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22 novembre 2024

Crise : Nicolas Sarkozy déçoit les Niçois lors de son allocution

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jpg_PHOTO_SARKO.jpgSous la pluie, au lendemain de l’interview télévisée de Nicolas Sarkozy, Nice grogne. A l’instar de toute la France, la capitale azuréenne nous a exprimé son désarroi à l’encontre de son Président. Crise économique, chômage, réformes, une semaine après la révolte des Français dans la rue, le Chef de l’Etat est intervenu en direct à la télévision. Pendant une heure et demie, le président de la République s’est défendu sur ses réformes et a répété le même discours. « Il n’a rien fait de concret, n’a pas évoqué de plan d’urgence, ne serait-ce que pour ceux qui ont déjà perdu leur emploi et n’ont plus aucune ressource », s’emporte Régis 45 ans, les joues rouges d’énervement.
Le chef de l’Etat a formulé une série de propositions sociales pour soutenir les Français touchés par ce qu’il qualifie de « crise comme le monde n’en a jamais connu depuis un siècle ». Il souhaite aider les classes moyennes, les jeunes au chômage, augmenter les allocations familiales. Il en débattra avec les partenaires sociaux le 18 février prochain, date du début des négociations. « Pourquoi attendre jusque-là. C’est maintenant qu’ils doivent s’en occuper. De toute manière, cette réunion aurait déjà dû avoir lieu depuis longtemps », continue Régis scotché à son parapluie.

« Une catastrophe »

Les déceptions ne s’arrêtent pas là. Les Niçois ne sont pas contents et le font savoir. « Cela ne sert à rien d’informer le public des réformes construites tout azimut », commente Catherine, mère au foyer de 37 ans. Pour elle, « il faut agir sur le terrain et vite, en premier lieu sur le pouvoir d’achat, le problème le plus alarmant ». Pour certains, Nicolas Sarkozy doit revoir toute sa politique et « stopper son arrogance. On court à la catastrophe », s’alarme Marie, vendeuse de fruits et légumes sur le cours Saleya. « Ce qu’il fait, c’est du bidon, du vent. Il faut qu’il arrête. Comment peut-on mettre de l’argent dans les banques avant d’en mettre dans les hôpitaux ? Rien que ça, c’est n’importe quoi », poursuit-elle, plus colérique que jamais.

« Le Président entend la grogne mais n’en tient pas compte »

Des jours et des semaines difficiles attendent le président de la République, critiqué dans les quatre coins du pays. Il semble qu’il ne prend pas les problèmes à bras le corps : « Nicolas Sarkozy entend la colère des Français mais n’en tient pas compte. Il reste fidèle à lui-même », analyse Mathieu, étudiant en première année de master en Droit.

Heureusement, il y a tout de même quelques optimistes dans ces temps de labeur. « J’ai trouvé le Président très bon dans l’ensemble de son discours », souligne Thomas, chauffeur-livreur de 25 ans. « Je pense que la future règle des trois tiers est une excellente idée », poursuit-il. Soumise aux syndicats dans une dizaine de jours, cette règle favorise un partage égal des richesses dans les entreprises : 33 % pour les salaires, 33 % pour les bénéfices, 33 % pour les investissements. Reste dorénavant à s’accorder avec les partenaires sociaux pour sortir de la crise.

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