Périls climatiques et environnementaux, instabilité de notre voisinage et du monde, montée en puissance économique et stratégique de la Chine, soutien à la croissance et à la compétitivité, renforcement de la cohésion sociale et lutte contre l’évasion fiscale, promotion de l’Etat de droit et de nos valeurs communes, repli démographique et désordres migratoires, agressivité et ingérences de la Russie, raidissement et imprévisibilité des USA, terrorisme islamiste, « Brexit » programmé puis retardé…
La liste des défis que les Européens doivent relever ensemble n’a jamais été aussi impressionnante : elle doit inciter nos compatriotes à se saisir des élections européennes qui se dérouleront le 26 mai prochain* pour désigner ceux qui nous représenteront au Parlement européen lors d’une période cruciale pour l’avenir de notre pays et de l’Union européenne.
L’ Union Européenne n’est certes pas parfaite et elle n’est pas simple à appréhender puisque sa construction et ses politiques résultent de compromis entre pays et forces politiques « unis dans la diversité ». Mais voilà une raison de plus de déposer dans l’urne un bulletin de vote afin de peser dans les rapports de force qui détermineront la nature et le contenu des décisions prises à Strasbourg et à Bruxelles !
« L’Europe » ne peut naturellement pas tout, elle n’est pas responsable de toutes nos réussites et de tous nos malheurs. Ses compétences et interventions sont inexistantes ou limitées dans nombre des domaines qui ont été au cœur de notre « grand débat national » comme la fiscalité directe, la protection sociale, la nature et le fonctionnement de nos institutions, l’organisation de notre système éducatif, le logement…
Les principales « réalisations concrètes » que la construction européenne a rendu possibles réconciliation historique et démocratique, où l’on règle pacifiquement ses différends ; un espace de libre circulation inédit et globalement bénéfique pour nos économies et nos citoyens ; un acteur économique influent dans le monde grâce à sa politique commerciale et à sa politique de concurrence ; une union monétaire qui protège de la spéculation mondiale et des dévaluations compétitives…
Aimer l’Europe, c’est donc d’abord appeler à consolider les fondations de l’UE, à l’heure où des partis nationalistes tentent de former une improbable « internationale » afin de leur porter atteinte. Aimer l’Europe, c’est également exiger qu’elle soit plus ambitieuse afin de relever les défis d’un monde en transition, et ne pas laisser le monopole de sa critique aux extrémistes.
L’UE est unique, elle est précieuse pour l’avenir de notre continent et de notre planète . Il nous appartient de la façonner et de la transformer.
C’est comme citoyens de France et d’Europe que nous sommes invités à voter, alors : alors « Aux urnes » citoyens !