Les adhérents de l’UMP ont voté ce dimanche pour choisir leur nouveau chef. Les résultats sont très serrés et les deux camps s’accusent mutuellement de fraudes. Situation ubuesque : François Fillon et Jean-François Copé ont chacun revendiqué leur victoire à l’élection pour la présidence du parti.
« Nous avons remonté tous les résultats (…). Ces résultats me donnent une courte victoire », a déclaré l’ancien Premier ministre, après que Jean-François Copé a lui aussi affirmé qu’il était vainqueur.
« Les militants de l’UMP m’ont accordé la majorité de leurs suffrages », avait déclaré quelques minutes avant Jean-François Copé, lors d’une conférence de presse au siège du parti.
Premier enseignement à retenir de ce résultat : quelque soit le nom du vainqueur qui sera finalement proclamé par la commission électorale de l’UMP (COCOE), celui-ci n’aura qu’une légitimité fébrile.
Une forte participation entachée par de multiples accusations de fraudes
L’équipe de Jean-François Copé a annoncé dimanche soir qu’elle allait saisir la commission interne (UMP) chargée de veiller au bon déroulement de l’élection du président de l’UMP pour des « irrégularités » à Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti, ainsi que pour le 2ème bureau du XVIème arrondissement de Paris.
Ces accusations ont été repoussées par Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, qui a dénoncé une tentative d’intoxication.
Troisième fédération objet de toutes les convoitises, celle des Alpes-Maritimes. MM. Fillon et Copé ont multiplié les meetings dans ce département comptant plus de 12 000 encartés, dont une majorité de personnes âgées. Tenue par Christian Estrosi et Eric Ciotti, deux proches de M. Fillon, la fédération penche majoritairement en faveur du député de Paris.
Seuls copéïstes : Le député Lionnel Luca, le conseiller général et adjoint au maire de Nice, Olivier Bettati et l’influente maire du Cannet, Michèle Tabarot qui, cette dernière fait partie du « ticket gagnant » de Jean-François Copé.
