« La Région est de retour ». Et passe « de la culture de la dépense à celle de l’investissement. » a affirmé le président de la Région Christian Estrosi lors de la séance publique pour le vote du budget 2016. « C’est lui le problème… » pensent les jeunes dirigeants de ce mouvement de gauche qui joue les suppléants d’un parti socialiste aux abonnés absents.
Qui peut s’étonner de voir dans le premier budget régional du Président Estrosi un énième coup d’esbroufe?
La liste est longue, dans ce budget régional 2016, des renoncements aux fanfaronnades de campagne électorale: la dure réalité est celle d’une baisse de la plupart des postes budgétaires, en particulier de ceux qui touchent aux compétences fondamentales de la Région et qui sont décisives pour le développement et l’emploi: l’économie, la formation professionnelle, les transports.
Les promesses n’engagent que ceux qui les croient: pour notre part, nous n’avons jamais vu Christian Estrosi comme un résistant, ni même comme un homme politique capable de tenir ses promesses, pas même entre les deux tours de l’élection régionale…
Baisse des budgets relatifs aux compétences principales de la région, maquillage de dispositifs existants en fausses innovations, réflexes partisans pour protéger les édiles des communes favorisées qui refusent le logement social, délaissement des territoires les plus fragiles notamment des zones de montagne: autant de choix caricaturaux d’une droite régionale qui n’a pas cherché longtemps à se camoufler dans les habits du gaullisme social et qui abandonne les habitants de la région et leurs préoccupations les plus concrètes.
Avez-vous par ailleurs entendu M. Estrosi consulter pour ces choix budgétaires le camp du progrès dont le retrait a permis son élection? La conférence régionale dont il a tant agité le mouchoir ne se réunira qu’a posteriori, selon le bon vouloir d’un President qui, précisément, ne semble pas la vouloir très utile…
Un tel cynisme, tant dans le renoncement aux engagements programmatiques que dans le piétinement des belles paroles rassembleuses passées de date dès le lendemain de l’élection, continue d’abîmer la parole politique auprès de nos concitoyens.
En Provence Alpes Côte d’Azur, Debout la Gauche et son réseau de cercles de réflexion et d’action continuera à travailler à construire une véritable alternative avec tous les citoyens qui espèrent mieux pour leur Région qu’un tête-à-tête délétère entre une extrême-droite toujours soumise à ses mêmes démons et une droite revancharde et impuissante.
Cécile Muschotti, Christophe Pierrel, Ladislas Polski ( Debout la Gauche)