La « marche pour le climat » aura servi à faire bouger les lignes ?
C’est trop tôt pour l’affirmer mais quelques signaux, insuffisants bien sur, trop timides bien évidemment, vont dans la bonne direction.
Le Parlement vote une réduction des émissions de 55% pour 2030.
On est dans la perspective plus que dans l’action. Mais , il faut avoir bien conscience que les changements demandés ne peuvent se faire que dans la longue durée.
Dire ou prétendre contraire ce serait pure illusion et une malhonnêteté intellectuelle , même si certains politiciens, en cherche de consensus facile, mettent de l’huile sur le feu à tour de bras.
Lors de la session plénière du Parlement à Strasbourg, les députés européens ont soutenu une résolution non contraignante du projet de plan climat de la Commission européenne pour 2050. 369 députés ont voté en faveur de la résolution, 116 ont voté contre et 40 se sont abstenus.
Le texte appelait principalement à une révision à la hausse des objectifs de l’UE pour 2030, passant de 40 à 55%. Les eurodéputés ont progressivement revu leurs objectifs à la hausse après la publication d’un rapport des Nations unies. Celui-ci n’a toutefois pas empêché la plupart des membres du parti de centre droite PPE (parti populaire européen) de voter contre la révision à la hausse de l’objectif de 2030.
Des données de la Commission européenne publiées l’année dernière ont révélé que l’UE travaillait actuellement à l’objectif d’une baisse de 45% des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, et autres). La résolution appelle les États membres à en faire de même, puisque ce sont les dirigeants nationaux qui auront le dernier mot sur les projets de la Commission.
La résolution est également arrivée à la conclusion que seuls les deux scénarios les plus ambitieux étaient envisageables et a invité la future Commission européenne à présenter une proposition législative d’ici 2022-2024.