Aucune surprise. La veille, l’élection à Marseille d’Eugène Caselli (PS) à la Communauté Urbaine de la capitale PACA alors que la droite y était majoritaire, laissait planer un suspens. Seulement dans la tête de doux rêveurs socialistes. La CANCA ne compte dans ses rangs que 7 personnalités de gauche sur 91. Et Christian Estrosi succède donc à Jacques Peyrat.
Dans son discours de prise de fonction, le nouveau président fait le vœu de « commencer une nouvelle phase et de mettre en œuvre une nouvelle étape dans la vie communautaire ». Il place sa politique dans une « voie de rupture et de renouveau. » Il souhaite un équilibre entre les 27 communes de la CANCA : « Je respecterais l’équilibre entre la ville centre et les autres communes. Je veux que chaque maire soit respecté à égalité. Une ville est centrale mais à un devoir de responsabilité par rapport aux autres. » Il parle de communauté de destins et promet d’être attentif à chacun des concitoyens de la CANCA. Christian Est rosi conceptualise son mandat : « proximité et efficacité, qualité de vie et union des forces vives ».
Patrick Allemand joue son rôle d’opposant et prend la parole : « Nous prenons acte de l’ouverture à l’opposition. Je m’en félicite. Nous soulignons malgré tout qu’un seul élu local gère deux exécutifs et une communauté d’agglo. Nous exercerons une opposition constructive. » La salle majoritairement UMP écoute mais le vice-président de la région PACA rajoute et conseille : « On devra apprendre à écouter l’opposition. La CANCA est un enjeu majeur. C’est le moment de réaliser un vrai projet politique avec notamment le développement durable. » Christian Est rosi se fâche : « Vous faites fausse route. Je vous ai connu si différent. Il était important de faire une place au vice-président de la région. Ici ce n’est pas un lieu de débat idéologique mais un lieu où on construit ensemble. » L’altercation se termine. La longue et fastidieuse élection des 27 vice-présidents de la CANCA peut alors commencer… Et là aussi sans aucune surprise.