enfin arriver par Cvitanich qui ne s’en laisse pas compter et expédie, d’une belle frappe des 20 mètres, le cuir au fond des filets non sans l’aide du gardien insulaire Novaes pas exempt de tout reproche sur le coup (1-0). Une troisième réalisation en quelques jours pour l’Argentin qui confirme tout le bien que l’on pense de lui et un avantage pas immérité pour ses coéquipiers. On approche de la fin de la première période et c’est un dernier coup-franc pour Jérôme Rothen, l’ancien monégasque se rappelle au bon souvenir des supporters niçois en envoyant une frappe ne laissant aucune chance à Delle (1-1). Une égalisation qui fait mal à quelques secondes du coup de sifflet final de M. Castro qui interviendra comme prévu pour renvoyer les deux formations aux vestiaires et dos à dos.
C’est Digard, cette fois, qui goûte au carton jaune de M. Castro dans les toutes premières minutes de jeu alors que Meriem, un cran en dessous hier soir, a laissé sa place à Pied. Bonne pioche pour Claude Puel car Jérémy Pied rentre parfaitement en jeu en affolant rapidement l‘arrière-garde corse. Ce même Digard aurait même pu engranger une passe décisive à son actif si Cvitanich avait poursuivi son action pour laquelle il se pensait hors-jeu alors que les arbitres n’avaient rien signalé. Les Niçois jouent un peu plus haut mais la défense bastiaise veille au grain de ce point inhérent au résultat du tableau d’affichage. L’heure de jeu allait tranquillement arriver et la seconde délivrance allait, elle aussi, être au rendez-vous par l’intermédiaire de la tête de Renato Civelli qui redonne l’avantage aux siens en convertissant un bon centre sur coup franc de Bauthéac (2-1). Le Ray peut exulter pour la deuxième fois de la soirée. Cvitanich pense avoir fait le plus dur en marquant le troisième but peu après l’heure de jeu mais un hors-jeu bien valide annulait sa réalisation. Et ce que tout un stade redoutait finira bien par arriver, à nouveau pour la seconde fois de la soirée, Jérôme Rothen offre sur corner un caviar à son co-équipier bien connu dans les surfaces du Ray, Anthony Modeste, qui égalise de la tête (2-2).
Bosetti et Bahoken remplace tour à tour Cvitanich et Bauthéac pour les Niçois alors que Palmieri remplace Khazi pour les Corses. Les deux jeunes remplaçants rouge et noir ne tardent pas à combiner avec un bon service de l’enfant du « Vieux » pour Bahoken qui est tout près de tromper Novaes. Les cartons jaunes pleuvent côté azuréen maintenant avec Palun et Bahoken avertis en deux minutes. On en parlait en préambule, un dernier coup franc de Modeste sur la barre et une toute dernière occasion pour Traoré trouvé par Pied mais qui voit sa tentative frôler la transversale de Novaes… M. Castro pouvait siffler la fin d’un rencontre aussi prolifique en buts qu’en avertissements (5 cartons jeunes pour Nice et 3 pour Bastia).
Et maintenant, c’est Reims !
