Le comité de soutien des Alpes-Maritimes à la candidature de Ségolène Royal, « Désirs d’Avenir 06 » a tenu une réunion d’information mercredi soir. Autour de Patrick Mennucci, Vice-Président du Conseil régional et chargé des déplacements de Ségolène Royal, de Marc Concas, conseiller général des Alpes-Maritimes, Frédérique Gregoire-Concas, conseillère municipale de Nice et Marc Orsatti, Président de l’Union des Elus socialistes et républicains des Alpes-Maritimes et conseiller municipal de Saint-Laurent du Var, de nombreux adhérents du parti socialiste, de Valérie Nucéra, responsable du comité de soutien des Alpes-Maritimes mais aussi des curieux « non cartés », sont venus en savoir plus sur Madame Royal. On se souvient de la visite de Ségolène Royal le 25 mars à Nice. On avait pu constater sa popularité dans la capitale azuréenne avec une salle de l’Hôtel Aston trop petite.
Deux mois plus tard, au siège de la Fédération du PS O6, l’ambiance est conviviale. Ici, on adore Ségolène Royal et sans forcément adhérer au PS on adhère aux idées de Ségolène. Une sorte de fief royaliste !
La présence de Patrick Mennucci est ressentie comme une aubaine. Il connaît parfaitement les idées et les orientations politiques de Ségolène Royal. Le socialiste Marseillais à l’accent chantant parle sans trop de langue de bois. Cette réunion est une simple rencontre entre camarades. S’appuyant sur quelques anecdotes sur la vie de Ségolène, il confirme sa proximité avec Madame la Présidente de Poitou-Charentes. Il rappelle ce qui fait sa force : « Elle n’a jamais cessé de vivre. Elle est dans la réalité de la vie. J’ai pu en attester en mangeant chez elle. Elle est comme tous les français. Politiquement, elle a la capacité de comprendre les Français et d’agir pour eux. Ils le ressentent. »
Derrière son long monologue, on discerne une stratégie électorale pour le scrutin interne du parti socialiste. Il requiert une ligne de conduite commune pour tous les sympathisants à Ségolène Royal : ne pas attaquer les autres candidats à la candidature. C’est le style « Royal ». C’est celui pour lequel il a opté même s’il reconnaît que parfois il n’est pas évident pour lui de ne pas répliquer à certaines attaques : « Il faut rester tranquille et déterminé sans salir ni abaisser les autres ».
Il s’ensuit un débat. Même si l’auditoire est conquis à la cause Royal, comme tous les citoyens, l’image ne suffit pas. Les questions viennent pour distinguer avec plus de précisions le futur programme. C’est sur celui-ci qu’elle pourra prétendre ou non à l’Elysée. Pauvreté, immigration, réforme du sénat, Union Européenne : tous les thèmes importants sont abordés. Marc Concas et Patrick Mennucci se prêtent au jeu et expliquent sur chacun de ces points les priorités de Ségolène Royal. « Pour elle, les maux de la société ont pour origine l’éducation des enfants. Ainsi elle souhaite mettre en place un service public au collège de 17h à 19h pour aider les élèves à faire les devoir », précise le socialiste marseillais et il poursuit : « Avec ce système, la consultation des citoyens par référendum sur les grandes réformes et le vote obligatoire pour la représentation syndicale, elle souhaite une plus grande mobilisation des français ». Les partisans paraissent convaincus. Le message est passé. Ils devront à leur tour convaincre leurs camarades socialistes que Ségolène Royal est la candidate idéale. Pour les non cartés, Frédérique Grégoire-Concas rappelle que pour soutenir Ségolène Royal sur la candidature à la candidature il faut adhérer au parti avant le 1er juin. Une certitude : à moins d’un an des élections présidentielles, le sprint est lancé. Qui vaincra entre Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, Ségolène Royal… ? Réponse fin novembre ou début décembre. D’ici là, les débats se poursuivront.