C’est le titre d’un éditorial de Le Monde du 23 janvier dernier. Quels sont les faits ?- nous dit un blogueur ( www.blogajef.fr). Depuis près de 30 ans, c’est un thème qui revient régulièrement dans l’actualité parce que ces rythmes ont, plus que vraisemblablement, un impact important sur l’efficacité du travail et des résultats scolaires des élèves, et, bien entendu, à fortiori sur les plus défavorisés.
En France, vu les résultats de moins en moins bons de notre système éducatif sur quasiment toutes les statistiques internationales, se poser cette question semble donc, à priori, du bon sens.
La durée de l’année scolaire, chez nous, est une des plus courtes (37 semaines) des pays de l’OCDE et d’Europe.
Chez nous, un écolier va à l’école 144 jours par ans, alors que la moyenne de jours travaillés des pays de l’OCDE est de 186 jours (et 193 en Allemagne).
La semaine de 4 jours constitue, en Europe, une exception française et seule la Belgique s’en rapproche avec 4,5 jours.
Rançon de la chose, comme nos programmes scolaires sont ambitieux, nous avons, en France la durée de classe imposée aux élèves la plus imposante d’Europe, avec une moyenne quotidienne (la plus élevée aussi) de 6 heures.
Il devrait aller de soi que, sur la base de ce constat, une des priorité devrait être de rallonger le nombre de jours de classe sur l’année et de diminuer les durées quotidiennes. Il devrait y avoir un consensus national sur cette priorité, en plein accord avec les conclusions unanimes des chrono-biologistes.
C’est le sens de la réforme Peillon qui, outre une meilleure répartition des jours de classe, entend consacrer davantage de temps à des activités péri-scolaires (sports, …), afin de jouer sur les comportements scolaires: discipline, attention, coopération, vivre ensemble, …, dont on sait qu’ils conditionnent les performances scolaires.
Ceci dit, cette réforme, au delà de la réaction corporatiste des enseignants du primaire qui souhaitent rester à 4 jours de travail par semaine, bute sur un certain nombre de points et au premier chef, celui de transférer les coûts induits par une demi-journée de classe supplémentaire (personnels de service, chauffage, électricité, encadrement d’activités péri-scolaires) sur des municipalités qui n’en ont pas forcément ni les ressources, ni la capacité de les mettre en oeuvre pour la prochaine rentrée scolaire.
(ndlr) Ce dit, le maire de Nice n’a pas perdu l’occasion pour agiter le drapeau rouge contre la politique gouvernementale avec la force du résultat d’une consultation organisée par la Mairie même.
Tout le monde ou presque s’accorde sur le diagnostic : Enseignants, chercheurs, médecins, parents, parlementaires et ministres successifs ( de droite ou de gauche) alors que le remède ne peut être qu’un seul : changer !
Après il y les intérêts de chaque catégorie qui sait comme les faire valoir, sauf les principaux destinataires, les enfants, qui eux n’ont pas de voix ( sinon via leurs parents à leur tour catégorie intéressée).
Puis il y a le particularisme de chaque territoire comme le montre la consultation de maire de Nice: les niçois s’opposent massivement à la réforme.
Heureusement qu’en 2010 on a fêté le rattachement de Nice à la France !