Avec le symbolique passage des clés de la permanence du PS des mains de Patrick Allemand à celles de Xavier Garcia , la page est tournée au sein de la Fédération départementale.
Vainqueur de cette élection avec un peu plus de 76 % des votants, le nouveau secrétaire pouvait exprimer sa satisfaction: » Je suis conscient de la tâche qui m’attend parce les Alpes-maritimes sont pour nous une terre de mission » a-t-il dit une fois le résultat proclamé.
En fait, quelques 500 membres du parti se sont déplacés pour exprimer leur choix. Suffisants pour donner au nouvel élu la légitimité nécessaire pour mettre en route le chantier de la rénovation ?
Le problème se pose car sur les 1 356 inscrits seuls à peu près 700 étaient à jour de leur la cotisation et donc en capacité de pouvoir voter.
Celui de la désaffection est certainement le premier des problèmes que Xavier Garcia devra affronter, et résoudre, s’il veut que le Parti Socialiste redevienne un acteur incontournable de la politique azuréenne.
Son concurrent , Jean-François Verdier, sort de cette élection par le haut avec un score honorable et l’image d’un militant comme il en faudrait bien d’autres.
Son commentaire est dans cette lignée: « Je félicite Xavier et je lui souhaite une vraie réussite. Ma présence a permis un débat démocratique et empêchée une candidature unique qui aurait assimilé les socialistes à un autre parti ! Dans le futur, si on fait appel à moi, je répondrai comme toujours, présent! ».
Dans ce moment, il serait injuste d’oublier l’acte volontaire de Patrick Allemand qui a compris que le moment de tourner la page était venu et qu’une nouvelle équipe devait prendre les rênes du parti. Même si cela parait logique, ce n’est pas toujours ce qui se passe dans la réalité politique.
Le premier grand rendez-vous électoral du PS06 de Xavier Garcia seront les élections départementales à l’occasion desquelles les socialistes joueront gros avec le risque de disparaitre de l’hémicycle du boulevard du Mercantour.
Xavier Garcia devra se montrer fin diplomate pour reprendre le fil de la collaboration et créer les conditions pour une alliance, après la déboires avec le Front de Gauche aux municipales de Nice et le passage à l’opposition de ce parti au niveau national.
D’autre part, l’union des listes de gauche parait indispensable pour faire barrière à l’UMP et au FN (ou comment les deux partis s’appelleront à cette date) .
La prévision de plusieurs 2ème tours entre les deux partis de droite est plus qu’une hypothèse dans le département le plus droitier de France.
