L’artillerie lourde à fait une pause après la journée d’échange de coups d’hier. La situation est délicate et pourrait exploser à tout moment, en réduisant à néant les efforts et le succès des deux dernières élections.
Premier groupe d’opposition à la mairie de Nice, première liste en nombre de voix aux élections européennes, le parti frontiste aurait capitaliser ces résultats pour se positionner en vue des cantonales et régionales de 2015.
En attendant mieux…
Mais, on le découvre, la mayonnaise n’avait pas bien pris entre Madame Arnautu et ses colistiers niçois.
Bien évidemment , les contraintes de la campagne électorale avaient caché le problème de fond. La dirigeante du parti veut diriger son groupe du haut de son rôle national (elle est un des Vice-Présidents du parti et militante de longue date) forte de son expérience et de ses relations : On n’est pas numéro 2 dans une liste européenne sans avoir une crédibilité personnelle et les appuis qu’il faut.
Ce potage n’est pas vraiment du goût des élus niçois, qui, sauf un, ne sont même pas inscrit au Front National et qui voudraient une direction plus collégiale, une option difficile quand on n’est pas souvent là.
Le risque est que d’habiter à Paris et siéger à Bruxelles ou à Strasbourg n’est pas la meilleure option pour faire de la politique à Nice et être présente aux conseils municipal et métropolitain, et vis-à-vis d’un électorat populaire qui demande beaucoup de proximité et de temps.
La solution d’avoir un président de groupe autre que la tête de liste s’inscrit donc dans ce constat. Mais, Marie-Christine Arnautu ne le voit pas de cet oeil et refuse d’accepter cette démarche, forte de l’appui du secrétariat national qui la soutient en invitant les « dissidents » à revenir sur leur décision.
En fait, ce sont deux conceptions de l’organisation de l’action politique qui s’opposent. Mais, cette situation a besoin d’un temps de maturation, de confrontation et de débats. Ce qui, de manière évidente, n’a pas été fait jusqu’alors.
Ce n’est pas le maire de Nice et président de la métropole qui se plaindra de cette crise. Si on jette un regard sur l’opposition, on constate qu’elle s’exprime « flatus vocis » pour des causes diverses et variées.
La situation ne devrait pas donc pas laisser tranquille le maire de Nice. Déjà son style volontaire et interventionniste le porte à être une sorte de sujet « ubique » avec le risque de finir dans les sables mouvants d’une actualité difficile à organiser et maitriser.
Dans une démocratie qui fonctionne,l ‘opposition est un rouage essentiel. Sans, on risque de passer , même sans le vouloir, à la démocrature.
Et parfois trop d’honneur…