La démission de Patrick Allemand de ses fonction de secrétaire fédéral du Parti Socialiste des Alpes-maritimes, a ouvert une courte, mais significative, campagne électorale pour son remplacement.
Porté par la majorité départementale sortante, Xavier Garcia, porte-parole du parti et bras droit du démissionnaire, s’est porté candidat pour succéder à son mentor. Mais, comme on le sait bien, le parti est, en effet, plusieurs partis en un !
Ligne politique, alliances, égo personnel ce sont les différences que les débats nationaux et locaux mettent en évidence.
Une direction collégiale aurait permis d’attendre les résultats nationaux pour s’y conformer au niveau local. Ce sera finalement une élection.
Et, puisque il en a été décidé ainsi, pas question non plus de laisser le seul Xavier Garcia en piste.
Jean-François Verdier, ancien professeur et chef d’établissement scolaire, sera donc son opposant. Personne d’expérience, il se veut un point d’équilibre et d’apaisement dans ce monde socialiste bouillonnant.
C’est lui que les jeunes David Nakache et Alain Delcasse, représentants locaux des courants nationales qui s’opposent à la politique social-démocrate de François Hollande et Manuel Valls, ont choisi pour ce tour électoral interne qui se tiendra le 3 décembre prochain.
Les temps très courts ne permettant aucun débat sérieux, la campagne électorale interne risque de se jouer sur la capacité d’organiser la logistique d’appel aux voix plutôt qu’une véritable confrontation d’idées.
Le millier d’inscrits au PS 06 pourra exprimer sa préférence dans les sièges des différentes villes et sections du département. Au delà du résultat, il sera intéressant de voir combien d’entre eux fera le déplacement.
Le Parti Socialiste 06 est fortement cabossé, et ce pour différentes raisons comme nous le relations en d’autres occasions. Élections après élections, sa capacité de mobilisation et sa motivation s’essouffle. Le parti doit être profondément rénové tout comme sa classe dirigeante devrait être renouvelée.
Un rapport différent doit être mis en place avec l’électorat actuel ainsi que de nouvelles formes de « marketing associatif » doivent être pensées pour une efficace relation avec les citoyens.
Le vrai risque est que le parti se retrouve marginalisé.
Les élections pour le conseil départemental seront le premier test pour vérifier la légitimité et solidité de la nouvelle direction.
Ce n’est donc pas par hasard que le 3 décembre, dans le même temps que l’élection du futur chef du PS local, il y aura également l’élection des candidats qui devront aller à l’encontre du défi électoral départemental.
