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22 novembre 2024

De génération identitaire à génération solidaire (mais pas trop)

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Voici quelques années, les Identitaires avaient déjà témoigné de leur attention toute particulière pour les Français les plus démunis à travers l’action sociale de l’association Soulidarieta, illustrée médiatiquement par la fameuse « soupe au cochon ».


ginice.jpg Dans cette continuité , la communauté Génération Identitaire, a décidé de venir en aide aux SDF°. Trois fois par semaine, des tournées seront organisées, vêtements chauds et nourriture seront distribués à ceux qui n’ont pas pu rejoindre un hébergement. Ou plutôt ceux que, selon eux, « l’état a choisi d’abandonner ». Est-ce vraiment la meilleure des solutions ?

Génération identitaire a donc organisé une conférence de presse pour présenter leur action. Il s’agit d’aider les sans-abris oui, mais pas tous. Selon leurs dires, nombre de SDF « européens » sont obligés de fuir les centres d’hébergements, victimes de violences par les clandestins et par manque de place. « Beaucoup préfèrent dormir dehors plutôt que de se faire agresser ou voler durant leur sommeil » déclare Clément, un des responsables du mouvement identitaire sur Nice.

Pour la communauté, c’est « les nôtres avant les autres »: ils estiment que l’Etat favorise grandement les clandestins en se basant sur quelques articles parus récemment dans la presse, comme celui du Canard Enchainé où l’on apprend que des chambres d’hôtels ont été utilisées par des sans- abris « clandestins ». « On veut prendre le relais, rééquilibrer, il n’est pas normal que nos SDF n’aient pas le même traitement ! »

Et prendre le relais, signifie faire des SDF français une priorité nationale et selon Grégoire, lui aussi responsable du mouvement, « arrêter les aides pour les clandestins »- dit-il pour en finir avec un slogan  » ‘les nôtres avant les autres’

La question est alors, ont-ils raison ? Le reproche principal que Génération Identitaire fait à l’Etat est de choisir ses pauvres. Il privilégierait donc les clandestins, soit, ne font-ils pas la même chose ?

Pour Laurence, « L’Etat semble a vouloir choisir les clandestins qui s’invitent de force dans notre pays, usent et abusent de notre générosité, squattent et profanent nos églises ; d’autre part, les Européens qui crèvent la gueule ouverte dans la rue dans l’indifférence générale. En fait, nous ne refusons personne, mais lorsqu’on fait notre tournée, les seuls que l’on trouve sous un pont ne sont pas des clandestins… ».

Entre unir et diviser…

Bien sur, des violences apparaissent dans les centres d’hébergements, très bien, c’est donc la preuve qu’un problème existe et privilégier tel ou tel SDF n’arrangera rien. En ces temps de crise, la priorité ne doit pas être l’identité mais l’humain en son sens le plus général.

La vérité est qu’il existe en France des Sans-abris et des Sans-abris-Sans-pays et que ni l’un ni l’autre ne doit être délaissé. Et puisque l’on parle de « bonne solidarité » selon le mouvement, une « soupe au cochon » , bien que surement bonne, n’est peut-être pas un signe solidaire.

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