Avec un score de 25,24% des voix dimanche dernier, le FN a progressé de dix points par rapport aux cantonales de 2011. Le parti d’extrême droite est arrivé en tête dans 327 cantons et 43 départements. Dans les Alpes-Maritimes il participera à 23 ballottages.
Avant de rencontrer les militants pour un dernier meeting public avant le vote de dimanche prochain , Marie-Christine Arnautu et Marc-André Domergue , respectivement numéro 1 et numéro 2 du Front National dans les Alpes-maritimes, ont voulu échanger avec la presse, profitant de la présence du dirigeant national et député européen Louis Aliot.
On sait que ces élections départementales ne sont, pour le parti de Marine Le Pen, que le premier rendez-vous d’une trilogie qui passera par les Régionales de fin 2015 et surtout la Présidentielle de 2017 quand se jouera l’acte final de la destinée politique de sa Présidente.
Mais, ce premier essai a permis aux frontistes de bien s’enraciner dans le territoire et créer une adhésion et une dynamique autour de leur projet.
Les résultats du premier tour ont été plutôt flatteurs et même si cette fois-ci le FN n’a pas été le parti le plus voté (la vraie fausse polémique de l’addition des voix de UMP et de l’UDI semble totalement absconse : dans le 06, l’alliance entre les deux partis est sans faille. L’un joue le rôle principal et l’autre celui grégaire).
D’ailleurs, Marie-Christine Arnautu ne cache pas sa satisfaction: « La ligne de notre présence électorale est ascendante , je crois que c’est incontestable. Notre travail de proximité a été payant. Le résultat le plus important est que le FN est solidement et durablement installé dans le département. Tant mieux si on a des élus ».
Ces propos ont eu un écho par Marc-André Domergue, lui-même candidat dans le canton de Nice 8: « Malgré les chantages et les promesses électorales de la majorité sortante, nous voulons avoir des élus pour empêcher que le Conseil Départemental ne soit pas une succursale de l’UMP et avoir la possibilité de faire une opposition énergique ».
Plus tard, dans la grande salle d’un hôtel sur la Promenade, Louis Aliot, devant une assistance nombreuse, a donné un ton de politique nationale a ses propos: » Lutter contre le FN est la seule réponse que les autres partis savent donner ».
Et de conclure : » Il faut mettre ces gens là dehors de toutes les institutions ».
Ses dires n’ont pas besoin de grandes explications : le FN vise le pouvoir !
