Nous publions dans leur intégralité les communiqués que les divers partis ont voulu nous faire parvenir et cela sans aucune exclusion. Nice-Premium qui se veut un outil d’information indépendant et participatif se fait une obligation de donner la parole à tous ceux qui nous la demandent. La lecture de ces communiqués demande à prendre son temps mais la démocratie est aussi essayer de comprendre les raisons des uns et des autres.
MODEM
Au lendemain de ce scrutin, François Bayrou et le Mouvement Démocrate expriment leur satisfaction de voir nettement progresser le nombre de nos nouveaux conseillers généraux.
Ils sont désormais 32, contre 12 sortants.
A l’occasion des élections cantonales, le Mouvement Démocrate a investi ou soutenu près de 400 candidats à travers toute la France. Ceux-ci ont obtenu un score moyen de 13,87 pour cent des voix au premier tour. Sur les 70 qualifiés au second tour, près de la moitié a été élue. Nous tenons à féliciter ces femmes et ces hommes, porteurs de renouvellement, qui ont – quel que soit le score obtenu – fait preuve de
courage et montré leurs compétences, dans un scrutin difficile pour une
jeune formation politique comme la nôtre. Nos remerciements vont
également aux milliers d’adhérents et de sympathisants qui se sont
mobilisés sur le terrain à cette occasion.
Notre volonté a été de respecter le sens de cette élection en adressant
un message local aux citoyens et en se concentrant sur des projets qui
répondaient à leurs préoccupations quotidiennes.
Ces résultats favorables valident notre choix de respecter les réalités
locales et de soutenir des candidats à la fois ancrés et prometteurs,
tout en faisant émerger progressivement dans tous les territoires une
nouvelle génération politique, au-delà des traditionnels clivages partisans.
Ce scrutin conforte également l’indépendance du Mouvement Démocrate. Sur les 70 candidats qui ont porté haut notre voix au second tour, une trentaine fut opposée à des candidats socialistes, une dizaine face à l’UMP, une dizaine face à des DVD, une dizaine face à des DVG, 4 contre le FN et 3 contre EELV.
Cette progression en nombre d’élus du Mouvement Démocrate nous incite à poursuivre sur le chemin de la liberté d’action et de proposition, que nous revendiquons et que les Français reconnaissent comme la seule alternative crédible.
Nous persistons à dénoncer le mode de calcul trompeur utilisé par le
ministère de l’Intérieur, qui consiste à rapporter nos voix à l’ensemble
des 2 026 cantons renouvelables, tandis que nous avons choisi de
n’investir des candidats que dans 400 cantons.
LES ALTERNATIFS
A Nice aussi une alternative à gauche est nécessaire.
Avec une abstention, des votes blancs et nuls encore plus forts, et les résultats de l’extrême droite encore plus élevés à Nice que dans les grandes villes du pays, les élections cantonales ont confirmé que la crise de la représentation politique et le rejet grandissant de la classe politique concernent aussi notre ville.
C’est cela l’enseignement majeur de ce scrutin et il n’est pas le moindre du monde tiré par la plupart des forces politiques et des élus locaux de Nice, notamment par une UMP qui plastronne parce qu’elle récupère deux sièges, mais se garde bien de dire qu’elle perd des voix, et par un PS sans recul sur son recul.
Il y a donc tout à craindre et tout à parier que cette crise de la représentation politique et ce rejet de la classe politique vont s’accentuer davantage encore.
Dans un tel contexte, les Alternatifs de Nice réaffirment la nécessité impérieuse d’une alternative à gauche, autour d’un projet pour notre ville, basé sur la démocratie active, les solidarités et l’écologie, et autour d’une autre pratique politique que celle de la politique professionnelle, du carriérisme et du cumul des mandats.
C’est une telle alternative -que les Alternatifs ont commencé à mettre en place avec leurs partenaires des forums citoyens- qui, seule, peut redonner espoir, réhabiliter la politique et faire barrage à l’UMP et à la menace de l’extrême-droite.
PARTI RADICAL DE GAUCHE
Accords et désaccords.
Alors que, partout en France, la gauche progresse, elle recule dans les Alpes-Maritimes… Évoquer la « malchance » ou un « incident de parcours » n’est évidement pas suffisant. Le PS et ses partenaires doivent se remettre en cause et changer certaines pratiques…
Il faut des élus qui s’investissent.
Tout d’abord, il faut se rappeler que la vitrine de la gauche, entre les élections, ce sont ses élus. Ces derniers doivent donc inlassablement labourer le terrain et maîtriser leur dossier. Chacun doit apporter une plus-value à la gauche… Est-ce normal que l’on ait oublié jusqu’au nom de certains conseillers municipaux de gauche, à Nice ? Est-ce normal que trois conseillers régionaux de gauche, élus dans les Alpes-Maritimes, n’habitent même pas notre département ? Or, la gauche a besoin que tous ses élus soient investis, coriaces et travailleurs pour être crédibles et visibles la fois d’après.
