L’appel du conseil municipal de ce 27 juin fait, la séance pouvait commencer. C’est un conseil en deux mi-temps qui va se dérouler avec en première période la désignation des Délégués suppléants pour les prochaines Sénatoriales. Les dernières démissions avaient quelques peu reconfiguré l’opposition de l’Entente Républicaine mais le calme régnait du moins pour cette première période dans un conseil municipal aux senteurs estivales.
Les listes en présence étaient au nombre de quatre : Nice Ensemble, Changez d’Ere
Entente Républicaine et Pour une république sociale et participative avec, respectivement, comme tête de liste Marine Brenier, Christine Dorejo, Guy Geles-Ducarme et Louis Fiori. L’élection pouvait commencer avec comme bureau de vote la salle des fresques. Une petite heure aura suffi pour donner 69 suffrages exprimés sur 69 votants et des résultats sans grande surprise avec 250 mandats pour Nice Ensemble, 40 mandats pour Changez d’Ere, 13 mandats pour l’Entente Républicaine et 9 mandats pour la liste Pour une république sociale et participative. En ce qui concerne les suppléants ils seront au nombre de 64 pour NE, 10 pour CE, 3 pour et 2 pour PRSP.
La première mi-temps pouvait s’achever pour une courte pause avant la reprise des débats afin de respecter la législation. Chacun pouvait reprendre sa place et le nouvel appel fait par Veronica Vecchioni donnera le quorum et le feu vert à la seconde partie du conseil. Le procès verbal du conseil municipal du 14 avril accepté, c’est Christian Estrosi qui ouvrit les débats avec un résumé des actions entreprises dans les 100 premiers jours de la nouvelle mandature.
Ce sera ensuite à Patrick Allemand de prendre la parole pour un monologue de près de 20 minutes prenant la forme d’un démontage en règle des actions de la majorité municipale, tout en faisant un aparté aux sans papiers manifestant devant la mairie: « Aujourd’hui, au moment où nous célébrons vos cents jours, résonnent sous les fenêtres de la mairie la colère sourde des sans papiers. A l’heure des bilans, des cent jours, les sans lendemains comptent en désillusion et désespoir alors que vous, vous criez réussite. Force est de constater qu’en dehors d’une vaste opération de communication autour de vos 100 jours, vous découvrez la dure réalité de la gestion de la ville de Nice. Vous vous rendez aussi compte que les résultats ne sont pas à la hauteur des annonces promises le 7 février par le candidat Estrosi lorsque vous présentiez votre projet. » Un discours de 2O minutes qui donnera lieu à de vive échauffement avec Dominique Estrosi Sasonne qui lancera des « il ment » ou un signe de fessé qui fera bien rire le conseil avant que Christian Estrosi intervienne en disant « Respectez la parole de l’opposition, je ne suis pas M. Peyrat […] Est-ce que vous pouvez vous acheminer vers votre conclusion parce que vous êtes à 18 minutes déjà et c’est beaucoup de temps pour un conseil municipal de six rapports ».
Allemand: Oui, mais j’ai beaucoup de retard M. le Maire, beaucoup de retard sur vous.
Estrosi: Je comprends que vous soyez agressifs. A la proportionnelle, non vous n’avez pas beaucoup de retard, mais vous représentez peu dans cette assemblée.
Simplement M. Allemand, je pense que d’autre à cette tribune ne vous aurait pas accordé aussi respectueusement autant de temps de parole.
Allemand: Mais j’en prend acte
Estrosi: Ca fait plus de 20 minutes que vous parlez, ne monopolisez pas la parole, nous avons besoin de travailler pendant que vous faites du « blablabla ».
Allemand: Je pense qu’on est en train de travailler, M. le Maire
Estrosi: Je ne pense pas, je n’ai même pas de commentaire à faire, j’ai de la peine pour vous et pour ceux qui sont vos colistiers, que de vous caricaturer vous même autant, vous savez je pense que c’est difficile d’être assis à côté de vous.
Allemand: Vous concéderez qu’il puisse y avoir dans la ville, une autre lecture que la votre, monsieur la Maire.
Estrosi: Vous savez la lecture, il y a 360 000 niçois qui la font la lecture, c’est peut être votre lecture, ce n’est pas la votre qui m’intéresse, c’est celle des niçois et des niçoises. J’ai confiance en eux, si vous voulez on peut allez dans la rue et vous comprendrez tout de suite.
Allemand: On ne voit pas les mêmes.
Estrosi: Vous devez pas en voir beaucoup en tout cas
Allemand: Moi aussi je fais confiance au niçois et c’est précisément pour bien éclairer leur réflexion que je leur donne notre lecture des 100 jours.
Viendra le tour de l’autre opposition, celle de L’Entente Républicaine qui fera son propre bilan des 100 jours en 10 minutes. Christian Estrosi ne manquera pas de faire des remarques suite aux événements récents du groupe qui se retrouve à deux représentants au sein du conseil: « On connaît votre alliance objective, c’est peut-être pour ça que certains de vos collègues ont souhaité se désolidariser d’ailleurs »
S’en suivra des délibérations très échauffées comme pour la mise en place des vélos bleus entre Eric Ciotti et Yann Librati.
Pour finir M. le Maire, se lancera dans un long discours sur le bilan de ses 100 jours à la tête de la municipalité, tout en remerciant l’opposition « qui a quelquefois contribué à apporter des compléments à nos mesures »
Le conseil municipal se terminera avec deux heures de retard sur l’horaire prévu.
