Dans un élan commun de nissartitude, tous les groupes politiques de la Métropole se sont retrouvés sur la même longueur d’onde politique concernant le projet de privatisation de l’aéroport de Nice Côte d’Azur.
Les oppositions ont voté pour (ou se sont abstenues) la motion présentée par Christian Estrosi qui s’oppose à la « privatisation » de la société aéroportuaire voulue par le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Aucune voix discordante s’est exprimée.
Par contre, le référendum (qui ne sera qu’une consultation sans valeur légale avec des doutes de légitimité quant à son organisation ) des niçois a été l’objet d’un différend pour de multiples raisons dont deux semblent majeures : L’une étant, que tous les groupes politiques étant d’accord , la réponse à la demande existe déjà, L’autre est que ce n’est pas aux seuls niçois qu’il faudrait demander leur avis. Si l’aéroport impacte sur un vaste territoire pourquoi les autres « porteurs d’intérêt » en seraient exclus ? Christian Estrosi a annoncé que les communes de la métropole s’exprimeront par des motions de leur conseil municipal.
Mais les communes extra-muros métropolitain ? Deux exemples pour tous : Cannes où est localisé l’aéroport pour le trafic privé ? et l’aérodrome de Saint-Tropez ?
Une démocratie participative à échelle variable : Les citoyens niçois consultés en direct et ceux de la Métropole par le biais des leur conseil municipal et, enfin, les autres, pas du tout.
Résultat ? Une vraie Tombola !
Ceci dit, évidemment, aucun parti ou groupe politique ne pouvait ou ne voulait laisser à Christian Estrosi le beau rôle du paladin des nobles causes (même si perdues d’avance).
Donc, bille en tête… Tous à l’attaque du méchant parisien qui veut du mal aux bons azuréens…
Du déjà vu et quelque chose d’assez pénible…
Déclaration de Marie-Christine Arnautu: le double langage de Christian Estrosi
Que le député maire de Nice ne s’y trompe pas : en votant ce matin au Conseil métropolitain, sa motion de censure contre le transfert au secteur privé de la majorité du capital de la société Aéroports de la Côte d’Azur, nous ne lui avons nullement donné quitus pour agir comme à son habitude dans le seul intérêt particulier de son image et de sa publicité personnelle . Nous l’avons déjà exprimé clairement nous sommes fermement opposés à la vente de l’aéroport de Nice, sans aucun doute de surcroît à des capitaux étrangers .
Mais l’enfer Estrosi étant pavé de bonnes intentions, nous ne pouvons que dénoncer la supercherie morale d’une telle motion: venant de reprendre des responsabilités au sein de l’UMP, à qui va t il faire croire que tout ceci n’est autre chose qu’un coup de com supplémentaire ?
Christian Estrosi sait parfaitement qu’en ayant voté le traité de Lisbonne avec ses amis de l’UMP et du PS, il est responsable et coupable de cette grande braderie.
Il sait parfaitement que quelque soit le résultat du référendum local qu’il souhaite organiser sur ce sujet, les résultats n’auront aucun impact sur la décision du gouvernement PS puisque, grâce à la caution de l’UMP, la France continue de s’agenouiller devant Bruxelles.
Alors, cessez vos mascarades et vos effets de manche, Monsieur Estrosi, épargnez nous vos discours fleuves d’auto satisfaction à la Fidel Castro . Ayez donc le courage d’user du référendum local sur des sujets qui touchent directement les Niçois et leurs impôts, comme par exemple, le tracé de la ligne 2 du tramway…Mais sans doute en redoutez vous le résultat .
Déclaration de Patrick Allemand: Estrosi refuse la main tendue
Je regrette que le maire de Nice n’ait pas saisi la main tendue par notre groupe ce matin au conseil métropolitain, pour aboutir à un vote unanime de la motion qu’il a présentée contre la privatisation de l’aéroport. Il suffisait au maire de retirer de la délibération l’alinéa demandant à la métropole son soutien pour la consultation publique des Niçois.
Cette consultation publique se justifie d’autant moins que, sur le fond, l’ensemble des groupes d’opposition a apporté son soutien au maire de Nice. Tous les groupes sont contre la privatisation. Il n’y a donc rien à trancher.
Il ne l’a pas fait, manquant ainsi l’occasion d’une démarche fédératrice. C’est la preuve que sa petite opération politicienne est plus importante à ses yeux que le rassemblement de tous au nom de l’intérêt supérieur de notre territoire au delà des clivages politiques.