Alors, on peut toujours s’amuser à placer ses « copains » à la place de candidats plus compétents et représentatifs mais, au bout d’un moment, cela se ressent dans les urnes ! D’ailleurs, cette fois, de nombreux électeurs de gauche ont voté FN ; ça alors !
Il faut repenser nos accords.
Surtout, la fameuse « union la plus large possible », bricolée pour ces cantonales, était vouée à l’échec. Depuis des années, le PRG explique qu’il faut s’y prendre autrement :
1) Les alliances doivent être bouclées beaucoup plus tôt (entre un an et six mois avant) pour que les candidats désignés aient le temps de faire une longue campagne et ainsi tisser une relation de confiance avec les électeurs.
2) Les candidatures uniques doivent s’obtenir par le biais d’accords électoraux et programmatiques, et non par l’intimidation. La conférence de presse organisée par Patrick Allemand pour menacer le PRG de représailles en cas de candidature dans le canton de Nice 11 a ainsi donné une bien curieuse image de la gauche. D’autant que, comme nous l’avions dit, le problème, dans ce canton, n’était pas une éventuelle candidature du PRG mais bien une candidature déclarée du PCF !
3) Pour être efficaces, les accords ne doivent plus être à géométrie variable ; l’union doit être globale et homogène. Rappelons que la gauche a bêtement raté le second tour dans deux cantons gagnables (Nice 7 et Nice 11) parce que le PCF ou EELV voulaient se compter !
4) La gauche doit s’ouvrir au centre (MoDem, AEI…) afin de constituer une majorité.
5) Pour être audibles, les alliances doivent se prolonger d’une élection à l’autre, au moins pour les élections locales.
6) Cela a l’air évident mais, suite à l’épisode des régionales, il convient de rappeler que les accordés signés – que l’on a souvent mis beaucoup de temps à négocier – doivent ensuite être… respectés !
C’est, en effet, nécessaire pour conserver sa crédibilité, permettre une union durable et respecter les électeurs.
Les radicaux de gauche des Alpes-Maritimes sont à la disposition de ses partenaires pour les rencontrer afin de définir une nouvelle façon de travailler ensemble.
À quand la création d’un comité départemental de liaison de la gauche ?
FN 06
Les candidats du Front National des Alpes-Maritimes remercient chaleureusement les électeurs qui leur ont fait confiance.
Grâce à tous, notre mouvement politique représente maintenant une alternative crédible à la politique mortifère appliquée par les élus du système UMP-PS.
Le FN et ses candidats vous donnent rendez-vous en avril et mai 2012 pour la « mère des batailles », l’élection présidentielle,
où notre candidate Marine Le Pen représentera l’espoir pour des millions de Français de pouvoir appliquer la seule politique salvatrice pour notre grande et belle Nation, le programme du Front National.
PARTI COMMUNISTE
Le gouvernement craignait particulièrement ces élections, et il avait raison. Il aura tout fait pour tenter d’en limiter la publicité et de ce point de vue il aura contribué à l’importance de l’abstention.
Le très haut niveau de l’abstention pour ce scrutin est, avec la remontée du FN, un des aspects inquiétants de ce scrutin. L’importance de l’abstention est le reflet d’une crise de plus en plus profonde de la représentation politique, mais aussi l’illustration d’une véritable absence de perspective crédible à gauche.
Malgré le profond désaveu à l’égard de l’UMP et de Sarkozy, nous n’assistons pas à une véritable poussée à gauche. Au contraire celui qui est renforcé par ce scrutin c’est le FN, avec tout ce que cela représente comme régression.
Dans ce contexte les progrès du Front de Gauche et du Parti Communiste constituent un aspect intéressant et encourageant.
C’est le troisième scrutin consécutif où nous mettons en œuvre cette démarche.
Si aux Régionales nous confirmions les résultats des Européennes, la perte d’élus du fait du mode de scrutin n’avait pu nous permettre d’apprécier pleinement le résultat. Là nous progressons en % et nous gagnons des sièges au plan national. C’est la première fois depuis 1998.
Dans notre département l’objectif était la réélection de nos deux sortants et de conforter la progression du Front de gauche.
