Quelques vérités s’imposent après les résultats du premier tour des cantonales 2011 nationales, azuréennes et locales. Une considération générale et morale d’abord : En politique, comme dans la vie, il ne faut pas oublier que le bon sens est toujours la meilleure voie et quand on l’abandonne, on en paie les conséquences. Emmanuel Kant fustigeait avec vigueur le « renoncement à la pensée » qui ouvre la voie à « l’arrogance des responsables politiques » et au « triomphe du fumiste ».
La première : les abstentionnistes sont incontestablement le premier parti en nombre de suffrage. Après le score des élections européennes de 2010 (60% d’abstentions) , la confirmation dans ce tour électoral pose ces deux questions et réponses :
a) il y a un déficit de démocratie ? Oui, c’est possible
b) il y a un déficit de représentativité ? Oui, c’est probable
La seconde : En démocratie l’électorat a toujours raison, c’est la règle de sa légitimité. Donc, pas de lever de bras au ciel et autres expressions de désespoir pour l’indéniable succès du Front National, un parti qui a tout son droit d’être voté par les électeurs qui se reconnaissent dans ses valeurs, son programme et ses candidats.
Une troisième : En politique, comme dans la vie, il ne faut pas oublier que le bon sens est toujours la meilleure issue et quand on l’abandonne, on en fait régulièrement les frais.
La défaite/débâcle de l’UMP a des origines assez évidentes. Il a choisi de faire une politique qui colle à celle du FN comme si, au lieu d’être un parti au pouvoir (Président de la République et Gouvernement), il était un parti d’opposition « radicale » (voir les thèmes de la sécurité, de l’immigration et de l’identité nationale, en agitant le drapeau rouge de la peur, au lieu de faire de la pédagogie). Les électeurs, qui dans la grande majorité ne sont pas des politologues, ont préféré voter pour un « vrai » parti d’opposition plutôt que pour un simple produit de contrefaçon.