Comment analysez-vous ce premier tour après quelques jours ?
Frédérique Grégoire Concas :
Sans surprise, avec deux
candidats qui ne sont nettement détachés à l’issue du 1er tour et une
participation honorable pour une élection partielle.
Benoît
Kandel : Les
électeurs ont dimanche dernier fait un choix clair en accordant à Denise
Fabre et à moi-même près de 48% des voix alors que 8 candidats étaient
en lice.
Ils se sont manifestés dès le
1er tour alors que j’étais à leurs yeux le candidat le plus utile pour
le canton.
Ils ont sans doute aussi voulu
sanctionner un conseiller général élu depuis 11 ans mais manifestement
très absent du terrain.
L’abstention aura été l’invité de ce premier tour. Pensez-vous que les votants seront plus nombreux pour ce second tour de scrutin ?
Frédérique Grégoire Concas :
Je l’espère vivement. Si tous
les électeurs qui rejettent la politique de Nicolas Sarkozy et qui sont
déçus par Christian Estrosi se rendent aux urnes dimanche prochain, la
victoire sera au rendez-vous.
Benoît
Kandel : Au
contraire, l’abstention a été moins élevée qu’attendue. Je rappelle
qu’il s’agit d’une élection partielle, avec une campagne courte et des
dimanches de vote correspondant à des week-end prolongés. En dépit de
tous ces événements, près de 30% des électeurs se sont déplacés.
J’appelle naturellement à une mobilisation plus forte dimanche prochain.
Comment avez-vous perçu les consignes de votes des autres candidats après le premier tour ?
Frédérique Grégoire Concas :
Comme une immense
satisfaction. Tous les candidats du premier tour ont appelé à faire
barrage à l’UMP et à son candidat qui est désormais un homme seul, avec
pour unique soutien, celui de l’association de défense des animaux…
Benoît
Kandel : Sincèrement,
j’ai été un peu étonné par quelques consignes de vote manifestement
motivées par des considérations strictement personnelles.
Je considère pour ma part qu’aucun candidat n’est propriétaire de ses
voix et que les citoyens sont assez grands pour savoir ce qu’ils ont à
faire!
Quels sont les trois grands projets que vous mettrez en place dans le douzième canton à votre arrivée ?
Frédérique Grégoire Concas :
Une grande politique
de développement du logement social car les habitants des quartiers
populaires ne peuvent plus vivre dans de telles conditions.
Une grande politique des transports avec l’exigence du prolongement du
tramway jusqu’à la Trinité immédiatement et non pas en 2017. Des
passerelles traverseront le Paillon pour que les quartiers de Bon
Voyage et des Liserons ne soient pas les grands oubliés du tram.
Une grande politique de l’écologie pour les grands parcs du Mont Boron
et du Vinaigrier, le poumon vert de notre canton.
Je n’oublie pas non plus une grande politique de solidarité entre les
générations, en créant des lieux de vie où se retrouveront les enfants
et les personnes âgées du quartier, car la solidarité est une valeur
essentielle.
Je reste bien entendu dans les compétences du Conseil Général dans
verser dans la démagogie de mon adversaire qui brandit l’étendard de la
sécurité, alors que cette notion ne relève pas de la compétence du
Conseil Général mais de la Mairie, de son Premier Adjoint, et du député
de la circonscription.
L’échec en matière de sécurité dans ce quartier, c’est celui du trio
ESTROSI-CIOTTI-KANDEL.
Benoît
Kandel : Si je
suis élu dimanche, je serais un conseiller général capable d’apporter
des réponses concrètes aux préoccupations des habitants du canton. J’ai
en effet la confiance du Député-Maire Christian Estrosi et celle du
Président du Conseil Général Eric Ciotti et je suis par ailleurs 1er
adjoint de la ville de Nice.
Je défendrais donc utilement les très nombreux projets portés
séparément ou conjointement par les deux collectivités.
Enfin, j’aurais une attention toute particulière pour les questions de
sécurité dont beaucoup d’électeurs m’ont parlé.
Quels sont, à votre avis, les qualités et les défauts de votre adversaire ?
Frédérique Grégoire Concas :
Je ne lui connais pas de
défaut a priori, je le trouve courtois et sérieux. Il a une qualité
dont ses mentors devraient s’inspirer, c’est l’humilité. Ce qui nous
change des comportements de matamores de Messieurs ESTROSI et CIOTTI.
Benoît
Kandel : Je n’ai
pas de critiques à formuler sur ma concurrente.
Ma culture personnelle m’ a toujours conduit à respecter et à
considérer mon adversaire. Je n’ai pas l’intention de changer
d’attitude.
Enfin, nous sommes dimanche soir et vous l’avez emporté. Qu’allez-vous faire de votre soirée ?
Frédérique Grégoire Concas :
Elle sera festive bien sur,
mais courte car lundi matin, je serai déjà au travail !
Benoît
Kandel : Je
ne me place pas dans cette situation. Rien n’est gagné et je reste
mobilisé jusqu’à la fin de la campagne. Enfin, quel que soit le
résultat dimanche, je remercierai chaleureusement les très nombreuses
personnes qui m’ont apporté leur soutien depuis le début de cette
campagne.