Le premier objectif est atteint avec la réélection dès le 1er tour de Noël et celle de Jacques au second, après un duel difficile avec le FN dans un canton où celui-ci réalise historiquement ses meilleurs scores à Nice (avec le 12 et le 14). Dans un contexte marqué par une sur-médiatisation du FN qui plaçait le 3ème canton de Nice parmi ses priorités, et face à un silence assourdissant des leaders locaux de l’UMP, la réélection de Jacques Victor a été arrachée grâce à la forte présence de Jacques sur le terrain et à la formidable implication militante. Elle participe au fait que les communistes aient remporté 36 duels sur les 37 qui nous opposaient au FN.
La réélection de nos 2 sortants est un atout pour faire entendre une autre voix.
2ième objectif, nous pouvons noter avec satisfaction la progression du Front de Gauche et en particulier des candidats communistes. Cette progression est conséquente dans notre département.
Comparativement sur 2004, à l’époque sur l’ensemble du résultat des 26 cantons nous réalisions 13 888 voix et 7,21%% en étant présents dans 20 cantons sur 26
En 2011, avec une présence, du fait de nos accords sur un nombre moindre de cantons, 17 sur 26 (dont 13 titulaires communistes et 4 PG), nous obtenons 12 423 voix et progressons à 8,32%.
Sur ces 17 cantons il y a en 15 où nous étions présents en 2004 et en 2011. Sur ces 15 cantons nous passons de 11,14% à 14%
La réelle dynamique à gauche est au Front de Gauche, et nos bons résultats qui confortent la réélection de nos sortants, nous placent dans les Alpes-Maritimes en situation offensive dans une situation où le PS et EEVL sont pour le moins en difficulté.
Les résultats du PS dans le 06 sont inquiétants pour l’ensemble de la gauche.
Dans notre département du fait du rapport de force droite-FN-gauche le moindre fléchissement prend plus d’ampleurs.
Masqué au niveau national par le gain de plusieurs départements le score du PS, tout comme la force de l’abstention, sont le reflet d’une véritable absence d’alternative dans notre pays et confortent notre volonté d’agir pour apporter des réponses aux exigences populaires.
Cette situation nous donne une responsabilité particulière. Avec nos partenaires au sein du Front de Gauche nous faisons la démonstration qu’il est possible de regagner du terrain. Certes cela est encore largement insuffisant, mais nous avons réussi à inverser une tendance lourde.
Les résultats des cantonales dans ses différents aspects (abstention, score du FN, sanction de la droite, manque d’élan du PS et d’EELV et progrès du Front de gauche) sont le reflet d’une situation politique qui présente plusieurs caractéristiques :
La première que portait le mouvement social, c’est la très forte exigence sociale face à la crise, ses conséquences et les choix du gouvernement.
Une droite et un exécutif, au plus bas dans les résultats électoraux mais dont la détermination à ne rien lâcher est très forte. Aucune illusion sur le pseudo virage social de Christian Estrosi…Une droite qui se trouve en grave difficulté prise au piège de sa tentative de récupérer l’électorat du FN
Une gauche qui se trouve dans une situation où elle peut gagner mais tout aussi bien échouer. Échouer dès 2012 lors des scrutins présidentiel et législatifs où gagner par défaut en 2012 et échouer après faute de répondre aux exigences populaires.
Concernant le Front de Gauche si pour la troisième fois nous confirmons et enregistrons une progression, il ne faut pas non plus masquer l’ampleur de l’effort qui est devant nous pour relever le défi des échéances de 2012. Ce qui passe par rendre le Front de Gauche plus populaire dans sa démarche et dans son appropriation populaire.
C’est dans cet esprit que nous abordons la période qui s’ouvre où les communistes auront à définir leur choix pour 2012.
Nous l’abordons avec quatre objectifs :
1) D’une part battre Nicolas Sarkozy et sa majorité, et créer les conditions d’une véritable alternative à gauche.
2) Elaborer avec les femmes et les hommes de ce pays un programme populaire et partagé autour des grandes priorités sur ce que la gauche devra faire…
3) Travailler à un élargissement populaire et citoyen du Front de gauche avec un dispositif collectif de campagne qui soit à l’image de la pratique politique que nous voulons aux antipodes de la très grande personnalisation du scrutin présidentiel.
4) Enfin nous voulons lier très étroitement Présidentielle et Législatives et redonner à celles-ci toute leur importance.
La volonté de la direction départementale du PCF c’est de créer toutes les conditions pour une nouvelle étape dans le développement du Front de Gauche.
Sur toutes ces questions, jusqu’au choix du candidat à la présidentielle et des candidats au législatives les communistes des Alpes-Maritimes vont débattre dans les semaines à venir et créer les conditions du débat.
Ainsi nous prenons l’initiative d’une rencontre publique à Nice le 10 mai 2011 sur le thème « La meilleure façon de combattre l’extrême droite : Réussir à gauche en 2012. »
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